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Le répons au poète...
Mon sombre amour d'orange amère
Ma chanson d'écluse et de vent
Mon quartier d'ombre où vient rêvant
Mourir la mer
Mon beau mois d'août dont le ciel pleut
Des étoiles sur les monts calmes
Ma songerie aux murs de palme
Où l'air est bleu
Mes bras d'or mes faibles merveilles
Renaissent ma soif et ma faim
Collier collier des soirs sans fin
Où le coeur veille
Est-ce qu'on sait ce qui se passe
C'est peut-être bien ce tantôt
Que l'on jettera le manteau
Dessus ma face
Coupez ma gorge et les pivoines
Vite apportez mon vin mon sang
Pour lui plaire comme en passant
Font les avoines
Il me reste si peu de temps
Pour aller au bout de moi-même
Et pour crier Dieu que je t'aime
Je t'aime tant, je t'aime tant
Louis Aragon.
Le répons au poète.
ô ma Lumière, ô ma Lumière,
Galets polis où vient mourir l'amer,
Mer d'opale ou mer turquoise,
Toutes les mers sont Toi...
Sous la neige ou sous le soleil
Il me reste si peu de temps,
Pour faire un collier de mes mots
Et faire taire tous mes regrets
Si peu de temps, si peu de temps...
eva, © 23 avril 2013
Tags : poésie, dialogue
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Commentaires
"Une oeuvre lâchée par son créateur lui échappe et devient la propriété de qui entre en pacte avec elle"
j'aime bien ce com.de Henri-Pierre
oui un pacte silencieux, un pacte d'amour
Eva, je n'ai pas eu accès à ta photo
mais j'aime bien les galets de Dieppe, certains sont de véritables géodes au coeur de cristaux brillants
l'usure du temps fait naître des merveilles.
Merci pour ton choix de textes.quand je te dis que tu es une grande voyageuse et une vraie aventurière !
Bise ma Danae, et bonne journée ensoleillée !
Mais oui Eva, j'avais une tante qui habitait à ste Foy près de Dieppe et nous allions souvent à Pourville lorsque j'habitais la région parisienne. Bisesah tu sais, c'est pareil avec la photo et la peinture ! J'entre dans un tableau avec une facilité !...
Une oeuvre lâchée par son créateur lui échappe et devient la propriété de qui entre en pacte avec elle.
Je ne sais pas si cela a un nom clinique ;)En psychiatrie ça doit bien avoir un nom ce délire : j'imagine toujours que le poète a écrit pour moi, et qu'il attend une réponse...
c'est particulier, ce sont les falaises qui font le charme de ce bord de mer, et la musique du ressac sur les galets. Bises Noëlle
Alors comme ça tu es venue jusqu'à Dieppe Danae ?...
La vie n'est pas juste pour tout le monde, mais j'ai eu beaucoup de chance, et je le savais. Bises Danae
Quel bouleversant dialogue !Un souvenir pour moi, ces galets de Dieppe ! J'y trouvais des pierres creuses qui servaient de nid d'oiseaux pour en faire des statues ! Sinon il me reste si peu de temps, si peu de temps ! La vie est courte et injuste car elle n'est pas égale pour tous. Bises ma chère Eva, profitons bien de ces journées printanières.mais non Mario ! c'est juste une photo des galets de Dieppe ! J'ai quelques flacons de sables (mais pas tellement), je collectionne un peu les oeufs peints, les minéraux aussi, et pis cé tout !
tu collectionnes également les petites pierres et galets ? J'avais autrefois cette manie !
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comme les mots d'amour, les galets sont roulés par le temps...
moi aussi j'aime bien les com d'Henri-Pierre !