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J'ai tout perdu (Giuseppe Ungaretti)
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Commentaires
14jibieDimanche 18 Octobre 2015 à 08:27Aller au-delà du sens pour retrouver le mot... voire notre nature... Vu que tu cites Mallarmé, cela me rappelle son Sonnet en X, où les mots, libérés de leur signifiants donnent aux vers une grandeur quasi cabalistique... et un poème dont on parlera encore beaucoup sans jamais pouvoir le comprendre, un poème où chacun a le loisir d'interpréter selon son envie, un poème devenu un signe au-delà du langage.
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Samedi 17 Octobre 2015 à 00:24
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ôôôô je ne t'en veux pas du tout, seuls ceux qui ne font rien ne se trompe jamais
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Vendredi 16 Octobre 2015 à 09:28
Voilà ce que je voulais te dire initialement : La mère d'Ungaretti a perdu un enfant très vite et elle emmenait Giuseppe tout petit tous les jours sur la tombe de cet enfant. Ungaretti a gardé de l'enfance ce souvenir triste et poignant. Plus tard Ungaretti a perdu un enfant de neuf ans. Giuseppe a vu mourir aussi beaucoup de ses compagnons dans les tranchées. Bonne journée Dan.
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En effet c’est nettement plus érudit que mon commentaire, mais au fond il dit la même chose en mieux et surtout...avec talent, là est toute la différence !
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Jeudi 15 Octobre 2015 à 20:56
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C’est vrai que si l’on pouvait retrouver quelques sensations de l’enfance on verrait les choses différemment sans le « brouillage » de l’âge, mais la vie est ainsi faite, seuls quelques-uns comme ici, Ungaretti, savent traduire ces sensations.
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Jeudi 15 Octobre 2015 à 19:13
Bonsoir Dan, pour citer François Amanecer, je te répondrais ceci (qui semble un peu érudit, mais qui fait très exactement référence à ce petit extrait de poème qui fait l'objet de mon billet :
"Il y a dans l’imagerie ungarettienne une symétrie entre mémoire et désir : l’une est une terre obscure et triste, un précipice où l’on tombe entraîné par le poids d’un corps ; l’autre est l’eau sublime d’un lac aux rives duquel éclosent les bourgeons, où le soleil est « promesses infinies » de vendange sous la voûte légère. Terre, tristesse, pesanteur, d’un côté ; eau, promesses, légèreté, de l’autre – c’est l’enfance retrouvée. Or l’enfance est le temps même de l’innocence, où l’enfant « décharge sa mémoire d’un cri », tandis que plus tard, à l’âge adulte, les cris s’arrêteront au fond de la gorge, « roche de cris » engendrant insomnie et désespoir. Le cri poussé par l’enfant, outre sa vertu de gommer toute tristesse, est-il aussi une remontée édénique vers le cri primal, le cri unanime, le verbe inaugural ? Tel serait encore le projet du poète, qui cite à ce propos Saint Augustin[5] : « saisir le verbe non seulement avant qu’il ne résonne, mais même avant que les images des sons ne soient roulées par la pensée – car il n’appartient à aucune langue » ; ce faisant, traverser le miroir, percer l’énigme, rejoindre l’ineffable ; retrouver avec Mallarmé (que cite Ungaretti) les débuts très sacrés du langage. Il y eut des vies avant l’actuelle. Elles ont laissé des traces en moi. Puis-je par le songe, loin du bain des choses familières, les retrouver ? "
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Je visite mon enfance , souvent , et j'aime "ça".....................C'est vrai que vient tout de suite après la nostalgie.
Ah mon enfance..........................J'aime bien la chanson de Lama intitulée..............."Mon enfance m'appelle".
Bises