• Les mots (M'naouar Smadah)

     

    Luzech 8 Rue des Mariniers

     

     

    "Dis à celui qui hésite, balbutie

    étranglé par la crainte des mots

    Lèvres béantes tu es, assoiffées

    Privées de mots...

    Appels inquiets muets tu es...

    Orphelin des mots...

    trêve de silence, d'absence

    Vas-y, ose quelques mots...

    Dis... Crie... Gémis

    Souffre et meurs dans les mots"

     

    (M'naouar Smadah)

     

     

    Poète tunisien (17 septembre 1931 à Nefta - 28 décembre 1998)

    Il était poète, à la flamme vive, musicien, compositeur, écrivain et journaliste, mais surtout militant et homme libre. Sincère, engagé, chantre des grandes et nobles causes, auteur de textes fougueux incendiaires contre l'occupant, appelant à la rébellion, à la résistance armée.

    Arrêté par les forces de l'occupation le 24 mars 1953, il publiera tour à tour à partir de 1954 : Al Ferdaous Al Moghtaçab ( Le Paradis violé - ou confisqué), Fajrou'l hayet (Aube de la Vie) confisqué le 8 mars 1955 par l'autorité coloniale, Harboun aâlàl jou'oû (Guerre contre la faim) paru en 1955, Ach'chouhada (Les martyrs) puis Cira'â (Lutte) en 1956, Maoulidou'tahrir (Naissance de la libération) et en 1958 Al malekou'l aâed (L'ange est de retour). 

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  • Commentaires

    11
    Samedi 7 Mars 2015 à 21:46

    Quand les mots ne sortent plus de la bouche, il reste l'écriture.

    Joli texte! 

    Bon dimanche.

    10
    Mardi 3 Mars 2015 à 22:59

    J'ais toujours aimé M'naounar Smadah pour la force et le courage de ses mots, artiste éclectique qui n'a jamais cessé d'être en première ligne pour défendre la liberté… et ce poème, touchant,  est l'essence de sa pensée...

     

    9
    Mardi 3 Mars 2015 à 12:05

    Bon jour Eva,     Je ne connaissais pas ce poète (c'est heureux toutes les découvertes que je fais sur ton blog, en tout cas pour le béotien que je suis). Oui, la poésie est souvent porteuse d'indignation.

    8
    Samedi 26 Mai 2012 à 12:43

    Pour moi aussi c'est une découverte... et ça confirme bien l'idée que la vraie poésie est toujours subversive...

    7
    Samedi 26 Mai 2012 à 10:54
    Merci Eva de cette découverte. Bouleversant.
    6
    Mardi 15 Mai 2012 à 09:57

    Carole, je sais (pour te lire) que tu aimes les beaux textes...

    5
    Lundi 14 Mai 2012 à 14:35
    Merci pour ce beau texte. Merci aussi de me faire découvrir cet auteur, qui m'intéresse beaucoup.
    Carole
    4
    Dimanche 13 Mai 2012 à 16:00

    la photo a été prise dans le sud-ouest de la France... une ruelle couverte, débouchant sur une rive de la Dordogne, qu'utilisaient autrefois les marins et les pêcheurs pour rejoindre plus vite le centre du village...

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    3
    Dimanche 13 Mai 2012 à 15:57

    "La poesia es una arma cargada de futuro" Rafael Alberti

    La poésie est une arme chargée de futur... (les mots sont une arme chargée de futur)

    2
    Dimanche 13 Mai 2012 à 13:51
    Je ne connaissais pas du tout ce poète. Que représente la photo ? Une rue couverte en Tunisie ?
    1
    DAN
    Samedi 12 Mai 2012 à 22:29
    Il y a des hommes qui utilisent leurs mots comme des armes pour les justes causes !
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