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Le rêve...
"Le rêve est la pire des cocaïnes, parce que c'est la plus naturelle de toutes. Elle se glisse dans nos habitudes avec plus de facilités qu'aucune autre, on l'essaye sans le vouloir, comme un poison pris sans méfiance. Elle n'est pas douloureuse, elle ne cause ni pâleur ni abattement - mais l'âme qui fait usage du rêve devient incurable, car elle ne peut plus se passer de son poison, qui n'est rien d'autre qu'elle-même."
Fernando Pessoa.
Tags : photo, écrivain
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Commentaires
10coletteVendredi 8 Août 2014 à 18:09Suis-je hors sujet ? Moi je pense au journal d'Edith de Patricia Highsmith. S'écrire une vie dont on rêve plutôt qu'un quotidien toujours plus morose. Bonne journée quand même !Répondre9coletteVendredi 8 Août 2014 à 18:09Bonsoir Eva
Réalité ? ou pas ! Lors d'une récente escapade vers des rivages lumineux, je me suis aperçue que les sirènes avaient pâli...Certes leurs chants séducteurs ne provoquent pas de naufrages, tout juste quelques désillusions !
Et après tout qu'importe que le soleil soit trompeur si sa chaleur nous réchauffe le coeur un instant et puis surtout continuons d'entretenir le rêve.
Encore bravo pour toutes vos pages !Les rivages lumineux ne m'ont jamais déçue Colette. Il faut dire que ce ne sont jamais les mêmes pour moi, jusqu'à présent. Il y a donc toujours quelque chose de nouveau et d'enchanteur à découvrir. Mais je sais en revanche qu'on ne peut jamais revenir vers des terres ou des paysages d'autrefois sans risquer d'être déçu... Quant au chant des sirènes, il ne serait pas celui qu'on dit s'il tenait ses promesses ! Bonne journée Colette, et merci de votre visite.
Les êtres qui aiment la vie, la préfèrent au rêve... Moi, ce que j'aime dans la vie, c'est le rêve... Mais je ne peux pas te dire si je supporterais la vraie vie sans le rêve... Je ne me suis jamais posé la question, parce que pour moi, la vraie vie, c'est le rêve...
Mais supporterions-nous la "vraie" vie sans s'échapper par le rêve ?Comme je ne connais pas, je suis allée chercher un résumé sur le web :
"Durant plus de vingt ans, Edith, femme américaine " moyenne ", tient son journal. À vingt-cinq ans, mariée, mère d'un garçon sans grande personnalité, elle essaie de ne pas s'ennuyer. À près de cinquante ans, elle ne voit plus dans son existence qu'un lent naufrage dans la médiocrité absolue. Et ce journal, auquel elle confie rêves et fantasmes à la fois émouvants et dérisoires, est devenu le miroir de deux existences, l'une réelle, l'autre imaginée, inconciliables - jusqu'à ce que l'absurde vienne les dénouer."
et... tout à coup, il me paraît incontournable de lire ce journal ! ça paraît en effet bien conforme à l'idée du rêve selon Pessoa : un poison insidieux, dont on ne peut plus se passer, et qui ressemble bien à une forme de schyzophrénie...Comme je répondais à Danae, il ne s'agit pas de "perspective d'avenir"... mais de rêve-évasion. Bonne journée Dan, et merci de ta fidélité.
Bonjour Danae, Pessoa ne parle pas de "projets"... mais plutôt du rêve comme moyen d'évasion... Moi, je rêve de Bleu...
Bonjour Eva, il faut pouvoir rêver et faire des projets, sinon il n'y a plus qu'à mourir ! Bon moi je rêve des montagnes, toi je sais tu rêves de quoi, au fait ? BisousCa me rappelle un proverbe japonais:
quant tu n'as plus rien à planter dans ton jardin, c'est qu'il est mort, un homme qui n'a plus de rêve ou ne peut plus rêver est un homme sans perspective, en dehors de ses fonctions physiologiste.
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