-
Ce que tu m'as donné...
Mon amour, mon ami,
Ce que tu m’as donné, jamais ne me sera repris !
Les fleurs intergalactiques de tes nuits
Sont les miennes à jamais…
Et dans le couloir sans fin de ton silence,
Ces étoiles-là brillent toujours,
Ce que tu m’as donné, jamais ne me sera repris…
Mon amour, mon ami,
L’éclat fulgurant de ces étoiles noires,
Brille et brille encore, dans le définitif du soir,
Ce que tu m’as donné, jamais ne me sera repris…
Mon amour, mon ami,
Les soleils brûlants se souviendront des nuits,
Où tu m’aimais, où je t’aimais,
Ce que tu m’as donné, jamais ne me sera repris…
Mon amour, mon ami,
L’oubli n’efface pas ce que tu m’as donné,
En toute innocence,
Tant tu aimais le plaisir, et le plaisir t’aimait,
Ce que tu m’as donné, jamais ne me sera repris…
eva, le 3 mai 2009 ©
toile : Beata Beatrix (1864-1870)
Dante Gabriel Rossetti (mouvement symboliste)
-
Commentaires
Belles paroles et sages paroles.
Les vrais dons de la vie ne s'usent jamais et, même, ils survivent aux désastres.tu sais bien que j'aime les chats, et les tiens si jolis, c'est toujours un plaisir de les contempler ! Nous aussi, nous avions de la neige ce matin... Bises Chris
Je ne connaissais pas tes talents de poésie chère Eva !
Je te souhaite un bon dimanche et je te remercie de ton passage sur mon blog de chats. Des bises enneigées toulousaines.Tu fais bien de republier certains de tes textes, ça permet de les lire pour ceux qui ne te connaissaient pas en 2009, comme moi !oui Nathanaël, j'ai apprivoisé tous les bonheurs et tous les chagrins... Je ne suis qu'une passante, et en cela, je goûte l'instant présent, comme le lezard, je bois la lumière...
Ce qui a été donné germe en un printemps éternel, celui du coeur, de la passion qui t'anime. Un champ de blé aux moissons infinies.
bonne journée Eva. Regard.... demandez à Beatrix ! elle continue d'attendre il me semble !
"dans le couloir sans fin de son silence..."Mais c'est si romantique Eva... vous devriez être une artiste câlinée, choyée, à qui l'on laisserait tout faire car on le mérite dès lors que l'on écrit de tels aveux. Comment l'a-t-il pris? s'est-il effondré de plaisir ou a -t-il décidé de vous reconquérir... quelle chance d'écrire, n'est-ce pas ?
je vous embrasse mon amie..
MichelJe ne sais si "beata" signifie "pieuse" mais ce que je sais c'est que ce tableau représente Elizabeth Siddal, femme de Rossetti, peintre et muse par excellence du mouvement préraphaelite, égerie éthérée des oeuvres de William Holman Hunt ou Millais, ainsi elle incarne sa célèbre Ophélie. Par Beata Beatrix, Rossetti compare Elizabeth Siddal à la Béatrice de Dante, il l'immortalise dans l'extase de la mort.Cette oeuvre de Rossetti, s'accompagne d'une étrange histoire, qui exerce une certaine fascination morbide. De nouveau enceinte après une fausse couche "Lizzie", mourut en 1862 d'une overdose de laudanum, probablement un suicide. Rossetti, désesperé l'enterra avec ses propres carnets de poèmes, au cimetière de Highgate. En 1869, pris d'une passion renouvelée pour la poesie, et voulant publier ses anciens poèmes dans son prochain recueil , Rossetti pris la douloureuse initiative de récuperer ses carnets. Son agent fut envoyé pour déterrer l'infortunée a la nuit tombée, il découvrit un corps en état de remarquable conservation. Phénomène plutôt étrange, en effet, c'est dans la partie ouest du cimetière de Highgate que proviennent de nombreuses rumeurs d'une présence vampirique...
J'adore cette anecdote, et je ne crois pas que la piété s'accorde avec l'idée de fascination de la mort et du suicide...
J'avais plutôt compris que beata s'approchait du sens de "en béatitude", en extase... mais de toute manière, on peut considérer l'Amour comme une religion payenne, (c'est ainsi que je vois les choses...)Ce qui est merveilleux avec toi Alain, c'est que tu reçois les mots avec la même sensibilité que les couleurs ! Pourquoi l'Aquarelliste est-il toujours en voyage ? Pour faire plus grandes moissons d'émotions de couleurs, d'images, de sensations... Celui qui sait recevoir est toujours prêt à donner encore, et encore, et encore...
eva.Que puis-je te dire Eva devant un aussi bouleversant poème ? ... Si non que je ne voudrais pas que ces mots-là soient conjugués au passé en ce qui me concerne !
En tout cas c'est très beau, très très beau et ça me touche beaucoup .
Grosses bises,
Alain MARCBonsoir Philippe, j'ai vu que tes amis de blog sont très forts à ce jeu proposé ! c'est très stimulant cet exercice ! Bon jardinage et à bientôt. eva.
Jolie prière adressée à un amour en adéquation totale avec la peinture présentée (que je ne connais pas).
Merci pour le texte laissé chez moi.Vous avez raison Claude ! Comment vivre sans passion ? Vivre sans passion serait déjà mourir d'ennui, dans ce quotidien morne et gris, vivre sans passion, ce serait renoncer purement et simplement à la joie, la joie, la joie...
Nous te souhaitons un heureux Lundi...BisesVivre dans le passé, non pas, s'y ressourcer peut-être, mais être fort de l'amour qu'on a reçu et donné, pour se tourner vers d'autres joies, d'autres rencontres amicales ou amoureuses.
Dans le grand manège tournoyant de la vie, un signe de la main, un regard, un baiser, donnés et reçus, échangés sans remord, sans regret, aussi légèrement et aussi passionnément que le vent qui porte les cerf-volants...C'est une vérité inattaquable!
On peut se dire riche du bonheur passé, riche à jamais, vivre dans ce passé ou mieux s'y ressourcer...Je loue ce texte vivant d'une grande profondeur et qui me semble forgé dans le métal inaltérable de la passion.
Bises.
Cl.Magnifique texte....Heureux Dimanche..BisesIl en est de nos amours comme de nos autres rencontres, elles nous forment, nous façonnent, et laissent des empreintes en nous malgré nous. Aucune des rencontres de ceux que nous avons croisé ne doit être reniée, pour peu qu'elle ait laissé en nous une trace d'amour ou d'amitié.Un amour perdu ne doit jamais se transformer en haine ou rancune, c'est à la fois indigne et inutile...
Bon week-end Mathilde.
eva.Bonsoir Eva,
Jean-Edern Hallier disait "mieux vaut un chagrin d'amour que rien". Je cite de mémoire..
Et que c'est beau ce que « jamais ne me sera repris… » Puissions nous le dire encore !!!!
Bon WE à toi.Bonsoir Eva, sublime, l'illustration aussi qui va avec le poème, je te souhaite un bon weekend et merci pour ce merveilleux chant de l'amour.
Ajouter un commentaire
c'est que... je ne connais pas l'oubli...