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Le blues de toi...
Il avait dit : "Tu verras mon amie, nous irons là où les rêves ouvrent des portes interdites, portes miracles de Lumière, portes aux couleurs de Mer...
Nous irons vers des demeures inconnues, des pistes de désert, des forêts pleines de ramures, nous serons seuls, toi et moi, à effeuiller nos secrets, à vivre l'éternité."
Alors, elle attendait, liane enroulée à son souvenir, plante attachée à ses mots doux et forts qui la pénétraient comme un baiser profond... Elle attendait devant les portes miracles, les portes aux couleurs de mer...
Même séparés l'un de l'autre, ils étaient ensemble, ils étaient seuls tous deux, elle et lui à caresser leurs secrets, à vivre l'éternité, dans les frôlements alanguis qu'il avait évoqués pour lui plaire.
Il avait tissé un chaud cocon avec ses mots, et elle pensait à ses lettres qui la remuaient tant... Elle aussi pensait à l'amour qu'ils feraient sans se lasser, au bonheur qu'ils auraient à se redécouvrir l'un l'autre comme au premier matin du monde...
Elle y pensait tant et si fort, que ce jour-là viendrait...
eva, © le 15 février 2012
Un grand merci à Michel Giliberti pour la photo
Site du peintre Giliberti https://www.michel-giliberti.com/
Blog de Michel Giliberti link
Tags : amour
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Commentaires
19El duendeVendredi 8 Août 2014 à 18:22Rien de pire que l'attente Qui s eternise et l'energie qui brasse de l'air. L'amour est accomplissement ou torture...Répondremerci pour ce plaisir du matin . bonne journée !La photo est magnifique, le texte aussi, je comprends que cette image t'ait inspirée. Je vais voir ce peintre...
A+Alors tu es exceptionnelle ! Je pense que la plupart des gens ordinaires ne sont liés par rien du tout ! vois-tu dans mon travail, j'en vois tellement pleurer à chaudes larmes qui ont tout oublié quelques temps après.... (un mois après un deuil, ou un an, ou l'instant suivant chez le notaire...)
de dos, une vieille femme peut avoir l'air d'une jeune-fille... Et puis, tu ne sais pas, mais les maisons de retraite abritent des amours incroyablement passionnées...
Et quand tout s'écrit au passe, ces mots la nous lient toujoursJ'avais déja remarqué cette magnifique photo de Michel G, c'est un bel hommage que tu lui rends en la parant de la belle lumière de tes paroles.Certes, c'est une jeune fille qui est accoudée à la balustrade. Et que peut-on attendre à cet âge là si ce n'est la réalisation du grand amour ?
J'y vois pour ma part le rêve suscité par l'ampleur de la vision et le mouvement répété de la mer. Ceux-ci conjugués sont propice à l'évasion vers l'ailleurs, vers les hautes sphères, et malgré tout dans un cocon : la mer, mère, berce et nous prend dans ses bras.
Le poème est magnifique et tu as fort bien lié le thème de l'amour à celui de l'évasion. Bravo !La photo de Michel Giliberti et ton texte sont merveilleusement associés ! Un véritable chef d'oeuvre qui fait rêver sur l'attente de l'amour ! J'adore. Bises chère EvaMais surtout Benissa, "tout y est de cela" sur la photo de Michel..Quand tu penses que cette jeune femme ne posait pas pour lui... Il a saisi fortuitement ce mouvement penché... cette grâce languissante, cette ondulation batik-foulard-blanc sur le bleu de la mer, la tête appuyée contre la vasque, comme une confidence qui se ferait aux fleurs... J'adore les photos de Michel ! Ce sont toujours des moments divinement volés... innocemment volés...
Magnifique! tout y est de ce qui compose l'essence de l'amour: les promesses, les serments, les séparations et les attentes, les espoirs... tes mots sont posés sur la photo comme autant de touches de couleur-sentiment. Texte et photo s'enrichissent mutuellement. Merci.Heureuse association de deux talents qui suscite l'émotion.Un beau texte avec une belle photo, voila une excellente collaboration !Chère Eva, votre si beau texte associé à ma photo, (juste après la St Valentin, date de mon anniversaire),est un immense cadeau.Il est porteur d'espoir, de folie, d'acceptation de l'utopie souvent plus fondée et réaliste que bien des vérités mensongères... merci infiniment.
je vous embrasse...
Michel
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