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    Chambord

     

     

    "On dirait que, contraint par quelque lampe merveilleuse, un génie de l'Orient l'a enlevé pendant une des mille nuits, et l'a dérobé aux pays du soleil pour le cacher dans ceux du brouillard avec les amours d'un beau prince. Ce palais est enfoui comme un trésor; mais à ses dômes bleus, à ses élégants minarets, arrondis sur de larges murs ou élancés dans l'air, à ses longues terrasses qui dominent les bois, à ses flèches légères que le vent balance, à ses croissants entrelacés partout sur les colonnades, on se croirait dans les royaumes de Bagdad ou de Cachemire..."

                                      Alfred de Vigny (Cinq-Mars ou Une conjuration sous Louis XIII, 1826)

     

    Au centre du donjon s'élève le célèbre escalier à double révolutions desservant les trois étages du château. Celui-ci est constitué de l'imbrication de deux escaliers en vis évoluant autour du noyau creux central. Deux personnes empruntant chacune une volée d'escalier peuvent s'apercevoir par les ouvertures pratiquées dans le noyau central mais ne se rencontrent jamais ! Son décor sculpté est l'un des chefs d'oeuvre de la Renaissance française. 

    A chaque étage autour de l'escalier se déploient quatre vestibules formant une croix. Ces salles distribuent quatre quartiers d'habitation tous parfaitement identiques. Ce plan très novateur en France et l'ingéniosité de l'escalier central suggèrent que Léonard de Vinci, venu en France à la demande de François 1er dès 1516, pourrait être l'un des inspirateurs du projet...

    De tous les matériaux utilisés pour cette construction, c'est le tuffeau qui attire l'oeil du visiteur. Bien qu'utilisée dans la majorité des sites du Val de Loire, c'est certainement à Chambord que cette pierre calcaire, à la fois tendre et fragile, est travaillée avec le plus de virtuosité. On est émerveillé de constater combien les incrustations couleur "ardoise" (gris-bleu tendre) ont été voulues en harmonie avec ce ciel gris, et combien ce décor magnifie ce morne ciel.  

     

     


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    Dans le Val de Loire, au coeur du Berry, s'élève l'un des plus beaux monuments de la Renaissance, le château de Valençay. Proche de l'architecture de Chambord par certains aspects, cette demeure s'est enrichie au fil du temps de nombreaux ajouts. La subtile combinaison entre le style Renaissance et le classicisme du XVIIe et XVIIIe siècles lui confère son caractère si original.

     

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    "Les femmes pardonnent parfois à celui qui brusque l'occasion, mais jamais à celui qui la manque" (Talleyrand)

     

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    "Agiter le peuple avant de s'en servir, sage maxime." (Talleyrand)

     

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    "La parole a été donnée à l'homme pour déguiser sa pensée." (Talleyrand)

     

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    "La vie intérieure seule peut remplacer toutes les chimères." (Talleyrand)


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    Chambord, chambre de la reine 3

     

    Occupé par les deux épouses successives de Louis XIV, Marie-Thérèse d'Autriche puis Madame de Maintenon, l'appartement de la reine est situé dans la tour adjacente à l'appartement du roi.

     

    Chambord, chambre de la reine 1

     

    Chambord, chambre de la reine

     

    Chambord, chambre de la reine 2

     

    Chambord, carrosse du comte de Chambord

     

    Salle des carrosses du comte de Chambord : le comte de Chambord est propriétaire du château de 1821 à sa mort, en 1883, mais n'y séjourne que 3 jours. Dernier des Bourbons, il est appelé à monter sur le trône de France en 1871 à la suite de la défaite de la France par les Prussiens. Refusant d'adopter le drapeau tricolore, il repart en exil et la Troisième République est proclamée. Les voitures à cheval , qui ne furent jamais utilisées, ont été réalisées pour le comte de Chambord en 1871 par le carrossier Binder. La sellerie fut commandée à la célèbre maison parisienne Hermès.

     

    Chambord, carrosse

     

    photos eva, septembre 2011


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    Chambord, appartements de parade.tapisserie jpg

     

    Le premier étage permet au visiteur de découvrir les différents états d'habitation du château, du XVIe au XIXe siècle, par une évocation des aménagements intérieurs tels qu'on pouvait les voir à ces époques.

     

    Chambord, apppartements de parade 2

     

    En 1680, pour se conformer aux règles de l'étiquette qui s'imposent sous le règne de Louis XIV, les deux appartements situés le long de la façade nord sont réunis en condamnant le vestibule nord. Première, seconde antichambre, chambre de parade et pièces privées se succèdent comme à Versailles. Le décor de l'appartement de parade que l'on peut visiter à présent est celui réalisé pour le maréchal de Saxe (XVIIIe siècle). L'ameublement est restitué à partir de ce dernier état connu.

     

    Chambord, appartements de parade.tapisserie 2

     

     

    Chambord, le premier étage

     

    Chambord, appartements de parade.tapisserie 4

     

    Chambord, appartements de parade.tapisserie 3

     

    Le XVIIIe siècle, de 1725 à 1733 devait voir l'installation à Chambord du beau-père de Louis XV, le roi détrôné de Pologne, Stanislas Leszczynski, qui ne s'y plaisait guère, puis , de 1745 à sa mort (1750) celle du maréchal Maurice de Saxe, attentif à la poursuite des aménagements des bois et des travaux d'assinissement. Au château même, le roi fit venir de Versailles de grandes boiseries sculptées pour l'ancienne chambre de Louis XIV devenue celle du maréchal ; et de grands poêles de faïence, dont l'un subsiste...

     

    Chambord, poêle en faïence 1749, Pologne Manufacture de D

     

    (Poêle en faïence, 1749, Pologne, manufacture de Dantzig)

    photos eva, septembre 2011

     


    Chambord, poêle en faïence 4

     

    Les poêles, dont les régions de l'Est se sont fait une spécialité, sont particulièrement appréciés au XVIIIe siècle car il permettent de chauffer de vastes pièces pendant plusieurs heures. Un feu est entretenu dans le foyer et la chaleur est accumulée par la terre réfractaire qui forme le corps du poêle. Ces détails d'un carreau permettent d'observer le travail de façonnage de la terre cuite et le détail du décor de faïence qui mêle des paysages, des animaux familiers et exotiques, comme le dromadaire, des pâtres et des musiciens ou des personnages chinois ou polonais. Chaque carreau est une sorte de caisson de terre cuite d'une épaisseur d'environ 7cm percé systématiquement d'orifices sur les ailes. Lors du montage, un jointoyage réfractaire est placé entre chaque assise de carreaux. Par pression, ce mortier frais prend place dans ces trous pour créer une liaison entre les carreaux et assurer ainsi la solidité de la construction. Après le séchage et les premières chauffes du poêle, les joints durcissent et forment un blocage pour les carreaux.

     



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