• "Le tourbillon" Jeanne Moreau

     

    Et puis elle chantait avec une voix !....

     

     


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  • Father

     

     

    On entend souvent dire que les malades d’Alzheimer ne souffrent pas parce qu’ils ne se rendent compte de rien. C’est une erreur, ils subissent une grande souffrance morale, ils sont perdus dans le labyrinthe du temps, mélangeant les époques, les personnages qui les entourent ceux qu’ils ont connus autrefois. C’est une maladie terrible pour la famille, mais encore plus terrible pour le malade qui ne comprend rien à ce qui lui arrive.

    Anthony Hopkins, (que j’adore) 83 ans, l’inoubliable interprète d’Hannibal Lecter dans le Silence des Agneaux, a été choisi par le dramaturge français Florian Zeller pour jouer le rôle d’Anthony , vieil homme sombrant dans la démence, émouvant et agaçant, humain et égoïste, triomphant et enfantin, cynique, perdu et pitoyable.

    Florian Zeller pousse très loin le concept de labyrinthe mental dans lequel le spectateur est projeté, comme s’il pénétrait dans le cerveau de cet homme désorienté et qu’il vivait lui-même cette perte de repère. L’aventure avec l’acteur a été extrêmement forte, très affective et s’est déroulée au-delà des espérances du cinéaste.  

     

     


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    Les polaroïds d'Andreï Tarkovski

     

    ′′ On me demande constamment ce que cela signifie dans mes films. C’est insupportable ! Un artiste n'a pas à rendre compte de ses intentions. Je n'ai pas réfléchi profondément à mon travail. Je ne sais pas ce que mes symboles signifient. Je ne désire que provoquer des sentiments chez les spectateurs. Les gens essaient toujours de trouver des significations ′′ cachées ′′ dans mes films. Mais ne serait-il pas étrange de faire un film tout en s'efforçant de cacher ses pensées ? Mes images ne signifient rien au-delà de ce qu'elles sont... Nous ne nous connaissons pas si bien : parfois nous exprimons des forces qui ne peuvent être comprises par aucune mesure ordinaire." Andrei Tarkovski

     

     


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    "Nostalghia" Andreï Tarkovski

    Madonna del parto (Piero della Francesca) 260 x 203cm

     

     

    "Je défends l'art qui porte en lui une nostalgie de l'idéal" Andreï Tarkovski

     

    "Nostalghia" est le sixième et avant-dernier film, italo-soviétique, du réalisateur russe Andreï Tarkovski, sorti en 1983. Il est dédié par Tarkovsky à la mémoire de sa mère. C'est un film sur l'exil. 

    "J'ai voulu raconter ce que veut dire la nostalgie, mais j'entends ce mot dans son sens russe, c'est à dire de maladie mortelle." Andreï Tarkovski.

     

    Synopsis : Un poète russe, Gortchakov, recherche les traces d'un compatriote musicien qui a séjourné en Italie au XVIIIe siècle. Accompagné par une jeune interprète Eugenia, il a traversé la moitié de l'Italie pour aboutir à un village à demi détruit, replié sur lui-même autour de quelques ruines et une église. C'est la fête de la Madonne. Mais Gortchakov ne participe pas à la cérémonie. Il a perdu le goût de vivre.

     

    Nostalghia est une quête initiatique, un cheminement intérieur superbe dans une Italie embrumée, continentale, terrienne. Présenté en compétition au Festival de Cannes, le film a obtenu, à égalité avec l'Argent de Robert Bresson le Grand Prix du cinéma de création.

    Tarkovski tourne ce film en 1983, en Italie, lui-même contraint à l’exil par la faute d’un gouvernement soviétique qui, furieux de la réputation dont il jouit à l’étranger, ne fait que le harceler. Ensuite il ne tournera plus qu'un seul long métrage, en Suède, Le Sacrifice, avant de mourir en France, le 29 décembre 1986.

    La première scène est censée se passer dans l'église Santa Maria di Momentana, à Monterchi, qui abritait la fresque de la Madona del Parto de Piero della Francesca (image en tête du billet). Il s'agit d'une reconstitution dans un autre lieu, l'église originelle ayant été détruite en 1785 et la fresque se trouvant aujourd'hui au musée qui lui est dédiée à Monterchi. 

    J'ai été fascinée par cette première scène, aux très belles images, d'autant plus que j'adore la fresque de la Madonna del Parto, et que je ne la verrai probablement jamais...

    Nostalghia se regarde et se contemple comme un poème empreint de mélancolie, écrit par un homme au coeur brisé. Le rattachement aux racines, un des fils rouges de l'oeuvre de Tarkovski, se fait sentir ici plus que jamais à travers cette longue lamentation pleine de souffrance mais aussi de poésie. 

     

     
     
     

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