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Lascaux
Lascaux, Ventre de la Terre,
Où passent tous les bisons, en cavalcade puissante, comme au premier matin du Monde,
Tandis que veille la Licorne énigmatique,
Des centaines d’animaux traversent la nuit millénaire, la longue frise des bouquetins, les cerfs, le cheval ocre et la vache rouge à tête noire…
Prends ma main et ferme les yeux, leur galop est aussi le nôtre,
Leurs sabots ont martelé le sol, et traversé le temps,
Ferme les yeux, et souviens-toi, l’Art Sacré est né,
Unique, à Lascaux, et ailleurs,
Multiple, le miracle cent fois renouvelé, tourné vers un Futur.
L’Homme et l’Animal, en osmose…
Leur course vertigineuse portée par un souffle mystérieux jusqu’à nous, ici,
Leur trajectoire éblouissante protégée par le fleuve du Savoir magique et caché…
Vers d’autres enfin, ils poursuivront leur voyage fulgurant et inachevé…
(eva baila ©)
Tags : pays, mots, art pictural
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Commentaires
Texte puissant, qui dit si bien nos émotions !
Merci !
(suite aux pbs de comm, j'ai dû supprimer l ancien blog et remplacer par celui-ci)
Bonjour Eva,
Voir ces œuvres peintes il y a si longtemps provoque une profonde émotion, ton poème est comme né de cette grotte.
Tu aurais dû mettre une nouvelle photo, car j’ai déjà commenté cet article par contre je n’ai pas commenté ton texte qui est à l’image des dessins de Lascaux, superbe !
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Dimanche 11 Décembre 2016 à 17:38
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32jeanineVendredi 8 Août 2014 à 18:38Très beau texte qui dit la continuité de l'espèce humaine.Rien ne me semble plus émouvant que ce message de nos ancêtres qui perdure par delà le temps à travers l'art.Souvenons-nous d'où nous venons pour tracer notre chemin.Amitiés.Jeanine.31joubertVendredi 8 Août 2014 à 18:38Merci de nous faire partager votre amour des arts. Jeff30moca lVendredi 8 Août 2014 à 18:38Un très bel écrit ! Il est mouvement ! Cet art qui relie les générations entre-elles et leurs donne un sentiment de continuité et d'éternité. Ecrit accompagné de très belles photos. Merci. Moca http://motsamaux.facite.comC'est une copie rigoureusement semblable en trois dimensions... L'émotion pour moi fut intacte...
Je suis allé dans la région mais je n'ai pas visité la grotte. Penser que ce n'était pas la vraie, que je visiterais une fausse grotte ne me tentait pas.J'ai vu la copie (c'est pareil... c'est une copie grandeur nature, on a exactement la même impression... Jean avait vu la vraie lui, parce qu'il était allé en voyage scolaire quand il était petit...) Je te jure que c'est bouleversant, j'ai vraiment vu les bisons galoper...
Mais Eva, ne me dis pas que tu as vu les grottes de Lascaux en vrai ?
Je croyais que c'était une reproduction ! Si tu as vu tu as bien de la veine.
Je me suis rendue à Altamira et ce fut la plus grande déception de ma vie. C'était fermé au public et je ne le savais pas. C'aurait été une grande émotion. Bonsoir Eva,Non, la photo n'est pas plus contrastée que la réalité... les couleurs sont exactement celles-là (dans mon souvenir...) J'étais tellement émerveillée par le mouvement et le bruit du galop... les mots sont venus tout seuls, une fois de plus...
Très beau texte d'une grade amoureuse des arts. j'ai vu Lascaux en voyage scolaire dans les années 50, la vraie, j'étais gamin et il ne m'en reste que quelques souvenirs.Heureuse de retrouver ce texte qui est l'un de tes plus beaux à mon avis, tellement chargé de sens. Je vois l'humanité toute entière défiler à travers ton regard...Et cette photo est sûrement plus contrastée que la réalité...
Que du bonheur...Je n'ai vu que la copie Dan, mais l'émotion y était quand même... L'imagination devait fair le reste... Bonne soirée Dan.
Je suis comme toi Danae, je n'ai vu que la copie, et je n'ai eu aucun mal à imaginer que c'était la vraie... Ce devait être bien imité ! Dans les dunes de Merzouga, j'étais si heureuse, tout ce beau sable orangé, aux reflets d'or dans le soleil, et aux reflets "taupe" dans le couchant...
