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Le serpent qui danse (Baudelaire)
Que j'aime voir, chère indolente,
De ton corps si beau,
Comme une étoffe vacillante,
Miroiter la peau !
Sur ta chevelure profonde
Aux âcres parfums,
Mer odorante et vagabonde
Aux flots bleus et bruns,
Comme un navire qui s'éveille
Aux vents du matin,
Mon âme rêveuse appareille
Pour un ciel lointain.
Tes yeux où rien ne se révèle
De doux ni d'amer,
Sont deux bijoux froids où se mêle
L'or avec le fer.
A te voir marcher en cadence,
Belle d'abandon,
On dirait un serpent qui danse
Au bout d'un bâton.
Charles Baudelaire (extrait)
photo eva ©
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Commentaires
c'est vous deux, Phil et Chris, qui me mettez autant de Baudelaire dans la tête !
Amitiés. eva.Bonsoir Eva, une douce pensée pour toi, je te souhaite un bon vendredi, bisesMagnifique....BisesJ'ai connu ce poème de Baudelaire grâce à ... François Feldman si je ne me trompe.Alors là ! tu m'épates ! je n'avais jamais lu ce poème, je ne le connaissais pas !
Mais je l'ai trouvé (j'ai un recueil très bien fait avec une table des incipit). Il me faudra un peu de temps, parceque c'est beaucoup moins facile à illustrer que les poèmes d'amour !..
Mais... je ne déclare pas forfait ! eva.La cloche fêlée : "Il est amer et doux, pendant les nuits d'hiver, d'écouter près du feu qui palpite et qui fume, ..."Je repasse très vite (excuse-moi pour "vite") te faire une grosse bise et te dire que j'aime beaucoup (depuis longtemps)ce poème ...
à bientôt Eva,
Alain MARCQui n'aime pas le Maroc ? Baudelaire était un grand voyageur (pas seulement par l'esprit, par le rêve) mais il disait que le pire dans le voyage, c'était le voyage lui-même : ces voyages qui étaient alors inconfortables, et qui duraient, duraient interminablement. Jaouad, j'adore Baudelaire, dis-moi le titre d'un poème, et j'essaierai de trouver une photo (si je ne l'ai pas déjà fait ! -mais il y a tant de poèmes, que je pourrais manquer de photos !)
Tanger, c'était jusqu'au début du 20ème siècle, le rendez-vous des artistes, poètes, écrivains, peintres, de toutes parts... J'ai illustré un court extrait de Paul Bowles (un thé au Sahara) avec une photo prise à la Villa Adriana.
http://eva.baila.over-blog.com/article-25862025.htmlHélas non, je ne parle ni ne comprends l'Italien, (cependant, sans la comprendre j'aime la langue italienne comme une musique), et j'hésite toujours un peu à lire des auteurs (poètes ou romanciers) quand ils sont traduits. J'aime Lorca, parce que j'ai fait un peu d'Espagnol, et que je peux le lire dans le texte, mais lui, il est intraduisible...
Tu m'ouvres des horizons de lecture poétique......Rimbaud, Verlaine...mais biensur, Baudelaire...
Connais tu Hikmet?... et les poètes italiens?... Montale,Pasolini, Leopardi, Saba, Sbarbaro...Sais-tu, Eva, que Baudelaire aimait beaucoup le Maroc et qu'il lui est arrivé plus d'une fois d'aller faire la java à Tanger? L'albatros bat des ailes dans ma tête, il me procure une douce impression de léger énivrement.Baudelaire est celui qui m'emporte le plus loin dans le rêve... J'en aime d'autres, bien sûr, (Prévert, Lorca, Villon...) mais Baudelaire est celui qui m'emporte le plus loin...
Je vais être silencieux un petit moment Eva.Ja pars dimanche ou lundi pour une quinzaine ed jours en Guinée Conakry (c'est professionnel) et je ne pourrai alimenter mon blog et/ou répondre aux commentaires. Je laisserai une info sur mon blog. Je vousembrasse. Dominique
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Merci pour la photo, je crois qu'elle a plu aussi chez Aminus !
Tu vois, il y a une histoire d'amour entre mon appareil-photo et moi !
Avec lui j'oublie tout ! Nous voyons ensemble les mêmes choses ! et cela je le tiens probablement de qqu'un qui m'est cher et disparu...