• L'attente (Michel Giliberti)

     

    Michel Giliberti, L'attente

     

    L'attente (huile sur toile de Michel Giliberti)

     

     

     

    Tu es celui qui m'attend... celui qui m'attend de l'autre côté.

    Tu me fais signe de la tête, à peine, à peine...

    Beau le regard, belles les mains, belle la bouche.

    Happé par le mur, aspiré par la matière du mur... et pourtant si présent...

    Si présent et si absent, tellement là-bas, tellement ailleurs.

    Tu es mien et tu m'échappes.

    Un fil ténu nous tient l’un à l’autre prisonnier,

    Un fil ténu mais fort et solide comme une chaîne d’airain.

    Puissant, invisible et secret, un lien mystérieux nous attache…

    Fort comme la mort, obstiné comme la vie,

    Toi devant le mur, et moi derrière la porte, au pied du mur, au coin de la porte,

    Passion et folie entremêlées, liberté entravée, pour longtemps, pour toujours,

    Je sais que tu m’attends depuis le début,  comme moi je t’attends jusqu'à la fin…

     

    eva © 30 janvier 2011 (à mon père)

     

    (un grand merci à Michel Giliberti pour m'avoir permis d'associer mes mots à son tableau)

     

     

    https://www.michel-giliberti.com/  (site web)

     

     Michel Giliberti (le blog)

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  • Commentaires

    22
    laura
    Vendredi 8 Août 2014 à 18:42
    Un tableau exceptionnel.
    Des mots d'une intensité rare le transcendent.
    Deux artistes donnent une infinité de bonheurs.
    Merci Eva.
    Bises.
    21
    Mercredi 24 Août 2011 à 09:31

    Chaque "attente" est différente, chaque expérience de l'attente est unique. Ainsi, celle que j'évoque est bien moins douloureuse que celle du personnage d'Alfons Cervera. Elle aura été plus longue (c'est une attente dans un long couloir avec de belles fenêtres -fermées- sur de magnifiques horizons, un peu comme j'en ai vu dans un bâtiments créé par Jean Nouvel : je vois de magnifiques paysages comme des tableaux accrochés sur les murs, et je n'y aurai jamais accès parceque les ouvertures de lumière sont fermées -à double vitrage- Mais c'est beau, et je le sais, et je regarde avec curiosité et plaisir) Cependant je suis dans un couloir, et j'attends la fin du couloir. Quand j'arriverai au bout du couloir, j'espère que j'aurai pu regarder et regarder encore tout ce qu'il y a à l'extérieur de mon couloir à travers les vitres... Je veux aller au bout du couloir vivante.

    Le personnage de Cervera attend la fin de tout, sans plus jouir de rien. Il est presque mort.

    20
    Mardi 23 Août 2011 à 09:17
    Enfin, tu as levé le voile... Je me perdais en conjectures!
    Tes mots sont de toute beauté. Je dis toujours que l'oeuvre d'art est amour. Tu nous en donne une preuve éclatante.
    Je ne me rappelle pas de ce billet. Je suis très admirative ! Il y a une sublimation du père absent et présent à la fois, derrière le miroir... C'est une attente douloureuse que celle de toute une vie ... C'est comme si ce jour là, tu devais retrouver l'unité perdue...Je ne vais pas plus loin c'est trop prégnant. Belle journée à toi.J.
    19
    Lundi 30 Mai 2011 à 20:00

    Cher Henri-Pierre, tes mots me touchent beaucoup. Avec Michel, Beau ne perd jamais son sens. Ces mots me sont venus quand j'ai vu la photo de sa toile sur son blog... Les mots ont jailli tout seuls... la toile était mon émotion vivante... vivace et ravivée...

    18
    Lundi 30 Mai 2011 à 09:37
    Mon dieu, Eva, comme ce texte est profond, et beau.
    "Beau" le mot putain, le mot galvaudé, le mot passe-partout, le mot usé jusqu'à la corde, prend ici tout son sens.
    Le beau est redevenu la clef de la beauté.
    Et cette clef, en l'occurence, ce sont tes mots. Si beaux.
    17
    Mercredi 9 Février 2011 à 21:16

    les personnages des tableaux de Michel sont toujours un peu énigmatiques...

    16
    Mercredi 9 Février 2011 à 21:09

    oui, j'ai aimé ce tableau dès que je l'ai vu sur le blog de Michel, je revenais toujours vers lui, encore et encore... et les mots sont venus dès que j'ai vu cette toile... et Michel m'avait dit que la photo bien sûr, n'était vraiment qu'une pâle image du tableau...  

