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De mon cœur un salut à Beyrouth...
La Maison Jaune à Beyrouth
Située sur l’ancienne ligne de démarcation qui séparait la capitale en deux durant la guerre civile, à l’intersection de Sodeco et de la rue de Damas, se dresse fièrement la «Maison jaune», ou l’immeuble Barakat, construit en 1924. Longtemps occupé par les francs-tireurs, le bâtiment porte toujours les marques de l’agression du temps et surtout celles des stigmates de la guerre, que la rénovation a gardées parfaitement intactes.
C’est en 2003 que la municipalité de Beyrouth a décidé de transformer cet endroit en musée et centre culturel, dédié à la mémoire de la ville. «Ce lieu a plus de 90 ans d’âge. Nous ne lui avons pas fait de lifting. Nous l’avons gardé tel quel et nous l’avons conservé avec ses blessures actuelles dues à la guerre et à la vieillesse. Nous sommes souvent amnésiques dans ce pays et ceci est une initiative pour dire réellement, ‘plus jamais ça’», explique Youssef Haidar, architecte en charge du projet.
Les meurtrières des francs-tireurs, les graffitis sur les murs, l’impact des balles et des obus, les sacs de sable, les barricades… tout est encore là. Un tour effectué au premier étage permet de prendre conscience de ce que devait être le lieu en ces temps-là. Une rampe remplace les escaliers détruits par les snipers. Le deuxième étage comprend des espaces d’exposition sur le thème de l’histoire; au troisième figurent des espaces d’expositions ouverts, tandis qu’un restaurant doit être aménagé sur la terrasse.
« Plus jamais ça ! » mais… Beyrouth est martyrisée plus que jamais…
"À Beyrouth, De mon cœur un salut à Beyrouth
Et des baisers à la mer et aux maisons,
À un rocher qui ressemble au visage d'un ancien marin
Elle est, de l'âme du peuple, du vin, de la sueur, du pain et du jasmin
Alors comment est devenu son goût
Un gout de feu et de fumée ?
Beyrouth, une gloire des cendres
À Beyrouth, le sang d'un enfant sur sa main
Ma ville a éteint ses lumières
Elle a fermé sa porte, elle est restée, le soir, toute seule
Toute seule la nuit..."
Tags : Fairouz, chansons, Beyrouth
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Commentaires
Il y a eu une maison ancienne ayant la guerre mais qui n’a pas été détruite, on l’a restauré de fond en comble en effaçant les traces de ses blessures c’est ce que l’on nomme ici « la maison de l’armateur », aussi ne joue-telle pas le rôle assigné par la maison jaune de Beyrouth, être un témoin de la folie des hommes.
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Mercredi 2 Septembre 2020 à 20:46
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Mercredi 2 Septembre 2020 à 16:17
Tu ne vas pas la trouver car je ne l'ai pas encore évoqué, mais tu vas la trouver ici :
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Mercredi 2 Septembre 2020 à 15:05
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C’est très bien d’avoir conservé un « témoin » de la guerre fratricide libanaise. A Hiroshima ils ont conservé l’immeuble ayant subi l’impact de la bombe atomique, ainsi les japonais se souviennent-ils des horreurs de la guerre. Au Havre on n’a rien gardé de cette horreur, tout a été rasé, mais pouvaient-on conserver un morceau de monument ancien ? Sans doute que oui, alors en l’absence de témoignage visuel espérons que les témoignages des témoins et des photos de l’époque suffiront à se souvenir que la guerre est une vaste connerie ! A Beyrouth c’est à la maison jaune qu’incombe cette « fonction » mémorielle.
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Lundi 31 Août 2020 à 22:44
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terrible événement un peuple qui a déjà tant souffert !!!
dans mon expo au Caire j'ai rencontré un poète Libanais
et on devait faire une expo lecture de poésie accompagné avec un groupe égyptien
amis à cause des événements dans les rues juste avant le covid cela n'a pas pu se faire...
ta vidéo est très émouvante
besos
tilk