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L'appel du large (Ch.Baudelaire)
Un matin nous partons, le cerveau plein de flamme,
Le coeur gros de rancune et de désirs amers,
Et nous allons, suivant le rythme de la lame,
Berçant notre infini sur le fini des mers.
Mais les vrais voyageurs sont ceux-là seuls qui partent
Pour partir, coeurs légers, semblables aux ballons,
De leur fatalité, jamais ils ne s'écartent,
Et sans savoir pourquoi, disent toujours : Allons !
Amer savoir, celui qu'on tire du voyage !
Le monde, monotone et petit aujourd'hui,
Hier, demain, toujours, nous fait voir notre image :
Une oasis d'horreur, dans un désert d'ennui !
Charles Baudelaire (Les Fleurs du Mal)
Tags : poésie, peinture
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Commentaires
24Le 7Samedi 9 Novembre 2019 à 16:55Ok merci mais j’ai le recueil mais il n’y ait pas dedans alors sous un autre nom peut êtreRépondre23Le 7Samedi 9 Novembre 2019 à 15:0322Le 7Samedi 9 Novembre 2019 à 15:0221Le 7Mercredi 6 Novembre 2019 à 17:00Et quelqu’un sait dans qu’elle section se trouve ce poème et son numero svp20Le 7Jeudi 31 Octobre 2019 à 15:1919Le 7Lundi 28 Octobre 2019 à 15:15Oops, c'est H-P (rouge de confusion)De la vanité du voyage, nous occupons toujours nos bagages...je crois que Baudelaire a écrit quelque part que dans le voyage, le plus ennuyeux, c'est le voyage... Il faut dire que depuis Baudelaire, les conditions mêmes du voyage ont bien changé ! A son époque, ce devait être bien pénible et bien inconfortable ! Quant à la motivation du voyage, je suis assez d'accord pour dire que c'est une fuite de soi-même, le plaisir vient en même temps : loin de tout, loin de tout ce qui fait le morne quotidien... Courir après son rêve... et pour finir, être rattrapé par le quotidien... Bonne journée Nathanaël
Cela n'est pas un voyage mais une fuite et à se fuir soi-même il n'est pas étonnant de ne trouver que désert d'ennui, dirai-je. Mais ce qui disent allons ! je les envie.
Belle reproduction Eva. Vivement que le soleil lui, voyage sur nos peaux blanches et affamées de ses rayons.
Bonne journée.Moi je dis toujours "allons" et le monde n'est pas une oasis d'horreur et d'ennui ! Bisous Eva, tu me reconnais là !!!C'est vrai qu'en ce moment c'est difficile de partir car, comme tu le soulignes, le froid est encore là qui nous empêche de nous évader, heureusement il nous reste les mots pour s'échapper !Nous , très froid et il pleut ! bravo pour la copie !
Bises Eva , ce soir, plutôt envie de couette...figure-toi qu'il fait soleil ! mais il fait un froid !.... oui, j'ai envie de prendre l'air, de prendre le large... mais en ce moment, ce n'est pas possible... L'illustration est une copie que j'ai faite d'une toile de Nicolas de Stael... Il y a longtemps, ce fut assez facile pour une fois, de grands applats bleus et gris... J'avais beaucoup aimé ça (huile sur papier-toilé) Bises Noëlle
Pas le moral Eva ? l'aquarelle est de toi ? triste réalité, et dehors , c'est tout gris et froid !
je t'embrasse
Merci pour ce poème
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