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Par eva-maïa le 3 Septembre 2010 à 00:00
L'église de Santa Chiara, avec les deux couvents, pour les clarisses et les frères mineurs, fut élevée en dévotion à la reine Sancia, à la gloire de la dynastie angevine et comme siège des sépultures royales. Les arches sobres du cloître du XIVe siècle encadrent le jardin remanié en 1742 par Domenico Antonio Vaccaro. Les 72 piliers octogonaux sont ponctués de bancs et toutes les surfaces sont enjolivées de carreaux de majolique peints par Donato et Giuseppe Massa.
photos eva © (août 2010)
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Par eva-maïa le 25 Juin 2010 à 23:35
Vue sur la galerie du Mandatum (ou galerie de la Collation). Au premier plan, le lavabo des moines.
La galerie orientale du cloître communique avec la salle capitullaire...
La salle capitullaire (aujourd'hui musée) est un peu le quartier général de l'abbaye. Le siège abbatial adossé au mur, s'élevait à l'est, derrière un pupitre sur lequel le lecteur posait le martyrologe. Tout autour les moines sont assis, attentifs. Les convers nombreux se pressent dans le cloître, pour entendre à travers les baies, les instructions pour les dimanches et les jours de grandes fêtes : ils n'ont pas "voix au chapitre".
photos eva juin 2010
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Par eva-maïa le 25 Juin 2010 à 22:30
Les sujets des sculptures sont très divers : scènes de la vie monastique, vices et vertus, épisodes de l’Ancien et du Nouveau Testament, mais aussi anecdotes de l’Antiquité, scènes de la vie de tous les jours. (ci-dessus : la mort de Lazare (détail du pilier ci-dessous) vêtu comme un pélerin avec son bissac et son bidon...)
ci-contre, le repas du mauvais riche (détail ci-dessous)
Lazare quémande du pain, et se heurte au refus du mauvais riche (détail)
Clefs de voûte.
Mais c’est la galerie de la Collation (ou du Mandatum), ensoleillée tout au long de la journée, qui a reçu, de part et d’autre du siège de l’abbé, au-dessus des bancs de pierre des moines, le décor le plus fouillé et le plus généreux. C'est ici que les moines blancs se rassemblent pour écouter les lectures. C'est ici aussi que, le samedi les serviteurs de cuisine procèdent au lavement des pieds de tous les moines, comme le fit humblement Jésus le Jeudi saint pour ses disciples, tandis que l'on chante le commandement (ou mandatum) du Christ : "Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés"
Siège du père abbé : c'est ici dans la galerie nord du cloître (dite de la Collation), que prend place l'abbé de Cadouin, entouré des moines blancs, pour écouter les lectures.
La montée au calvaire, à droite du siège de l'abbé, le Christ, les saintes femmes, les soldats se rendent sur le lieu de l'exécution...
Le cognassier (cadoun en occitan). Ce sont les armes parlantes de Cadouin.
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Par eva-maïa le 24 Juin 2010 à 14:04
L’exubérance des formes du cloître est loin des exigences de St Bernard. Nous sommes 300 ans après la construction de l’abbatiale. Le cloître traduit la transition entre le style gothique finissant dit « flamboyant » et les prémices de la Renaissance italienne.
L’art flamboyant, baroque, théâtral, est avant tout un décor, une œuvre d’artisans imagiers plus que de maçons ; c’est d’ailleurs un même groupe de sculpteurs qui parcourt la région et œuvre à Cadouin, Cahors, Carennac et autres lieux, avec le même style, la même technique et les mêmes thèmes.
Les baies sont à claire-voie, les portes, les niches à dais ajourés, les colonnes et colonnettes de retombée des ogives, plus ou moins élargies en consoles, les culs-de-lampe, les clefs de voûtes portent d’exceptionnelles sculptures en haut et bas relief, en fond de bosse. On en compte une centaine mais presque autant ont disparu.
Clefs de voûte
Console : confession d'un jeune moine
photos eva, juin 2010.
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