• Le temps de vivre...

    Le temps de vivre...

     

     

     

     31 octobre 1970

     

    "Nous prendrons le temps de vivre, d'être libres, mon amour, sans projets et sans habitudes, nous pourrons rêver notre vie..."

    « Claude Marti, sol y sombrades mots à quatre plumes... »

  • Commentaires

    11
    Mardi 1er Novembre 2016 à 07:36

    sûrement un des secrets du bonheur

    bonne journée Eva

    10
    Lundi 31 Octobre 2016 à 22:27

    Et pourtant il est très difficile à prendre ce temps de vivre! Très beau souvenir de Moustaki au Théatre de la Mer  à  Sète quelque temps avant sa disparition!

      • Lundi 31 Octobre 2016 à 23:34

        C'est étrange : au début, tout m'a paru très difficile, sauf "prendre le temps de vivre" (nous étions bien d'accord sur ce point) et puis, justement, c'est cette volonté de "rêver notre vie" qui a rendu tout très facile, très fluide, "sans projets, et sans habitudes"...  

    9
    Lundi 31 Octobre 2016 à 22:06

    ..j'aime Moustaki et aussi...".faut vivre"    https://www.youtube.com/watch?v=PPwzRAIJWfQ

      • Lundi 31 Octobre 2016 à 23:22

        ah j'adore Moulou ! Merci Gérard de m'avoir mis en lien cette chanson que je ne connaissais pas...

    8
    jama
    Lundi 31 Octobre 2016 à 20:39

    Eva, ce poème de Bois Vian peut être lu :

    - comme résumant le destin de tout humain, c’est à dire avec la mort en conclusion.

    - comme posant le choix de tout humain : rester enfermé dans le camp sans joie des obligations sociales et des idées dominantes ou tenter de fuir, de profiter de la vie, de poursuivre ses rêves, de réaliser ses envies, de cueillir chaque jour chaque petit bonheur : les pierres qui roulent, l’odeur des arbres, la lumière, sauter à travers les herbes, cueillir des feuilles gorgées de sève et de soleil, plonger son visage dans l’eau courante, rire de joie, courir vers la femme...

    Malgré la mort, le poème se termine sur une affirmation heureuse : "Il avait eu le temps de vivre."

    Nous pouvons analyser ce poème au travers d’une troisième grille de lecture : le rapport d’une personne souffrante à la maladie mortelle dont il est atteint.

    Depuis l’âge de 12 ans, suite à une angine infectieuse, Boris souffre de rhumatismes articulaires aigus provoquant une insuffisance aortique. Il sait risquer à tout moment un accident cardiaque. Aussi, ses parents et en particulier sa mère le couvent en permanence, organisant même des bals chez eux pour mieux le surveiller.

    Aussi, Boris Vian comme le fugitif demande surtout qu’on lui laisse le temps de vivre, de dévaler la colline, de danser, de sauter, de cueillir, de rire, de courir vers la femme...

      • Lundi 31 Octobre 2016 à 20:49

        J'adore l'idée de la mort... Enfin tranquille !!! tongue

    7
    DAN
    Lundi 31 Octobre 2016 à 17:34

    Peindre en écoutant Moustaki, j'ai connu des après-midi moins agréable ...wink2

      • Lundi 31 Octobre 2016 à 17:39

        en effet, j'ai bien de la chance !

    6
    jamadrou
    Lundi 31 Octobre 2016 à 14:53

    Juste le temps de vivre

    Il a dévalé la colline
    Ses pieds faisaient rouler des pierres
    Là-haut entre les quatre murs
    La sirène chantait sans joie

    Il respirait l'odeur des arbres
    Il respirait de tout son corps
    La lumière l'accompagnait
    Et lui faisait danser son ombre

    Pourvu qu'ils me laissent le temps
    Il sautait à travers les herbes
    Il a cueilli deux feuilles jaunes
    Gorgées de sève et de soleil

    Les canons d'acier bleu crachaient
    De courtes flammes de feu sec
    Pourvu qu'ils me laissent le temps
    Il est arrivé près de l'eau

    Il y a plongé son visage
    Il riait de joie il a bu
    Pourvu qu'ils me laissent le temps
    Il s'est relevé pour sauter

    Pourvu qu'ils me laissent le temps
    Une abeille de cuivre chaud
    L'a foudroyé sur l'autre rive
    Le sang et l'eau se sont mêlés

    Il avait eu le temps de voir
    Le temps de boire à ce ruisseau
    Le temps de porter à sa bouche
    Deux feuilles gorgées de soleil

    Le temps de rire aux assassins
    Le temps d'atteindre l'autre rive

    Le temps de courir vers la femme.

    Juste le temps de vivre.

      • Lundi 31 Octobre 2016 à 17:04

        Bonsoir Jama, j'avais illustré ce poème de mon cher Boris Vian, il y a déjà bien longtemps (2008 ou 2009 ou 2010...) il est bien moins connu que le poème "le Déserteur" mais dans la même veine du même plaidoyer contre la guerre.

        PS : Heureusement, le mariage n'est pas toujours une guerre... 

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