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    photo eva, Agrigente, Vallée des Temples 


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    " Diego,

     

    La très grande vérité c'est que je ne voudrais ni parler, ni dormir, ni entendre,

    ni vouloir te posséder corps et âme...

    Juste me sentir enfermée sans crainte à l'intérieur de toi, être ton sang pulsé,

    hors du temps, et par magie, faire partie de ta peur,

    faire partie de ta grandeur, être le battement de ton coeur.

    Toute cette folie, si elle était possible, je sais que je serais dans ton silence, le seul embarras. 

    J'ai été violente et déraisonnable, et tu me fais la grâce de ta Lumière et de ta chaleur.

    Je voudrais te peindre, mais je n'ai pas les couleurs pour dire à la fois, dans ma confusion, la forme concrète de mon grand amour."

                                                              F.
     

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    et aussi : Frida, Frida...


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  • Si tu m'oublies (Pablo Neruda)

    mosaïque murale de Mirò à Mallorca  

     

    SI TÚ ME OLVIDAS (Pablo Neruda)

    Quiero que sepas
    una cosa.
     

    Tú sabes cómo es esto:
    si miro
    la luna de cristal, la rama roja
     
    del lento otoño en mi ventana,
     
    si toco
    junto al fuego
     
    la impalpable ceniza
    o el arrugado cuerpo de la leña,
     
    todo me lleva a ti,
     
    como si todo lo que existe,
     
    aromas, luz, metales,
     
    fueran pequeños barcos que navegan
     
    hacia las islas tuyas que me aguardan.
     

    Ahora bien, 
    si poco a poco dejas de quererme
    dejaré de quererte poco a poco.
     

    Si de pronto
    me olvidas
    no me busques,
    que ya te habré olvidado.
     

    Si consideras largo y loco 
    el viento de banderas
     
    que pasa por mi vida
     
    y te decides
    a dejarme a la orilla
    del corazón en que tengo raíces,
    piensa
    que en ese día,
    a esa hora
    levantaré los brazos
    y saldrán mis raíces
    a buscar otra tierra.
     

    Pero
    si cada día,
     
    cada hora
    sientes que a mí estás destinada
     
    con dulzura implacable.
    Si cada día sube
     
    una flor a tus labios a buscarme,
     
    ay amor mío, ay mía,
     
    en mí todo ese fuego se repite,
     
    en mí nada se apaga ni se olvida,
     
    mi amor se nutre de tu amor, amada,
     

     

    Si tu m'oublies (Pablo Neruda)

     

    Si tu m'oublies, je veux que tu saches une chose,

    Tu sais ce qu'il en est si je regarde la lune de cristal, la branche rouge du lent automne de ma fenêtre,

    si je touche près du feu la cendre impalpable ou le corps ridé du bois,

    tout me mène à toi comme si tout ce qui existe , les arômes, la lumière, les métaux,  

    étaient de petits bateaux qui naviguent vers ces îles à toi qui m'attendent.

     

    Cependant, si peu à peu tu cesses de m'aimer, je cesserai de t'aimer peu à peu.

    Si soudain tu m'oublies, ne me cherche pas, puisque je t'aurais aussitôt oubliée.

     

    Si tu crois long et fou le vent de drapeaux qui passe dans ma vie

    et que tu décides de me laisser au bord du coeur où j'ai mes racines,

    pense que ce jour-là, à cet instant, je lèverai les bras, et mes racines sortiront chercher une autre terre.

     

    Mais, si chaque jour, à chaque instant, je sens que tu m'es destinée avec une douceur implacable, 

    si chaque jour se passe à me chercher, une fleur aux lèvres,

    ah mon amour ! ah mon aimée ! en moi tout le feu se ravive, en moi rien ne s'éteint ni ne s'oublie,

    mon amour se nourrit de ton amour, 

    mon aimée, 

    et tant que tu vivras, mon amour sera dans tes bras sans quitter les miens


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    Côte amalfitaine 7a

     

    Ulysse ne pouvait oublier la douceur de Calypso…

     

    Il se souvenait de sa douceur comme d’un fruit au bord des lèvres, il se souvenait de ses mains comme le dernier voile sous la lune, il se souvenait de son regard velours qui le prenait tout soudain par le cœur, il se souvenait de sa voix et de son rire, de la saveur épicée de sa peau, de la veine bleue à son poignet délicat, de ses doigts fuselés de musicienne qui savait toutes les notes de la joie raffinée…

     

    Ulysse ne pouvait oublier la grâce languissante de Calypso, son allure de nymphe, son pas dansant, sa nuque gracile sous la chevelure parfumée, ses mains comme des oiseaux…

     

    De retour à Ithaque, Ulysse avait bien tenté de s’intéresser aux affaires de son royaume…

    Peine perdue ! Sa reine était fatiguée d’avoir trop attendu, et son vieux chien était mort de surprise en le retrouvant. Une cour veule et agitée tournoyait dans son palais. Ulysse, dans une froide colère, tua les prétendants comme il était écrit qu’il devait le faire…

     

    Mais… Ulysse ne pouvait oublier la douceur de Calypso…

    Il se souvenait de sa douceur comme une coupe au bord des lèvres, il se souvenait de ses mains comme un baume sur ses reins, il se souvenait de son sourire, de son regard, de sa voix… Un peu d’elle gravitait autour de lui sans rémission…

     

    Et le souvenir de Calypso qui sembla tout d’abord un élixir enivrant devint vite une drogue dont le manque lui faisait une douleur lancinante la nuit, dans la grande solitude de sa couche.

     

    Ulysse ne put jamais oublier la douceur de Calypso...

                                                                                              eva  © (texte et photos)

     

     

     

    Calypso.

     

     


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