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Après sa victoire sur les Portugais lors de la bataille des Trois Rois en 1578, le roi saâdien Ahmed el-Mansour veut asseoir son règne et faire oublier l’héritage des dynasties précédentes.
Celui qu’on appelle le « Doré » fait élever, à proximité de ses appartements privés, un fastueux palais affecté aux réceptions et aux audiences des légats étrangers. Sa construction est financée par les Portugais vaincus à l’issue de la bataille. Les travaux se prolongent jusqu’à la mort du sultan en 1603.
El-Badi, « l’Incomparable » fait partie des 99 noms de Dieu. Le palais fut en effet considéré un temps comme la merveille du monde musulman. Marbres d’Italie, granit d’Irlande, onyx d’Inde, revêtements de feuilles d’or ornaient les murs et les plafonds des 360 pièces. En 1963, le sultan alaouite Moulay Ismaïl démolit El-Badi et récupère les matériaux pour l’édification de sa propre ville impériale à Meknès.
Aujourd’hui, seules subsistent les structures du palais qui se réduit à une immense enceinte de pisé habitée par les cigognes. A l'intérieur, des orangers et des caroubiers entourent les bassins. Seules les dimensions de l'enceinte permettent d'imaginer ce qu'a pu être El-Badi au temps de sa splendeur. La disposition générale du palais et son décor atteste une influence de Grenade, son plan s'inspirant vraisemblablement du palais de l'Alhambra. Les descriptions anciennes nous dépeignent également le faste d'El-Badi qui ne nous est connu qu'à travers le décor des tombeaux saâdiens.
En 1953, une campagne de fouilles fut entreprise, qui permit de dégager un grand nombre de structures importantes à travers lesquelles on entrevoit quelques détails du plan d'ensemble.
Chaque année en juin, le "Festival national du folklore" redonne vie aux lieux le temps de quelques soirées.
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Avant le christianisme, les fêtes païennes étaient nombreuses autour de la date du 25 décembre. Les plus connues étaient les Saturnales (du 17 au 24 décembre), le culte de Mithra, célébré le 25 décembre, et la fête des Sigillaires à la fin du mois de décembre.
Venu de Perse, le culte de Mithra s'est répandu aux IIIe et IVe siècles avant J.C. On fêtait, par le sacrifice d'un taureau le Sol Invictus (Soleil invaincu) correspondant à la naissance de ce jeune dieu solaire, qui surgissait d'un rocher ou d'une grotte sous la forme d'un enfant nouveau-né.
Au solstice d'hiver, le soleil invaincu reprend ses forces et fait regagner le jour sur la nuit...
Vive la renaissance du Soleil !
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