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Le Golfe de l'aurore (Jeff Joubert)
Je promenais mon amertume, nonchalant, entre le golfe de l'aurore et le lac de la lune, quand je la vis insouciante sur ce tapis d'étoiles. Elle flottait, cette bulle, dans l'espace, à droite du firmament : position deux minutes dix degrés au Nord des têtes de lions, là où j'imagine se trouver le septième ciel.
Quel était son prénom ?
Continuant à marcher dans cette prairie aux airs d'automne, ma mémoire refusait d'oublier son image, elle, en compagnie de quelques soeurs, que je pouvais nommer : Antarès, Aldébaran et Vénus.
Je sentais leurs regards et poursuivais ma route, conservant en moi quelques notes de musique, et ce bain d'insouciance. La prairie restait muette, presque insolente sous le vent de mes caprices. J'oubliais le coeur même de ma balade, ce mal qui poursuivait mes veines, le tropique du cancer. Ce nom de fleur qui crève de sueur sous ces tempêtes de rayons solaires et aussi curieuse que cruelle, s'infiltre sous nos pull-overs.
Seul remède que je connaisse une offrande de soul, de blues, ou une belle âme pour Jupiter, mais sans preuve formelle de guérison.
Le chemin s'annonçait aussi long que celui d'un voilier abandonné sur l'Océan, par son moteur, et la discrétion manifeste d'Eole. Cette voix d'absence, je la vivais de naissance, si seul, si vide avant de recevoir en pleine face cet éclat de lumière, touché, je pensais...
Mes pas se faisaient silence sous cette douce mousse, et ma cervelle de mésange devenait un oeil qui se goinfrait de tout son sang. Les idées fixes, je planais au-dessus du marécage d'Hellas, un bien joli voyage, sans ailes.
Le temps avait l'arrogance de l'absence, et je fus surpris d'aller à la rencontre, non pas d'un cours d'eau, mais d'un corps vaillant. Elle semblait m'attendre sur cette roche de diamant, innocente et réelle. Un peu surpris par l'agate bleu rubis qui perçait la nuit et m'attirait dans d'autres ennuis que ceux de cette maladie imaginaire, et bien que mon visage devant son air entendu devint de cette couleur, ce rouge de Mars que nul ne peut saisir, j'acceptais tout d'elle, son destin, sa main, et son sourire.
link Bleu Terre (site Léo Scheer) Jeff Joubert
link Blog Reveenbleu
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Commentaires
17redouane joualVendredi 8 Août 2014 à 19:12encore une fois,je viens de reagir;vous avez consacrez tes photos à remercier la nuit;le ciel et les autres composantes de nature.moi j'éstime le contraire;il s'agit de poser la question suivante:quel est le seul créateur de ces derniers?la réponse est unique:mon dieu.et pourquoi ne l'adorez pas et chaque sujet doit y avoir un merci sur le dieu est son prophéte mohammed.eva baila réveillez;et dites pourquoi la vie de l'homme de l'etre vivant se termine par la mort?bon essayeRépondre16joubertVendredi 8 Août 2014 à 19:12Moi, j'adore ce type de photographie. La Terre est belle, enfin je la trouve à mon goût, et quand je regarde le ciel, j'ai l'impression que la beauté est ailleurs, encore et toujours plus loin. En fait inaccessible... Brel avait raison...
JeffBonne soirèe " Terre-mère "se lit agréablement merci pour le lien..Bises"Rêver d'un impossible rêve, aimer d'un impossible amour, atteindre l'inacessible étoile"
chanté dans Don Quijote de la Mancha ? J'ai aimé Brel dans ce rôle, il y était bouleversant...
Les photos sont somptueuses (Flirck).Jeff, Merci pour ton texte onirique et scintillant...
eva.Bonsoir Joual Redouane, il me semble que le fait de s'émerveiller devant chaque beauté de la nature est aussi une façon de remercier le Créateur. Pourquoi la vie de l'homme se termine-t-elle par la mort ? Sans doute que la réponse la plus simple pourrait être "parce que le créateur en a décidé ainsi"... Mais on peut donner d'autres réponses : celle de Jean Cocteau par exemple qui disait que "la vie n'est que le commencement de la mort" et on peut considérer que la mort n'est pas une fin, mais une transformation, un retour à la belle nature. Pour ma part, je souhaiterais (mais cela n'est pas possible en France), je souhaiterais être enterrée directement dans la terre, pour retourner à la terre nourricière, pour faire de l'engrais aux herbes, aux plantes, à la vie en quelque sorte... Tout est une question de philosophie, de regard sur l'existence... Merci de ta visite... Amicalement. eva.
Grosse semaine au boulot... on a déménagé ! alors suis plutôt crevée quand je rentre...
Je passe donc juste faire un coucou et voir si tout va bien ici.
Biseshttp://eva.baila.over-blog.com/article-22365924.html
Jaouad, puisque tu parles des dunes de Merzouga, je te dédie la photo à laquelle mène ce lien, qui a été prise au milieu des Dunes de Merzouga, et qui m'ont valu une des plus grande joie de ce voyage : ma première rencontre avec le Désert...Merci Jaouad.merciPour qui veut voir le ciel comme il ne l'a jamais vu, je recommande de passer une nuit à la belle étoile du côté des dunes de Merzouga, dans le sud marocain. Jamais, je n'ai vu autant d'étoiles briller et jamais les étoiles ne me sont autant apparus à portée de main. Quant aux étoiles filantes, nul besoin de garder les yeux rivés au ciel pour essayer d'en voir une. Elles sont des dizaines dont vous pouvez observer la course. Autant dire que des voeux, vous pourrez en faire jusqu'à satiété.et moi j'ai une admiration sans bornes pour les photographes capables de saisir pareilles merveilles... (photos mises à disposition par Flirck)
Je vais aller faire un petit tour sur ces sites histoire d'avoir la tête dans les éroiles.le ciel est une merveille sans nom!Je suis toujours séduit par ces nébuleuses fantastiquesCe cher Jeff..
Je faisais mon footing sur la voie lactée quand je l'ai croisé pour la dernière fois. Il m'a confié t'avoir vu roder dans les parages puis, pffffft,disparu, bouffé par le trou noir ! ! !j'avais peur d'être la seule. c'est pour cela que j'avais besoin que tu me confirmes.. lol..
le rêve...
clem
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