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Le testament (François Villon)
Je renie les Amours et les méprise,
Et je les défie à feu et à sang.
Par ce que j'aimais je suis précipité dans la mort,
Et les amours ne s'en soucient d'un liard.
Je renonce à mon habituel plaisir
Je ne suivrai jamais les amants :
Si jadis je fus dans leur rang,
Je déclare que je n'en suis plus.
Car j'abandonne la partie,
Que celui-là s'en mêle qui en attend quelque chose,
Moi, je m'en tais dorénavant,
Car je veux suivre ma détermination.
Et si quelqu'un m'interroge ou tente
Comment j'ose médire des Amours,
Que cette parole le contente :
"Celui qui meurt doit tout dire"
François Villon (Le Testament)
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Commentaires
A Rouen, dans la cour fermée de l'aître St Maclou, figure une danse macabre étonnante (dont les sculptures ont été en partie décapitées à la Révolution)... Je suis fascinée par l'art médiéval...
http://eva.baila.over-blog.com/article-rouen-l-aitre-st-maclou-50716666.html
Dérision grinçante, comme une danse macabre contemporaine de Villon.oui, soudain, le temps de ma jeunesse s'est envolé ! mais ça, on ne le sait qu'à l'entrée de la vieillesse... comme tu dis, Villon est intemporel... et je l'aime depuis toujours, je l'aimais déjà sur cette photo
Je regrette le temps de ma jeunesse
durant lequel j'ai plus qu'un autre mené joyeuse vie
jusqu'à l'entrée de la vieillesse ;
il m'a caché son départ ;
il ne s'en est point allé à pied
ni à cheval, hélas ! Comment donc ?
Soudainement il s'est envolé
et ne m'a laissé aucun don.
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Ses écrit sont intemporel....
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par Francois Villon
permettez-moi de vous raconter
une tranche de ma vie de vagabond-poète
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LA PALETTE DE CHOCOLAT
Quand je doute de la qualité de mon intensité de lumière, je refais l'expérience de la palette de chocolat. Je te raconte. Un jour que je vagabondais avec un camarade existentiel, je lui racontai mon désarroi. J'avais juste assez d'argent sur moi pour me payer un fantasme, une palette au chocolat caramilk. Et j'avais honte de mon aveuglement créé par la faim. Et j'étais gêné de lui en offrir la moitié parce que lui aussi sans le sou, il aurait probablement le goût de manger autre chose.
Ce compagnon me dit: t'as jamais essayé d'acheter une palette au chocolat caramilk à l'autre, en remerciant la vie si par pure bienveillance, il t'en redonne la moitié?
Dans l'histoire vraie racontée par ma chanson des allumettes, je réalise quelques années plus tard, qu' il y a eu la pure émotion ''caramilk'' d'avoir donné une allumette à l'autre en recevant mille fois plus par son feu du matin.
SUFFIT D'UNE ALLUMETTE
ma liberté
une nuit un orage
un jeune pouceux que j’ai connu s’a route
à 25 ans
y a perdu son courage
j’ai 58
c’est pas grave un naufrage
l’un comme l’autre
pas de sac de couchage
rien à manger
une chance ma gourde est pleine
le jeune a mal aux pieds
j’le vois dans son visage
y va pleuvoir
c’est glacé dans ses veines
REFRAIN
que je lui dis
suffit d’une allumette
pour enflammer ta vie
rêve d’une conquête
d’un grand feu sous ta pluie
d’un grand feu sous ta pluie
COUPET 2
ma liberté
une nuit un orage
j’ai dit au jeune
va dormir en d’ssous d’l’arbre
m’a prendre soin d’toé
m’a m’occuper du feu
mets mon manteau
tu vas t’sentir au chaud
une chance qu’on est
en d’ssous d’un sapinage
je casse des branches
chu mouillé d’bord en bord
la run est toffe
pendant que le jeune dort
je pris pour qu’il
retrouve son courage
COUPLET 3
ma liberté
une nuit un orage
au p’tit matin
chu complètement crevé
y mouille encore
mon feu est presque mort
le jeune se lève
y est comme énergisé
y fonce dans l’bois
y casse des gros branchages
y est en pleine forme
son feu m’monte au visage
sèche mon linge
lui son manque de courage
y m’sert la main
et reprend son chemin
REFRAIN FINAL
c’est lui qui m’dit
suffit d’une allumette
pour enflammer ma vie
j’te jure
que j’rêverai de ma conquête
d’un grand feu sous ma pluie
et le vieux
je te remercie
Pierrot
vagabond celeste