    15
    Mercredi 9 Février 2011 à 11:29
    ce visage sensuel m'émeut au plus profond de mon être ...
    14
    Mardi 8 Février 2011 à 19:20
    étonnante toile, comme un songe...
    bise et bonne semaine
    13
    Vendredi 4 Février 2011 à 09:03

    Les modèles de Michel sont toujours beaux. Michel Giliberti aime la beauté et la perfection. La série de toiles qui datent de cette période (et qui sont récentes) a ceci de particulier : le ton sepia et l'extrême dénuement du décor met en valeur le personnage et lui seul... l'absence de fioriture, le dépouillement total, rend plus palpable l'émotion qui se dégage du personnage, son regard, son attitude, sa "présence-absence"... Oui c'est une belle oeuvre qui a le pouvoir de faire vibrer celui qui "voit".  

    12
    Vendredi 4 Février 2011 à 08:02
    Bonjour dame Eva,

    Là je suis estomaqué pour plusieurs raisons. D'abord parce qu'en découvrant le tableau, je me suis dis "dieu qu'il est beau", le modèle, le tableau, l'atmosphère, tout me parle. Et puis après en lisant le poème, çà a été le bouquet. Ce que je pense, ce que je ressens, tu l'as traduis presque à la perfection. J'en ai la chair de poule. Merci pour ces deux cadeaux du jour.

    Caroline
    11
    Mardi 1er Février 2011 à 16:15
    une belle toile et un tres beau texte l'accompagnant ,un vrai plaisir
    10
    Mardi 1er Février 2011 à 11:38
    Bonjour Eva, je reste dans l'attente comme le beau tableau de Michel, l'attente de ton prochain article !!! bisous
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    9
    Lundi 31 Janvier 2011 à 22:57
    Ah ! j'ai de suite reconnu le style de Michel (l'un des premiers blogs que j'ai visité et qui m'a donné envie de créer ma p'tite galerie virtuelle). Merci pour le rappel Eva et pour tes lignes en partage, bises !
    8
    Lundi 31 Janvier 2011 à 18:19
    Un regard d'attente, oui, un peu dur mais qu'adoucit une lueur d'espoir. Très belle huile, j'aime beaucoup. Votre hommage à votre père est très émouvant. C'est évidemment beau. Bonne soirée. Dominique
    7
    Lundi 31 Janvier 2011 à 13:19
    Très belle association qui me touche beaucoup : c'est beau Eva !
    Grosses bises,
    Alain MARC
    6
    Lundi 31 Janvier 2011 à 12:54
    Moi non plus !
    5
    DAN
    Lundi 31 Janvier 2011 à 00:19
    devant tant de talent pictural et littéraire je n'ai rien à ajouter !
    4
    Dimanche 30 Janvier 2011 à 18:36
    Ce sont de très beaux mots pour évoquer le lien qui relie une fille à son père, lien qui ne s'effacera jamais même par delà la mort. Mn père je ne l'oublierai jamais même si je l'ai perdu il y a 50 ans ! Je t'embrasse Eva et te remercie pour les émotions que tu fais ressurgir.
    3
    Dimanche 30 Janvier 2011 à 18:21
    c'est pour une émotion comme celle que tu nous offres là que je viens et reviens vers tes pages.
    Au bord de la perfection tes mots, ce portrait me transportent.
    2
    Dimanche 30 Janvier 2011 à 17:38

    Cher Michel, vous l'avez dit souvent : on ne peut pas empêcher celui qui regarde une oeuvre de ressentir des choses que le peintre n'aurait même pas imaginées... Et c'est cela qui fait la grandeur de l'artiste, son génie, son talent : susciter tant et tant d'émotions diverses que l'oeuvre finit par échapper à son auteur... C'est en cela aussi qu'est la générosité d'un artiste : accepter que son oeuvre lui échappe, comme un enfant finit par échapper à ses géniteurs... Mais, le miracle, c'est que l'émotion toujours est renvoyée à l'auteur, comme des étincelles qui jailliraient d'un feu qu'il a allumé... Je vous embrasse Michel, vous avez toute ma reconnaissance pour cette émotion là. 

    1
    Dimanche 30 Janvier 2011 à 17:19
    Eva, c'est moi qui vous remercie d'avoir associé vos mots à mon tableau... à mes maux en sépia.
    je vous embrasse
    Michel
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