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Clandestine
C’est une clandestine, sans voix,
Une ombre, un contour imprécis et furtif,
Sans mémoire sauf celle du regard,
Sans visage sauf le tien sur le fond de sa rétine,
Sans parole sauf celle du Poète,
Sans musique sauf celle de ta voix inventée,
Mille fois écoutée dans le noir …
Comme les enfants, elle appuie ses paumes sur ses yeux
Pour que tournoient les papillons de feu, les lucioles bleutées
Et les poissons phosphorescents…
C’est une clandestine qui pleure en silence la rivière perdue,
celle qui fait résurgence là-bas,
Là-bas où nous n’irons plus…
eva, © 30 avril 2013
"Repos" huile sur toile de Wilhem Hammershoi, source : link
Tags : peintres, mots
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Commentaires
12odileVendredi 8 Août 2014 à 18:07j'ai beaucoup aimé le tableau et le poéme, comment arrivez vous à faire tout cela
je n'ai fait qu'un tour dans votre blog , je pense en avoir pour un moment
du coup je vais peut etre en faire un11odile schweitzer babVendredi 8 Août 2014 à 18:07j'adore,
je ne sais pas comment vous arrivez à faire tout cela , à croire que je me noie dans un verre d'eau.
HEUREUSEMENT QUE JE PEUX VOYAGER avec vousJ'ai tellement le sentiment d'être moi-même une clandestine, tellement l'impression de n'être jamais à ma place nulle part...
Les tons gris, la nuque penchée et le plat vide disent au moins aussi bien qu'une expression ou un regard la solitude infinie de ces "clandestins" que tu dis si bienC'est fou ça, même sans voir le visage, cette femme exprime beaucoup de choses, et comme je n'ai pas les mots pour le dire j'emprunterais simplement les tiens !
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Bises Eva, belle journée en ce 1er mai.