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Je vivais de ton regard...
"Je vivais de ton regard (ce n'était pas un bien grand fétichisme ; tout le monde peut vivre divinement dans un regard comme le tien) je n'avais pas sous mes pieds de sol vraiment à moi et cela me faisait grand-peur, sans que je le sache de façon certaine ; je ne me doutais pas de la hauteur à laquelle je planais au-dessus de mon propre terrain. Ce n'était pas bon ; ni à mon sens, ni au tien. Il a suffi d'un mot de vérité, d'inéluctable vérité, pour me faire descendre un peu, d'un autre pour accentuer la chute, et finalement rien ne m'arrête plus, je tombe, et il me semble que c'est toujours trop lentement..." (Franz Kafka. Lettres à Milena)
photo Katia Chausheva ici
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Commentaires
On dirait le récit d’un dépressif qu’une bonne parole pourrait remettre d’aplomb.
Toute vérité n’est pas bonne à dire telle qu’elle, surtout si elle ne sert à rien sinon à enfoncer un peu plus celui qui l’entend !-
Mardi 26 Avril 2016 à 19:36
Entre ces deux-là, c'est l'histoire d'un amour impossible, un amour à distance dont Milena ne peut pas se contenter... lettre à Milena
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Plus je me ballade entre tes billets, plus je trouve en toi une âme complice...c'est à la fois troublant et terriblement rassurant de savoir que ce que l'on aime est partagé par d'autres.....
Merci Marie de l'écrire... C'est "terriblement" réconfortant de savoir que l'on est lu "en complicité" au moins par quelques visiteurs...