• MÁRIO BOTAS (1952-1983) peintre portugais

    "A Mário Botas, com uns cravos brancos

     Já estiveras na morte muita vez

    e sempre regressaras. Para a conheceres

    bastava-te afinal seres português,

    a morte é o nosso aprendizado.

    Agora lá ficaste: o outono foi duro.

    Não cheguei a dizer-te como

    tu e eu sobrávamos na festa.

    Tu já partiste, eu não tardarei.

    Aos corvos deixemos o que resta."

    Eugénio de Andrade, 1983

     

    "A Mário Botas, avec des œillets blancs

    Tu es mort plusieurs fois 

    et tu reviendras toujours. Pour apprendre à te connaître 

    il suffirait d'être portugais après tout,

    la mort est notre apprentissage.

    Maintenant voilà : cet automne a été difficile.

    Je n'ai pas pu te dire comment 

    toi et moi les restes de la fête.

    tu es déjà parti je ne serai pas en retard

    Nous laissons le reste aux corbeaux. "

    Eugène de Andrade, 1983

     


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    Hasan Saygin, peintre.

     

    « Le Maître ne peint pas seulement les fruits, il peint la saveur du fruit éclaté sur la langue, il peint la lumière traversant la texture du verre, il peint mon désir de toucher les nappes rayées, il peint le chatoiement du thé et l’acidité de la tranche de citron…

     

    Le Maître ne peint pas seulement les fleurs, il peint le parfum délicat exhalé du bouquet, il peint l’ombre portée des pétales et la transparence du vase… Les « natures mortes » de Hasan Saygin sont si vivantes qu’elles font frémir de désir et trembler de plaisir… »

    eva, 25 juin 2022

     

    Hasan SAYGIN est né en 1958 en Turquie dans un petit village d'Anatolie. Il y passe son enfance et y effectue ses études primaires. En 1977, il entre à l’Ecole des Beaux-Arts d’Istanbul et c’est en 1982 qu’il décide de venir s’installer à Paris où il restera.

    Il expose alors dans de nombreuses galeries en France et à l’étranger.

    Hasan Saygin s’inspire des peintres de la Renaissance, notamment des nus et des natures mortes. Au premier abord, ses toiles sont très réalistes tant il cherche la « perfection » dans le rendu de son modèle ou de ses sujets: Mais, il y a aussi quelques éléments abstraits qui intègrent son réalisme à la modernité.

    « Hasan Saygin ne s’est pas trompé d’époque. D’abord, il ne peint pas comme autrefois. Ensuite, il n’expose les périodes précédentes que pour mieux comprendre la sienne. Parcourir son oeuvre, c’est traverser en quelques toiles l’histoire élémentaire de la peinture et de la sculpture, celle que nous possédons en nous. Son originalité est dans le regard qu’il porte sur la vie, un regard chargé d’émotion et de pureté où rarement affleure la tristesse. » Alain Coudert.

     

     

     

    Hasan Saygin sur Facebook


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    La Lumière de Vermeer...

     

    Cette Vue de Delft représente une partie de la ville natale de Vermeer sous la forme d'une veduta, une peinture très détaillée d'un paysage urbain. Elle constitue, avec La Ruelle, le seul paysage de l'oeuvre du peintre et c'est l'unique représentation d'un vaste espace.

    Marcel Proust a défini "La Vue de Delft" dans une lettre à son ami Jean-Louis Vaudoyer comme "le plus beau tableau du monde". Il décrit le tableau dans le 5ème tome de son roman "A la recherche du temps perdu" où il met en scène la découverte de la toile par Bergotte en ces termes :

    « Il remarqua pour la première fois des petits personnages en bleu, que le sable était rose, et enfin la précieuse matière du tout petit pan de mur jaune. Ses étourdissements augmentaient ; il attachait son regard, comme un enfant à un papillon jaune qu'il veut saisir, au précieux petit pan de mur. "C'est ainsi que j'aurais dû écrire, disait-il. Mes derniers livres sont trop secs, il aurait fallu passer plusieurs couches de couleur, rendre ma phrase en elle-même précieuse, comme ce petit pan de mur jaune »

     

     

     

    La Lumière de Vermeer entre par la croisée de droite sertie de plomb, entr’ouverte ou fermée claire ou colorée, …

    La Lumière de Vermeer caresse les lourdes tentures somptueuses et les tissus chatoyants, tombe sur le carrelage noir et blanc aux plinthes nacrées, faites de carreaux de Delft… 

    La Lumière de Vermeer baigne d’une patience raffinée les actes de la vie secrète et quotidienne…

     


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    Edgar Maxence, peintre symboliste (1871/1954)

     

     

     

     


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