• Le Doryphore (Musée Archéologique de Naples)

     

     

     

    Le Doryphore

     

     

    Ce jeune athlète porteur de lance (doryphore) est l'application du canon des proportions du corps humain établi par son auteur, le sculpteur grec Polyclète d'Argos vers le milieu du Ve s. av. J.C. L'original en bronze fut perdu. Cette copie trouvée dans la palestre samnite de Pompéi en 1797 est la meilleure de toutes les répliques romaines : elle demeure fidèle à la conception de l'artiste suivant laquelle le rapport mathématiaque de ces proportions établit que la tête est contenue sept fois dans la hauteur totale du corps. Pour les Grecs de la période classique, à laquelle appartient Polyclète, la statuaire ne doit pas être une copie plus ou moins fidèle du réel mais une expression idéale de la nature. Le "canon" ou modèle de référence est le moyen de parvenir à l'image souhaitée. Le Doryphore représente la synthèse de la perfection corporelle recherchée par l'art grec de l'époque.  Le personnage s'équilibre parfaitement dans un mouvement contrarié du corps qui pèse sur une jambe alors que c'est le bras opposé qui est en action. 

     

    (source : Guide Bleu Hachette, Italie du Sud)

     

    photo eva baila © août 2010, Musée Archéologique National de Naples

    « Herculanum, la Palestre.Héra »

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  • Commentaires

    9
    Mercredi 24 Novembre 2010 à 13:14
    L'oeuvre est belle, un corps d'athlète magnifiquement sculpté et d'un style épuré, bravo pour la capture et merci pour les précisions qui vont bien, bises Eva !
    8
    Mardi 23 Novembre 2010 à 17:34

    Bien sûr Danae, je suis allée voir Alain... il nous emmène si loin, si loin...

    7
    Mardi 23 Novembre 2010 à 17:33

    Moi aussi... d'autant plus qu'il n'est pas mal !!

    6
    Mardi 23 Novembre 2010 à 17:32

    Il a de belles "tablettes de chocolat" ! Mais à mes yeux, rien ne vaut les petits pieds aîlés de mon Mercure-Hermès...

    5
    Mardi 23 Novembre 2010 à 17:05
    Même si ce n'est pas celui que tu préfères, c'est quand même un très bel homme, bien musclé, avec tout ce qu'il faut ! Bisous Eva, as-tu été voir Alain Marc, il a des aquarelles du vietnam formidables et il est toujours aussi sympa.
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    4
    Mardi 23 Novembre 2010 à 12:56
    Moi je pense toujours a celui qui doit poser pendant des heures devant l'artiste !
    A bientôt
    3
    Mardi 23 Novembre 2010 à 08:29
    De nos jours on le trouverait un peu petit. J'admire tout de même le travail sur les muscles. Cependant une oeuvre d'art ne vaut que par son pouvoir d'évocation et c'est vrai que là, on reste sur sa faim. La recherche de la perfection oui mais celle qui fait sens pour celui qui la reçoit!
    Bonne journée Eva.
    2
    Mardi 23 Novembre 2010 à 08:23

    Pas étonnant Dan, puisque comme je l'ai noté, j'ai pompé sur mon Guide Bleu ! J'avais entendu parler vaguement du Doryphore, j'ignorais ce que son nom signifiait (athlète porteur de lance). J'ai voulu insister sur la valeur que les Grecs attribuaient à la perfection suivant les "canons"... Mais esthétiquement je préfère (et de très loin) la statue en bronze du satyre endormi, ou celle du Faune Dansant ou même celle d'Hermès (avec ses jolies sandales !) En plus "Doryphore" évoque l'insecte ravageur !!!! Oui vraiment, la perfection à mes yeux, c'est le Satyre Dansant...

    1
    DAN
    Mardi 23 Novembre 2010 à 07:57
    J'ai l'impression en te lisant d'entendre les prof aux beaux-arts. La beauté traverse les siècles et je suppose que tu n'es pas insensible à celle-ci !
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