Il n'y a pas si longtemps, je lisais que la Palmeraie de Tozeur dans le sud tunisien, souffrait de l'abandon des agriculteurs (les jeunes s'étaient convertis aux métiers du tourisme dans les années 1970, plus faciles et rémunérateurs). Le partage de l'eau, le gaspillage résultant de la création dans cette région de nombreux complexes hôteliers, ou de l'arrosage des terrains de golf, avait mis en péril le fragile équilibre de cette merveilleuse palmeraie si ancienne...
J'ai visité la fausse et imaginé la vraie ! Je pense à ceux qui l'ont découverte avec le coeur battant et des yeux éberlués, quel bonheur ce devait être ! Bises Eva comme tu es belle sur les dunes de Merzouga !J'ai visité les deux lascaux, dans la deuxième il manque un élément essentiel : l'émotion, remplacé par la technique reflet de notre époque !
Par contre cette émotion est restitué par les mots d'Eva !"Vers d'autres enfin, ils poursuivront leur voyage fulgurant et inachevé..." tes motes si beaux font écho à ce que je te disais, ailleurs, sur les ailleurs.
L'osmose de l'homme et de la tere serait-elle emblématique de la félicité primitive des temps de Gé ?
La rupture d'avec la nature, le pêché originel, viendrait-il de la trahison envers la tere nourricière lorsque l'homme, comme le fit Diogène, roula (dans tous les sens du terme)la terre en tonneaux de l'instabilité ?
Bon, je vais passer la débrouissailleuse dans quelques coins du parc et puis ce sera le retour à Paris avant les cours de demain. Des vagabondages si prévus qu'ils n'ont plus rien d'exotique ; le métronome serait-il l'assassin du rêve ?Tu as bien saisi ce que je voulais faire passer Alain. Pour les petits chevaux, je crois bien que j'en avais déjà entendu parler... Je t'embrasse. eva.
Tu vois Éva, ton texte est émouvant car tu as ressenti la puissance des ces peintures par delà leur apparence formelle : c'est le dialogue intemporel qu'elles entretiennent avec les esprits qu'elles invoquent qui font (outre leur réelle beauté et le fait qu'elle font partie de la naissance de l'art) leur force !
Grosses bises,
Alain MARC
P.S. : sais-tu que nous avons ici sur le Causse Méjean les "descendants" directs des petits chevaux préhistoriques à travers l'élevage de sauvegarde de la race de Przewalski qui vit à l'état sauvage sur un territoire interdit aux visiteurs ? (ils sont ensuite réintroduits en Plogne où ils sont en voie d'extinction)Bonjour, Quelle belle prose ! Félicitations. C'est si agréable de trouver des articles bien rédigés. La police d'écriture de votre article me plaît beaucoup. C'est quel style ? Amicales pensées, Jyckie.Tu l'as dit Jeanine, "un passage vertigineux". L'artiste est toujours un passeur d'émotions, un passeur d'émotions et de Merveilleux...un Passeur de Vertige...
Bonjour Eva, Sublime, j'aime ce poème, ton blog est riche des photos de tes voyages, et une belle poésie que tu nous fait partager, et à chaque visiteur... Bonne journée, et Bises SamiaEva, ton texte est magnifique et visionnaire. C'est le passage vertigineux du temps que tu nous fait toucher du doigt, le destin de l'humanité, la mort individuelle, certes, mais toujours la vie renouvelée... Et cette fresque est d'une beauté saisissante...Tu l'as dit Yann "tout dépend du degré de perception du visiteur"...
Dans l'art pariétal, la magie est partout...
merci de ton passage.
eva.Bonjour Eva... Je découvre ton blog (via Samia)qui est riche en couleurs et en émotions... Tu as fait un bel article sur Lascaux...c'est un endroit magique...on se sent tout petit face à cet univers...à la fois beau et riche en sensations,enfin tout dépend du degré de perception du visiteur... bonne soiréeJeff, j'aimais tant ce que vous écriviez... vos mots me manquent...
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Quand l'homme vivait en accord avec la nature.
Puisse t'il un jour retrouver ce chemin
en regardant ce message
venu du fond des ages.