• "De terciopelo negro"

    "De terciopelo negro"

     

    Peinture Diego Rivera

     

    L'arum est le symbole de l'âme. Tout comme le lys, ses grandes fleurs blanches étaient très courantes dans les années 1900 lors des cérémonies religieuses importantes comme les mariages, les fiançailles ou encore les communions.

     

    Jorge Araujo Chiriboga (1892-1970) est un compositeur né à Riobamba (Équateur). Il a joué du piano, de la guitare et du bandolin. Dans les années trente, il fonda à Quito la "Compañía Dramática Nacional" puis la compagnie "Dramas y Variedades", dans lesquelles Araujo se produisit et où il rencontra la chanteuse Carlota Jaramillo, pour qui il composa quelques pièces de musique populaire. Avec son frère Ángel Leónidas et d'autres artistes tels que Rubén et Plutarco Uquillas, ils ont participé à la première programmation radiophonique de la station El Prado à Riobamba, une station fondée en 1925 en Équateur.

    C'est son épouse Carlota Jaramillo qui a inspiré cette chanson composée à Quito dans les années 40, interprétée et enregistrée en duo par Carlota et "El Potolo" Valencia en 1944. Quelques années avant la visite à Quito, la Compagnie de Ballet de Joaquin Pérez Fernandez, séduite par la douce tristesse de la mélodie et l'émotion naïve des paroles, demanda la permission à l'auteur d'adapter cette chanson à des tâches typiques des femmes des hauts plateaux, et d'ajouter "De terciopelo negro" à son répertoire.  Presque immédiatement la chanson fut reproduite sur des disques et des cassettes en omettant de mentionner l'auteur. Plus tard, une société de cinéma parisienne signa avec Annie Girardot un long métrage "Mourir d'aimer" reprenant le thème musical "De terciopelo negro" sans mentionner l'origine de la chanson ni l'auteur. C'en suivit un procès long et coûteux (11 ans) en particulier de la part de Carlota Jaramillo déjà veuve.

    Ne reste essentiellement pour moi, que la "douce tristesse de la mélodie et l'émotion naïve des paroles" interprétées par Paco Ibañez, comme un hymne tendre à la femme sud-américaine...

     

    De Velours noir

    Huambritay

    Si tu m’oublies, je couvrirai ma poitrine de velours noir

     

    Si tu m’oublies, Lys blanc,

    Si le lys est blanc Huambritay... toi, tu es brune.

     

    À la fontaine Huambritay tu m’apparus

    Je t'ai demandé un verre d'eau,

    Huambritay et ... tu ne me l'as pas donné.

     

    Tu me l’as refusé,

    Ma très chère, mon aimée.

     

    Si tu me refuses l'eau Huambritay... je perds la vie.

     

     

     

     

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  • Commentaires

    4
    Renato
    Mardi 2 Mars 2021 à 13:47

    J'écoute en boucle cette chanson, la voix de Paco Ibàñez me pénètre comme aucune autre, enivrante, émouvante, sans artifice, elle me transporte et calme mes douleurs. Carmen Requeta dans sa version, bien qu'étant une voix exceptionnelle ne produit pas ce même effet. 

    Merci Paco.

      • Mardi 2 Mars 2021 à 16:02

        Merci Renato, Paco a accompagné à la guitare Carmen Requeta de 1951 à 1959.

        Que dirais-je de Paco... Juste ça : 

        La voix de Paco caracole dans mon cœur, elle surgit du  fin fond de ma belle jeunesse en galop magnifique...

        « A Galopar, a galopar » La voix de Paco est devenue comme moi : plus douce, plus tendre, moins impatiente, 

        Mais elle chante toujours les mêmes mots d'espoir fou, de liberté, d'absolu mirage...

        La voix de Paco me lave de tous les pêchés d'indifférence et de toutes les désillusions,

        La voix de Paco se lève avec les étoiles et enchante la Nuit,

        La voix de Paco chante avec le Soleil et berce la vie…

    3
    Mercredi 24 Avril 2019 à 09:22

    Les fleurs restituent la lumière, les velours l'absorbent, aucun conflit : complémentarité

      • Mercredi 24 Avril 2019 à 10:08

        Tous ces poèmes chantés, et que j'essaie de traduire au mieux, toutes ces chansons que je connais depuis très longtemps, sont l'occasion pour moi, d'une vraie découverte de trésors jusque-là enfouis, et ça m'aide beaucoup à surmonter les "asphyxies du réel"... Je t'embrasse Henri-Pierre...

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