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Bab'Ilil...la porte du Dieu
"Et j’ai réalisé avec effarement que, gardien de la porte du Dieu, tu te tiens devant moi, depuis le début, derrière la porte de la mort. A l’inverse de tous les autres pères qui sont – pour leur enfant – un rempart contre la mort, tu as toujours été pour moi une invitation élégante et muette, un encouragement séducteur et tendre à franchir cette porte de la mort.
Invitation, encouragement, ou interdiction formelle ?
Ton silence assourdissant et insupportable serait-il donc l’expression du « non du père » ? Et le « nom du père » serait-il le reflet prémonitoire du destin de l’enfant ? Enfant de "Bab'Ilil", qui se tient à jamais devant la porte du Dieu… Au piquet, en pénitence…
Depuis si longtemps déjà, tu pourrais être mon fils. Tu as le visage de la jeunesse éternelle, de la beauté inaltérable, et j’ai le regret définitif de ne pouvoir jamais me souvenir de la couleur de ton regard, ni du son de ta voix, pas plus que du mouvement de tes mains, ni de l’allure de ton pas. Tu ne seras jamais vieux, comme je ne serai jamais jeune…chacun d’un côté de la porte du Dieu…"
eva © 2008
Tags : enfance, mots
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Commentaires
Tes mots Eva, sont émouvants, un hommage troublant qui me touche profondément….
(interdiction formelle, sans doute!)
La deuxième illustration est une carte postale. La première est une photo (prise avec un appareil à soufflet. Bonne journée Dan
Un texte plein d'interrogations, et comme dit le philosophe Il est plus facile de croire que de réfléchir.
Tu te mets aux cartes postales maintenant ? (rire)
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Merci Francesco...