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    L'île habitée...

     

    …et je t’emmènerai habiter cette île que nous ne déserterons jamais, jamais, jamais…

     


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  • Jacques Majorelle.

     

    "La terre marocaine bouillonne sous un feu discret. C'est un pays chaud sous un soleil froid, où le verbe est facile comme le rire, comme le contact. L'hospitalité est une valeur sacrée; c'est un devoir pour le musulman. Accueillir, être disponible, donner de son temps et ne rien attendre en échange. Telle est l'intelligence de cette gratuité du don et de la présence. C'est ce qui symbolise ce pays, qui, tant qu'il se maintiendra dans sa complexité et son originalité, restera une énigme, belle et profonde, grave et surprenante [...]

    Ce mystère est inscrit dans les vieilles pierres de Fès, sur les murailles rouges de Marrakech, dans les ruelles blanches et bleues d'Asilah, derrière les dunes d'Ouarzazate, dans les maisons pauvres du Haut Atlas, dans le regard des vieilles femmes, paysannes descendues dans la ville. Alors il faut prendre le temps de lire sur les murs et les visages, d'écouter la parole des hommes qui s'échange autour d'un verre de thé. Il faut savoir voir et attendre, accepter de marcher à pied, même si on est importuné, savoir s'arrêter pour laisser le temps et l'espace aux émotions de s'imprimer, telles des couleurs fortes sur le tissu d'une mémoire vive."                                                                                                                                             

                                                                                                                                                        TAHAR BEN JELLOUN 

     


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    Leonore Fini

     photo Eddy Brofferio

     

    En 1929 Leonor a 20 ans. A Milan, elle rencontre le prince Lorenzo Ercole Lanza del Vasto de Trabia et elle tombe amoureuse de lui. Eleonor décide de le rejoindre à Paris. Dans le compartiment du train, elle rencontre un peintre éminent, Filippo de Pisis. Ce dernier l'introduit dans le milieu parisien, lui faisant connaître Supervielle, De Chirico et Max Jacob aux Deux Magots. Elle fréquente les salons de Montesquiou et des Noailles. 

    Un an plus tard, elle fait la connaissance de Cartier-Bresson (le célèbre nu photographié alors par Cartier-Bresson dans la mer, et dont on ne voit pas le visage, n'est autre que Leonor Fini) et d'André Pieyre de Mandiargues. Bientôt elle s'installe chez ce dernier. Elle fascine bien d'autres photographes, dont Erwin Blumenfeld, George Platt Lynes, Dora Maar, Lee Miller et d'autres encore. 

    En décembre 1932, la galerie Bonjean, que dirige Christian Dior, donne à celle-ci sa première exposition. Parmi les tableaux qui y figurent, le Travesti à l'oiseau est un portait de Mandiargues. Elle parvient à s'imposer comme peintre en exposant en 1933 avec les Italiens (Carrà, De Chirico, Sevirini, Campigli, De Pisis) puis en étant invitée un an plus tard à prendre part à l'exposition organisée par Paul Eluard sur le dessin surréaliste à la galerie Quatre Chemins. 

    Le marchand Julien Levy, l'invite en novembre 1936 à New York, où il la présente en tandem avec Ernst; le catalogue contient, en traduction anglaise, un poème d'Éluard, "Le Tableau noir", dédié à Leonor.

    Des toiles telles que la Chambre noire, Femme en armure ou D'un jour à l'autre marquent son engagement dans l'univers surréaliste avec une forte connotation érotique. André Breton n'apprécie pas son travail : une femme ne peut avoir dans son univers inquisiteur qu'une place subalterne. Mais il est clair que Léonor Fini fut bien autre chose que l'auteur de petites fantaisies libertines dans des teintes pastel et qu'une amoureuse des chats.

     

     sources bibliographie : la sulfureuse Leonor Fini

    et leonor-fini-et-mandiargues-un-roman-inacheve.htm


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    "Nana de la Mora" (berceuse)

     

    Paco Ibañez chante un texte écrit par le poète galicien José Angel Valente, 

    en souvenir de sa mère adoptive, évoquant l’enfance dans son Orense natal.

     

    Que "la Mora" ne vienne pas, la Mora avec ses dents vertes, 

    Toute la nuit, tranquillement,

    Dors mon enfant... 

    Dors tranquille, Dors !

    Que si "la Mora" vient, 

    Dans le rêve caché, elle ne pourra pas te voir...

    "La grande Mora", "La Mora" aux dents vertes,

    n'appelle pas mon enfant, ne le réveille pas !...

     

     


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