-
J'aime l'âne si doux (Francis Jammes)
J'aime l'âne si doux
marchant le long des houx.
Il a peur des abeilles
et bouge ses oreilles.
Il va près des fossés
d'un petit pas cassé.
Il réfléchit toujours
ses yeux sont de velours.
Il reste à l'étable
fatigué, misérable.
Il a tant travaillé
que ça vous fait pitié.
L'âne n'a pas eu d'orge
car le maître est trop pauvre.
Il a sucé la corde
puis a dormi dans l'ombre.
Il est l'âne si doux
marchant le long des houx...
Francis Jammes
(photo eva)
-
Commentaires
Au fait il est un livre espagnol, de Miguel de Unamuno (auteur à vérifer) "Platero y yo" qui raconte une longue histoire d'amour entre un âne et son maître. La traduction en français existe...Je remercie le poète et Eva le passeur d'émotions pour cet hommage à l'un de mes animaux préférés et si injustement maltraité par l'hommecoucou Danae, ils n'ont même pas voulu lever la tête, j'aurais dû penser à apporter des carottes !
J'ai essayé de les appeler pour qu'ils lèvent la tête... Mais non ! Ils sont tout de même un petit peu têtu !! En tout cas, ceux-là sont bien soignés !
Je l'aime bien ce poème, je l'ai appris dans mon école de campagne, il y a longtemps, longtemps, quand tout était très doux.
CaroleJ'en avais un dans un champ pas loin et j'allais lui porter des carottes ! Coucou ma chère Eva, c'est moins haut de chevaucher un âne plutôt qu'un éléphant !!! BisousJe les vois de plus en plus en Haute-Provence, seuls ou dans des fermes où ils font la joie des petits...et des grands. Très joli poème illustré d'une belle photo. Bises Eva.Joli poème, appris également à l'école primaire :)
C'est vrai que c'est beau, un âne.
Certains pays continuent à les exploiter abusivement. Ils y sont maigres, couverts de plaies, de mouches et de cicatrices.
Or l'âne n'est pas bête. Dans les troupeaux, il n'y a ni dominant, ni dominé. Il n'est pas têtu mais prudent quand il sent le danger (bien avant l'homme).
Merci Eva.Il y a des pays pauvres qui font toujours trimer ce pauvre petit âne... Pour celui qui est sur la photo, c'est différent, il fait partie d'un élevage d'espèces en voie de disparition... Des petits protégés bien gatés !
Un animal qui revient de loin, après l'avoir fait travailler pendant des siècles il était plus ou moins en voie de disparition avec la mécanisation, mais c'est un animal si attachant que bon nombre d'amoureux l'on sauvé de l'oubli !c'est un très joli poème, qui fait le pendant d'un autre texte très beau :
http://eva.baila.over-blog.com/article-29930732.html
tu as raison, j'avais déjà fait un post sur Platero y yo...
http://eva.baila.over-blog.com/article-29930732.html
Merci pour ce rappel d'un poème que je connaissais mais que j'avais oublié.
Bonne soirée et peut-être bon weekend.Oh la la ! Tu réveilles mes souvenirs du primaire...
On la récitait par coeur ! En écho : Platero y yo....
Ajouter un commentaire
Juan Ramon Jimenez : Platero y yo...
http://eva.baila.over-blog.com/article-29930732.html