• Herculanum, la Porte Marine et l'aire sacrée.

     

    Herculanum, l'aire sacrée

     

      

    Le Cardo V descend vers le rempart, et débouche sur la Porte Marine. Accolée au rempart, une rampe mène à une terrasse aménagée sur les hangars qui bordaient le rivage. Le dégagement de l'ancien bord de mer à partir de 1980 par Giuseppe Maggi sur l'ancien littoral proche des remparts ont prouvé que la population d'Herculanum n'avait pas fui, comme on l'avait cru, mais s'était en partie regroupée dans des locaux proches de la plage, pensant probablement être ainsi protégés contre un tremblement de terre similaire à celui de l'année 62.

    En dégageant l'ancienne plage, on découvrit une dizaine d'individus, le squelette d'un cheval et à proximité des thermes suburbains les restes d'une grande barque. Selon une première interprétation, on supposa que des réfugiés avaient été précipités à bas du rempart par la vague de matériaux volcaniques qui submergea la cité. En dégageant ensuite l'intérieur de la douzaine de voûtes (Fornici en italien) qui servaient d'abris à bateaux (photo ci-dessus), on découvrit 270 squelettes humains, un nombre qui en fait une découverte exceptionnelle sur un site antique.

     

    À partir de 1982 le support scientifique de la National Geographic Society fut décisif, particulièrement pour l'étude des squelettes, confiée à la paléopathologue Sara Bisel de la Smithsonian Institution. Le dégagement complet et l'examen de la position des ossements démontrèrent que les victimes n'avaient pas été précipitées en vrac par la vague volcanique mais avaient trouvé la mort allongées, réfugiées à l'abri au fond des salles voûtées ouvertes sur le rivage. De nombreux squelettes étaient dans leur posture d'origine, les os encore connectés les uns aux autres, sans marque de fractures ou de traumatismes. Certains portaient des bijoux en or, bagues ornées de pierres dures, bracelets, boucles d'oreilles et colliers, et l'un d'eux avait une trousse d'instruments chirurgicaux dans son étui.

     

      Herculanum, l'aire sacrée

     

     

    Là sur une esplanade en marbre se dresse la statue d'un des plus influents citoyens d'Herculanum, Nonius Balbus,

    érigée par ses concitoyens après sa mort. De là, partait chaque année une procession en son honneur. L'emplacement fut identifié en 1939 par la base de la statue avec son inscription honoraire. La tête a été retrouvée en 1942 par Amedeo Mujuri, et une partie du corps en cuirasse d'apparat en 1981. Le reste du corps est probablement encore pris dans les sédiments volcaniques. Après un long travail préparatoire sur les moulages en résine des fragments, ceux-ci ont été réassemblés. La statue ainsi rénovée a rejoint les collections du musée tandis qu'une copie est exposée à sa place originelle.

     

    Herculanum, Statue de Nonius Balbus

     

    L'esplanade de Nonius est encadrée d'un côté par les Thermes suburbains, de l'autre par une seconde terrasse, dite « l'Aire sacrée » (Area Sacra). Cette aire comporte plusieurs bâtiments, l'un d'eux est une petite chapelle (sacellum) où l'on a trouvé des autels dédiés à quatre divinités.

    Sur l'esplanade de Nonius s'ouvre l'entrée principale des thermes suburbains (Terme Suburbane), plus récents que les thermes du forum, et datés de l'époque flavienne. Les thermes suburbains n'avaient pas, comme c'était l'usage, une section pour les hommes et une pour les femmes. L'espace réduit entre les remparts et le rivage ne permettait pas un tel développement, pas plus que la présence d'une palestre. Ces thermes étaient probablement réservés aux hommes ou servaient alternativement aux deux sexes.

     

    Herculanum, Termes suburbains et buste d'Apollon

     

    L'entrée est constituée d'un portail dont les colonnes soutiennent un tympan triangulaire. Quelques marches mènent dans un vestibule éclairé comme un puits par une lucarne au-dessus d'une structure de quatre colonnes à fût lisse sur lesquelles reposent des petits arcs en plein cintre. Dans ce vestibule, on peut admirer le beau et mélancolique buste en marbre d' Apollon, soutenu par un pilastre d'où jaillissait l'eau que recueillait une vasque ronde placée sur un pilier.

     

     

    (Source documentaire : Wikipedia)

    photos eva baila © août 2010

     

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  • Commentaires

    12
    Dimanche 24 Août 2014 à 12:19

    j'ai vu cette statue mais je n'avais pas retenu le nom ! merci ! devant la sattue sur le socle il y avait deux statues d'enfants

    11
    Lundi 29 Novembre 2010 à 18:54

    Non, je n'ai pas vu cette fiction dont tu parles... Je suis certaine que ces visites te plairaient

    10
    Dimanche 28 Novembre 2010 à 23:34
    Très intéressant, Eva. Lorsque j'étais gamine, mes parents étaient allés visiter Pompéi et Herculanum. Ils en avaient rapporté un très beau livre rempli de magnifiques photos qui m'avaient fortement impressionnée. As-tu vu la fiction qui avait été tournée et diffusée à la TV, avec le déroulement reconstitué, minute par minute? Incroyable!
    9
    Dimanche 28 Novembre 2010 à 23:14
    tu as vu de beaux monuments.. j'aime beaucoup.
    bonne soirée
    clem
    8
    Dimanche 28 Novembre 2010 à 19:30

    Les textes ont été "pompés" sur Wiki ! c'est précis et c'est simple ! Bisous Danae et bonne soirée

    7
    Dimanche 28 Novembre 2010 à 19:28

    Imagine un peu dans quelques millénaires ce que penseront les gens qui trouveront les cadavres de nos ordinateurs....

    6
    Dimanche 28 Novembre 2010 à 19:22

    Comme vous n'êtes pas nombreux, chacun peut écrire longuement ! C'est vrai, c'est passionnant toutes ces déductions... ces savants nous en apprennent tant sur notre passé qu'on imagine facilement ce qui a pu survenir...

    5
    DAN
    Dimanche 28 Novembre 2010 à 16:35
    Ici il faut mentionner les scientifiques qui ont permis de reconstituer les faits tant de siècles plus tard. J'ai connu, mais dans d'autres disciplines, deux hommes qui au vu de quelques os ou fragments fossilifères, étaient et sont capables de restituer la vie animal ou humaine d'une époque lointaine. C'est ce que tu démontres avec ces scientifiques qui, par l'étude des restes humains, ont été capable en les analysant, de nous restituer les derniers moments des habitants de cette cité antique.
    (Excuse moi je suis un peu long parfois).
    4
    Dimanche 28 Novembre 2010 à 15:18
    Comment ces gens auraient-ils pu imaginer que tant de siècles plus tard leurs derniers instants pourraient être reconstitués à partir de ce que les archéologues retrouveraient d'eux et de leur quotidien ? Tout est si bien conservé qu'ils semblent très proches de nous.
    3
    Dimanche 28 Novembre 2010 à 13:11
    Ici aussi bien que dans certains temples egyptiens, ce que j'aime c'est la lumière qui parvient par une lucarne pour éclairer une partie de l'édifice ! Tes textes sont bien appropriés aux photos, on s'y croirait ! Bises Eva
    2
    Dimanche 28 Novembre 2010 à 12:31

    Voui ? Moi aussi j'adore me balader par chez toi... Il y a de belles routes pour le rêve, la réflexion et la découverte...

    1
    Dimanche 28 Novembre 2010 à 10:42
    ah!J'adore me balader par chez toi: on y découvre toujours un lieu intéressant, un article bien documenté et surtout on peut faire la balade en musique. Merci Eva.
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