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Je te parlerai des instants...
Nathanaël, je te parlerai des instants. As-tu compris de quelle force est leur présence ? Une pas assez constante pensée de la mort n'a donné pas assez de prix au plus petit instant de ta vie. Et ne comprends-tu pas que chaque instant ne prendrait pas cet éclat admirable, sinon détaché pour ainsi dire sur le fonds très obscur de la mort ?
André Gide (Les nourritures terrestres)
photo eva baila ©
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Commentaires
L'instant, l'instant, le vivre intensément; avec passion c'est le philosophie de Camus. Il faut vivre pour faire un pied de nez à l'absurdité de l'existence, à cause de la mort... La douleur de vivre est le pendant de la joie de vivre (ça c'est dans "l'envers et l'endroit" de Camus.... Ta photo est très belle: Iris ou fleur de la passion? Bises. J.L'amor, l'amour, la mort, deux mots indissociables qui sonnent étrangement,
Indissociables car, il n'est pas de vie sans amour,
Il n'est pas de vie sans la mort,
Te quiero, je te veux,
Je te veux et je t'aime...
A la vie, à la mort, à la mort, à l'amour...
eva.(1969)Je n'aime pas cette tendance qu'ont certains, beaucoup, à juger morbides les personnes qui pensent et parlent de la mort... Cette phrase de Gide exprime bien ce que je ressens: penser à la mort, y compris la sienne, avec une angoisse certaine, révèle le goût de la vie. Parfois, on aimerait être araignée...c'est toujours beau. clemJournée chargée aujourd'hui...Nous te souhaitons une agréable soirèe,AmitiésBonsoir Eva, Une jolie fleur avec cette belle couleur, c'est une bonne terre qui en a donné, et c'est un bon père qui l'a donné à la nature pour l'embellir. Bonne nuit, bisesBonsoir Eva... Un bel article bien ficelé...j'aime bien le sens du détail et je suis comme Jayce,j'aime bien la tite araignée... bonne soirée YannMerci Sébastien, mon petit jardin est une mine de trésors, parfois, il n'est pas besoin d'aller bien loin pour s'évader, c'est la philosophie du cerf-volant !..
Une araignée minuscule qui tente de tisser sa toile sur cette fleur immense. Serait-ce une allégorie de notre propre existence? De notre acharnement à tisser notre vie dans l'immensité de notre univers? Très belle photo! très beau texte et belle philosophie que tu nous proposes dans tes commentaires. Après un petit temps hors du "monde", me voici réjoui de retrouver ces belles pensées que tu exposes! Amicalement. sébastienTon commentaire de 12h46 (sans vouloir prendre parti) rejoint en beaucoup de points ma propre pensée...Amitièsj'adore cette photo !! bonne journée evaLoin de moi l'ironie ... mon respect est sincère. A bon entendeur, salut.Jaouad, je ne sais pas si cette réponse est ironique, mais ma réponse à moi était sincère et sans orgueil (enfin, presque pas...). Ma vie est sans importance et j'ai conscience qu'elle me conduira à la mort depuis (disons pour faire court) l'âge de trois ans. En revanche, l'idée de la mort de ceux que j'aime m'est insupportable. Enfin, pour terminer je citerai Cocteau "La vie est le commencement de la mort"... Je ne te connais pas mais j'attache du prix à échanger avec toi. eva.
Alors, la mort ne sera pour toi qu'un instant...un ordinaire instant...d'une richesse égale à tous les autres instants. Chapeau bas, madame.Il n'y a pas d'autre "impérative nécessité" pour moi que de vivre intensément chaque instant qu'il m'est donné. Etre vivant c'est d'abord vivre, peu m'importe de mourir si je meure vivante par opposition à quantité de gens qui ne sont que des morts-vivants et qui ne vivent que "moitié-mort". Je prétends être vivante jusqu'à mon dernier souffle...
Vivre chaque instant dans son intensité est mortel...survoler le temps sans s'arrêter sur le détail est une impérative nécessité. Une amère nécessité mais une nécessité vitale. Etre ou ne pas être, là est véritablement la question.
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Clématite, El Duende, clématite...