• La leçon de piano (Jane Campion)

     

     


     
    Synopsis : Mère célibataire, Ada débarque, avec sa fillette de 9 ans, sur une plage sauvage de Nouvelle-Zélande par un froid matin de 1852. Elle doit épouser Stewart, un colon qu'elle n'a jamais rencontré. Parmi ses bagages, un piano ! Stewart juge l'objet encombrant et l'abandonne sur le rivage, malgré les protestations silencieuses mais véhémentes d'Ada.  Muette depuis l'âge de six ans (pour une raison qui restera inconnue) Ada s'exprime en langage des signes ou par écrit à l'aide d'un petit carnet pendu à son cou.
     
    Ada "est" son piano. Le piano fait partie intégrante d'elle-même. Il est son coeur battant, son ami, son amour, son seul moyen d'expression. Il la relie avec la réalité hostile et brutale qu'elle découvre sur cette plage désolée. Le piano est le seul lien avec cette réalité et le monde onirique d'Ada. Son refuge... sa raison d'être...
     
    Son futur mari tyranique et plein de suffisance, considère Ada comme une femme chétive, étrange, et quelque peu dérangée. Baines, un voisin de Stewart, propose de garder le piano en échange d'une parcelle de terre convoitée par Stewart. Baines, très proche de la nature vit en contact étroit avec les Maöris, et bien qu'illettré, semble moins frustre que Stewart, le colon avide de biens matériels.
     
    Baines est l'antithèse de Stewart. Il a compris instantanément ce qui est si important pour Ada. Il lui propose de reprendre possession de son piano, touche par touche, en échange de leçons de musique (d'où l'origine du titre en français). Baines tente, tout au long de ces leçons de piano, d'apprivoiser Ada dont il est devenu amoureux fou.
     
    Peine perdue ! La glaciale et sauvage Ada ne semble aimer que son piano !... Pour son piano, elle accepte de se dénuder (un peu), de montrer ses bras doux et blancs, ses bas noirs et troués... Le pauvre Baines, malade de désir renvoie la belle et son piano au domicile conjugal parce qu'il ne supporte plus de voir la femme qu'il aime "faire la putain".
     
    Parce qu'elle est désormais séparée de Baines, Ada découvre qu'elle l'aime...
     
    Une histoire d'amour, de haine, de colère, de joie, dans les paysages pluvieux de Nouvelle Zélande, le tout accompagné par la musique de Nyman. Un film tumultueux, décalé, au romantisme bouillonnant où la vie aura raison de la mort.
     
    (Palme d'or au festival de Cannes 1993)
     
    voir aussi le beau billet de Noëlle sur Jane Campion : 
    « Journal de l'air (Jacques Ancet)Vingt poèmes d'amour (Pablo Neruda) »

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  • Commentaires

    5
    Jeudi 9 Janvier 2014 à 22:46

    D'autres femmes ont déjà présidé le festival de Cannes, mais elle serait la première réalisatrice à le faire, je crois. Bonne soirée Colette.

    4
    Jeudi 9 Janvier 2014 à 19:37

    un piano sur une falaise ! ça doit faire un effet extra ! Bonne soirée Danae, bises !

    3
    Jeudi 9 Janvier 2014 à 17:31
    Très beau billet Eva !
    A Colette , impossible de poser un com chez vous !
    Bonne soirée ! je vous embrasse
    2
    Jeudi 9 Janvier 2014 à 11:52
    Un film sensible, émouvant, qui emporte et qu'on peut revoir, l'émotion est intacte !
    Intéressante nouvelle que celle de la désignation de Jane Campion à la présidence du festival de Cannes cette année ! Regard de femme...
    Bonne journée Eva.
    1
    Jeudi 9 Janvier 2014 à 11:48
    Un très bon film que j'avais aimé. Ici nous avons eu un piano sur une falaise pour les besoins d'un petit film, on se demandait qui l'avait apporté ! Bises Eva
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