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Ciao Gianmaria...
Gianmaria, Gianmaria... c'est un drôle de cadeau que tu me fais pour mon anniversaire... J'ai le coeur gros... Tu me manques déjà...
Gianmaria Testa avait collaboré avec son ami l'écrivain Erri de Luca, et son album de 2006 "Da Questa parte del mare" abordait en onze chansons le thème des migrants - dès 1991, Gianmaria Testa avait été témoin dans les Pouilles de l'arrivée tragique de réfugiés africains. Il déclarait alors au journaliste Richard Robert " Aucun mur n'arrêtera les gens qui vont à pied pour échapper à la misère. Les Italiens devraient être bien placés pour le savoir. En l'espace de deux générations, ils ont oublié que c'était eux qui, jadis, partaient à l'étranger."
"BLU" de Francesco tristement prémonitoire, tristement beau, exprime toute la peine que j'ai à te laisser partir, Gianmaria... "au fond de la mer, où chante une sirène"...
Le poème de Francesco dit le désir du ciel et de la mer de se fondre intimement ... Tellement fort que le Ciel devient Mer pour la rejoindre et la faire sienne, l'aimer et la faire crier de joie ! Parce que son clair regard est tourné vers le Ciel et que son coeur méditerranéen aime la Mer, Francesco a souhaité célébrer les Noces du Ciel et de la Mer. Parce que j'aime les mots de Francesco alliés à ses oeuvres, je ne saurais pas les désunir tant leur mariage est magique. Rien ne peut mieux définir Francesco que ses propres mots mis en images par ses soins... Rien n'exprime mieux son humanisme, son talent, sa poésie... Aujourd'hui je veux que tout cela accompagne Gianmaria Testa, "dans sa barque obscure"... et que vivent pour eux (mes porteurs de Lumière) l'espoir, l'harmonie, la Beauté, toujours, et malgré tout... en dépit de la cruauté et de la laideur latente.
eva. (In ricordo di Gianmaria Testa)
"Onda di cielo che si crede mar
Grido di mare che ama il cielo
A piedi nudi nello stupore"
Francesco Pagni ©
Le blog de Francesco est : ici
On peut retrouver Francesco sur twitter : ici
et sa play-list : ici
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Commentaires
16El duendeSamedi 2 Avril 2016 à 19:40Je suis passé hier et j'ai découvert avec une certaine tristesse ce bel hommage à cet artiste disparu, cette pudeur des sentiments qui caractérise tes mots à travers tes sentiments. j'ai pas osé te souhaiter un bon anniversaire, c'est désormais fait!
Avec toi Eva, " la lumière passe '...un très beau billet ! merci pour Gianmaria , pour Francesco, pour l'Italie...
Et bon anniversaire...mais tu as raison, c'est mieux d'oublier !
Je t'embrasse
Eva,
Alors ce matin J'ai choisi d'écouter "A Léo", ce merveilleux album porté par Roberto Cipelli, Paolo Fresu, Philippe Garcia, Attilo Zanchi et Gianmaria Testa. Les chansons de Léo Ferré y sont transposée avec finesse et élégance par des jazzmen et les textes dits ou chantés par Gianmaria.
Gianmaria a pris un train qui était bien trop en avance...
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Jeudi 31 Mars 2016 à 10:12
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Bonjour Eva
Un monde envoûtant ! Je découvre, je l'avoue, la voix chaude, en murmures, de Gianmaria Testa, les couleurs de Francesco, profondes à les toucher et puis ses mots indissociables, en effet. Tous les bleus, même ceux à l'âme, lui appartiennent.
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Jeudi 31 Mars 2016 à 09:55
Bonjour Nicole, Gianmaria m'accompagnait en boucle dans ma voiture lorsque je travaillais encore. Même sur de courts trajets, il était mon compagnon de route préféré... C'est mon préféré... Il le restera...
PS : Depuis que j'ai dépassé 50 ans je ne parle jamais plus de mon anniversaire... Là, c'est un méchant coup du destin. Bises, merci pour ta fidélité...
PS2 : je découvre chez toi la peinture délicieuse de Auguste et Cécile Bougourd... quelle paix, quelle douceur...
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Tu as l'art de nous faire découvrir des œuvres en mêlant son et images, c'est très plaisant !
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Vendredi 1er Avril 2016 à 10:30
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Eva,
Malgré ce mauvais jour au milieu d'autres tous plus sombres les uns que les autres, je n'ose dire ni bonjour ni bonsoir, tellement il n'est pas bon ce jour.
Gianmaria Testa, c'est le poète et musicien qu'on fait découvrir aux amis.
Je suis triste.
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Jeudi 31 Mars 2016 à 09:37
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Un homme, une conscience. Merci Eva de cette découverte, je retiens surtout qu'il ne faut jamais oublier que, en remontant le temps, nous sommes tous des fils de migrants, l'homme s'il était resté dans le berceau de l'humanité se serait asphyxié et rétréci dans l'endogamie. Les peuples fermés sur eux-mêmes sont voués à la disparition.
L'homme, dans la photographie que nous proposes, me fait penser à Brassens.
.. à cause de la moustache et de la guitare ? Gianmaria, je l'aime depuis si longtemps... Il ne me quittera pas...