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Je te l'ai dit (Paul Eluard)
"Je te l'ai dit pour les nuages
Je te l'ai dit pour l'arbre de la mer
Pour chaque vague pour les oiseaux dans les feuilles
Pour les cailloux du bruit
Pour les mains familières
Pour l'oeil qui devient visage ou paysage
Et le sommeil lui rend le ciel de sa couleur
Pour toute la nuit bue
Pour la grille des routes
Pour la fenêtre ouverte sur un front découvert
Je te l'ai dit pour tes pensées pour tes paroles
Toute caresse toute confiance se survivent."
Paul Eluard.
Tags : poésie
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Commentaires
oui Nathanaël... Comment pourrait-il en être autrement ? Bien malheureux les tièdes ! Ceux-là ne connaissent pas les affres de l'amour, mais ils n'en soupçonnent pas non plus les délices...
C'est la définition de l'amour fou (André Breton) : "Ce que j'ai aimé un jour, que je l'ai gardé ou non, je l'aimerai toujours"... nous sommes d'accord n'est-ce-pas Nathanaël ?
"Toute caresse toute confiance se survivent", lorsque l'on a vraiment aimé, c'est à jamais.
Bonne journée Eva.La vraie poésie est à la fois subversive et consolatrice, en tout cas, c'est le cadeau d'un incessant voyage, tout comme l'art pictural... et c'est ce que je viens chercher dans ton univers : les voyages réels de tes carnettistes, comme les voyages imaginaires de ton travail de recherche personnelle...
J'aime beaucoup Eluard, véritable lumière pour les aubes de la pensée : il nous réveille à chaque mot pour leur offrir cet incessant voyage que seule la véritable poésie peut offrir.
Amitiés Eva,
AMJ'aime énormément Paul Eluard depuis toujours, avec cette photo c'esr très bien......ah oui ? je n'avais pas pensé à ça... en réalité, pour moi, l'essentiel est dans le dernier vers...
"Toute caresse toute confiance se suvivent"... oui, la haine ou l'indifférence ne peuvent pas succéder à l'amour, à la tendresse... non, cela n'est pas possible, c'est un peu comme un parfum qui reste suspendu dans l'air, longtemps après le passage de l'être aimé... "Quelque chose de ces deux-là restera en suspension aussi dans les lieux où ils ne sont jamais allés, juste parce qu'ils auront rêvés les mêmes rêves..."
vous me faites penser:
le monde est l'ex-voto que nous devons offrir à la poésie, pour la remercier de nous avoir donné le monde.Tout comme Louis Paul quand je voyage près du hublot je ne vois pas le temps passer et j'ai l'impression que le temps s'est arrêté !Quand j'ai la chance d'être près du hublot, j'assiste à cette féérie dont je ne lasse pas. Bonnes fêtes Eva, bonne fin d'année et à bientôt? Je t'embrasse.
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Bonjour Eva
C'est parfait tous ces petits liens, on met nos pas dans les tiens et surprise ! On a aimé le même poème mais on l'illustre à sa façon, moi j'avais surtout retenu le dernier vers.
Bonne journée Eva, chez moi assez ensoleillée pour l'instant, je t'embrasse.
Bonjour Nicole, hier soleil,oui, aujourd'hui un peu moins !... Le dernier vers bien sûr est le plus beau...