• Le nom de la rose (Jean-Jacques Annaud)

     

     


     

          Adapté du roman d'Umberto Eco, le film de Jean-Jacques Annaud ne prétend pas à une exacte fidélité du roman, mais c'est une oeuvre dont il partage le même support et qui respecte tout à fait l'esprit du livre : une enquête policière, une épopée de nos crimes quotidiens qu'un triste savoir nourrit. En toile de fond médiévale, le film, comme le roman, est un vibrant plaidoyer pour la liberté, pour la mesure, pour la sagesse menacées de tous côtés par les forces obscurantistes.  

     

    Sorti aux Etats-Unis le 24 septembre 1986 puis sur les écrans français le 17 décembre 1986, il a remporté de nombreuses récompenses dont le César du meilleur film étranger en 1987.

     

    La Bibliothèque, L'abbaye du crime furent d'abord les deux titres auxquels songea Umberto Eco qui arrêta finalement son choix à cette mystérieuse rose dont Umberto pensait qu'elle est "une figure symbolique tellement chargée de significations qu'elle finit par n'en avoir plus aucune ou presque".

     

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    " Et la plèbe n'a pas d'armes pour affiner son rire jusqu'à le faire devenir insrument contre le sérieux des pasteurs qui doivent la conduire à la vie éternelle et la soustraire aux séductions du ventre, des pudenda, de la nourriture, de ses sordides désirs. Mais si un jour quelqu'un, agitant les paroles du Philosophe, et donc parlant en philosophe, amenait l'art du rire à une forme d'arme subtile, si la rhétorique de la conviction se voyait remplacée par la rhétorique de la dérision, si la topique de la patiente et salvatrice construction des images de la rédemption se voyait remplacée par la topique de l'impatiente démolition et du bouleversement de toutes les images les plus saintes et vénérables - oh ce jour-là toi aussi et toute ta science, Guillaume, vous serez mis en déroute !"

     

    Umberto Eco (Le Nom de la Rose)

     

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  • Commentaires

    8
    Lundi 23 Décembre 2013 à 00:25

    ooooooh ! Je ne me souviens plus du livre ! Il faut que je révise ! 

    7
    Lundi 23 Décembre 2013 à 00:14
    Et en plus, Contrairement au roman, le film nous soulage d'un happy end
    6
    Mardi 12 Novembre 2013 à 19:46

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    5
    DAN
    Mardi 12 Novembre 2013 à 19:34
    Alors là, je suis à 200% d'accord avec toi !
    4
    Mardi 12 Novembre 2013 à 19:16

    Les trois grandes religions monothéistes sont extraordinairement mysogines, intolérantes, vindicatives ; leurs écritures respectives sont pleines de bruit et de fureur, de cruauté, d'exigences et de châtiments divins ! Les religions se font la guerre entre elles et persécutent aussi les athées ! Comme toi, j'espère que Malraux s'est trompé ! De tous temps la religion (quelle qu'elle soit) semble avoir été inventée pour tenir le peuple dans l'obscurantisme, la soumission, l'ignorance... Le péché originel n'est-il pas d'avoir goûté au fruit de l'Arbre de la Connaissance... On en revient la Bibliothèque et aux livres des philosophes !... 

    3
    Mardi 12 Novembre 2013 à 19:04

    J'ai vu le film, (qui m'a impressionnée) et j'ai lu le livre. Le premier est fidèle à l'autre dans l'ensemble. Le livre est moins accessible que le film, la langue est d'un niveau soutenu et les personnages sont plus complexes que ceux du film. Le plan du roman est basé sur le chiffre sept (chapitre, crimes, et autres subtilités de l'enquête), ce qui n'apparaît pas forcément dans le film.

    Je connais mal Queneau (son "100 mille milliards de poèmes" doit être une curiosité à lui seul, mais je ne l'ai jamais eu entre les mains. Il faudra bien que je comble cette lacune. Moi aussi Jamadrou, j'aime beaucoup Sean Connery !

    2
    DAN
    Mardi 12 Novembre 2013 à 18:05
    En effet Jamadrou, Queneau est bien connu au Havre, mais pas par la jeunesse cependant. Et je ne saurais dire s'il y avaient des liens entre Eco et Queneau ?
    Sinon pour ce film moi ce que j'en retiens c'est l'incroyable intolérance de l'église à cette époque avec l'inquisition, on a mis pas mal de temps à se débarrasser du dictat des religions, j'espère au contraire de ce qu'a dit Malraux que le vingtième siècle ne sera pas aussi religieux que les siècles précédent, mais j'en doute !
    1
    Mardi 12 Novembre 2013 à 16:34
    Umberto Eco m'est sympathique, il aime les mots les signes.
    Dans cette histoire, si mes souvenirs sont bons il va essayer de décrypter, livres, mots, signes pour trouver l'énigme de toutes ces morts. Jouer avec les formes de pensée de chacun pour arriver à exprimer sa conclusion et trouver le mystère de ces morts...
    Eco aime les mots
    je crois que Eco a apprécié Queneau (ton ami Dan Eva pourra nous dire tout ça, né au Havre, Queneau là-bas doit être bien expliqué.)
    Les mots les signes sont magie avec eux on peut jouer à l'infini.
    Eco est un érudit, je ne sais pas grand chose vraiment de lui mais il a je crois traduit Queneau et Queneau et ses poèmes loufoques ça je connais un peu...on en apprend à l'école...
    Eva, je dois être bien loin de ce que tu attendais au sujet de ce film "au nom de la rose", film que j'ai vu plusieurs fois...amoureuse de Sean Connery
    bise Eva
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