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    Ambiance d'octobre

    Averse averse averse averse averse averse

    Pluie ô pluie ô pluie ô ! ô pluie ô pluie ô pluie !

    Gouttes d'eau gouttes d'eau gouttes d'eau gouttes d'eau

    Parapluie ô parapluie ô para verse ô !

    Paragouttes d'eau paragouttes d'eau de pluie

    Capuchons pèlerines et imperméables

    Que la pluie est humide et que l'eau mouille et mouille !

    Mouille l'eau mouille l'eau mouille l'eau mouille l'eau

    Et que c'est agréable agréable agréable

    d'avoir les pieds mouillés et les cheveux humides

    tout humides d'averse et de pluie et de gouttes

    d'eau de pluie et d'averse et sans un paragoutte

    pour protéger les pieds et les cheveux mouillés

    qui ne vont plus friser qui ne vont plus friser

    à cause de l'averse à cause de la pluie

    à cause de l'averse et des gouttes de pluie

    des gouttes d'eau de pluie et des gouttes d'averse

    cheveux désarçonnés cheveux sans parapluie

    Raymond Queneau

     

     

     


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    Tu le sais... tu le sais...

     

     


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    Partir...

     

    Sa voix était douce et soyeuse, et son accent de nulle part : elle prononçait toutes les syllabes avec une intonation à peine chantante, faisant à peine danser les mots à l'oreille...

      Elle lui dit alors :   "Tu aimes l'impressionnisme, que l'on regarde avec émerveillement en clignant les paupières pour faire vibrer la lumière, tu aimes Monet que j'aime aussi, mais je vais t'apprendre le Surréalisme...    Tu vois ce tableau, tu vois cette allée ombragée, c'est ici que l'on se quitte..."    Et lui, tout interdit de surprise, sans qu'il pût faire un geste, la vit franchir le cadre du tableau, et s'éloigner dans l'allée bordée d'arbres frémissants... Elle s'éloignait lentement sans se retourner, elle s'éloignait avec ses rêves et ses douceurs cruelles, elle s'éloignait pour se confondre avec l'enfant qu'elle n'avait jamais été... Elle s'éloignait enfin pour ne plus devenir qu'un petit point à l'horizon, un tout petit point, celui qu'on désigne habituellement dans la règle de la perspective, comme le point de fuite...   ( eva © )


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  • Un désir hurlé...

     

    "Voglio... voglio... voglio un desiderio urlato e disperatamente sofferto che conduce all'infinito"  

    Gabriele D'Annunzio

     

    (Je veux... je veux... je veux un désir hurlé, désespéremment souffert, qui conduit à l'infini)

     

    photo Katia Chausheva  ici 

     

     


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