-
Par eva-maïa le 6 Octobre 2017 à 09:48
Averse averse averse averse averse averse
Pluie ô pluie ô pluie ô ! ô pluie ô pluie ô pluie !
Gouttes d'eau gouttes d'eau gouttes d'eau gouttes d'eau
Parapluie ô parapluie ô para verse ô !
Paragouttes d'eau paragouttes d'eau de pluie
Capuchons pèlerines et imperméables
Que la pluie est humide et que l'eau mouille et mouille !
Mouille l'eau mouille l'eau mouille l'eau mouille l'eau
Et que c'est agréable agréable agréable
d'avoir les pieds mouillés et les cheveux humides
tout humides d'averse et de pluie et de gouttes
d'eau de pluie et d'averse et sans un paragoutte
pour protéger les pieds et les cheveux mouillés
qui ne vont plus friser qui ne vont plus friser
à cause de l'averse à cause de la pluie
à cause de l'averse et des gouttes de pluie
des gouttes d'eau de pluie et des gouttes d'averse
cheveux désarçonnés cheveux sans parapluie
Raymond Queneau
18 commentaires -
-
Par eva-maïa le 14 Mai 2017 à 10:01
Sa voix était douce et soyeuse, et son accent de nulle part : elle prononçait toutes les syllabes avec une intonation à peine chantante, faisant à peine danser les mots à l'oreille...
Elle lui dit alors : "Tu aimes l'impressionnisme, que l'on regarde avec émerveillement en clignant les paupières pour faire vibrer la lumière, tu aimes Monet que j'aime aussi, mais je vais t'apprendre le Surréalisme... Tu vois ce tableau, tu vois cette allée ombragée, c'est ici que l'on se quitte..." Et lui, tout interdit de surprise, sans qu'il pût faire un geste, la vit franchir le cadre du tableau, et s'éloigner dans l'allée bordée d'arbres frémissants... Elle s'éloignait lentement sans se retourner, elle s'éloignait avec ses rêves et ses douceurs cruelles, elle s'éloignait pour se confondre avec l'enfant qu'elle n'avait jamais été... Elle s'éloignait enfin pour ne plus devenir qu'un petit point à l'horizon, un tout petit point, celui qu'on désigne habituellement dans la règle de la perspective, comme le point de fuite... ( eva © )
10 commentaires -
Par eva-maïa le 4 Mai 2017 à 11:08
"Voglio... voglio... voglio un desiderio urlato e disperatamente sofferto che conduce all'infinito"
Gabriele D'Annunzio
(Je veux... je veux... je veux un désir hurlé, désespéremment souffert, qui conduit à l'infini)
photo Katia Chausheva ici
5 commentaires
Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique