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Diego Velasquez et l'Offrande lyrique
"Je serre ses mains, je la presse contre ma poitrine.
J'essaie d'emplir mes bras de sa beauté, de piller avec mes baisers son sourire, de boire avec mes yeux ses regards.
Hélas ! Mais où est tout cela ? Qui peut forcer l'azur du ciel ?
J'essaie d'étreindre la beauté ; elle m'élude, ne laissant que le corps entre mes mains.
Confus et lassé, je retombe.
Comment le corps pourrait toucher la fleur que seule l'âme peut toucher ?"
L'offrande lyrique (Rabindranâth Tagore, traduction André Gide)
Illustration : Vénus à son miroir (Diego Velasquez)
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Commentaires
Tu dois le savoir Eva, à l'inquisition qui accusait Velazquez d'obscénité pour sa Vénus au Miroir, le peintre répliqua que l'obscénité n'existait que dans le regard que certains y portaient.L'angelot doit se régaler !!! Bises ma chère Eva et moi je souris !Avec de telles paroles et un tel tableau, il ne nous reste plus grand chose à imaginer ...
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Il me semble que tu avais fait un billet sur la symbolique du reflet dans le miroir tendu... Quant à Velazquez, il avait raison... on le constate sans cesse... et ceux qui ne voient que l'obscénité dans la nudité sont bien plus à plaindre qu'à blâmer... oui, malheureux celui qui ne voit jamais la beauté...