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    Galatea aux sphères

     

    Ce portrait de Gala, épouse et muse de Salvador Dali est l’un de ceux qui illustrent le mieux l’association de la modernité et du classicisme de la peinture de Dali.

     

    Modernité dans le traitement du sujet : atomisation, explosion d’un visage en sphères de tailles multiples,

    Classicisme dans l’esthétique née de l’unité de la couleur, de la belle sérénité du bleu et de la tendre expression du visage, douceur apaisée achevée par l’extrême régularité des traits de cette femme idéalisée.

    Tout est mouvement infini, harmonie incommensurable et vertige abyssal…

    L’aimée est le centre de l’univers du peintre, le centre du monde, le centre intergalactique…comme il se plaisait à le répéter lui-même !

     

    Une image sophistiquée mais pure et universelle de la femme, de l’idée de l’amour.
                                                                                                                                                                     eva baila ©



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    Mon amour, mon ami,

    Ce que tu m’as donné, jamais ne me sera repris !

    Les fleurs intergalactiques de tes nuits

    Sont les miennes à jamais…

     

    Et dans le couloir sans fin de ton silence,

    Ces étoiles-là brillent toujours,

    Ce que tu m’as donné, jamais ne me sera repris…

     

    Mon amour, mon ami,

    L’éclat fulgurant de ces étoiles noires,

    Brille et brille encore, dans le définitif du soir,

    Ce que tu m’as donné, jamais ne me sera repris…

     

    Mon amour, mon ami,

    Les soleils brûlants se souviendront des nuits,

    Où tu m’aimais, où je t’aimais,

    Ce que tu m’as donné, jamais ne me sera repris…

     

    Mon amour, mon ami,

    L’oubli n’efface pas ce que tu m’as donné,

    En toute innocence, 

    Tant tu aimais le plaisir, et le plaisir t’aimait,

     

    Ce que tu m’as donné, jamais ne me sera repris…

     

    eva, le 3 mai 2009 ©  


    toile : Beata Beatrix (1864-1870)
    Dante Gabriel Rossetti (mouvement symboliste)


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    Venus-a-son-miroir-Velasquez.jpg

     

    "Je serre ses mains, je la presse contre ma poitrine.

    J'essaie d'emplir mes bras de sa beauté, de piller avec mes baisers son sourire, de boire avec mes yeux ses regards.

    Hélas ! Mais où est tout cela ? Qui peut forcer l'azur du ciel ?

    J'essaie d'étreindre la beauté ; elle m'élude, ne laissant que le corps entre mes mains.

    Confus et lassé, je retombe.

    Comment le corps pourrait toucher la fleur que seule l'âme peut toucher ?"

     

    L'offrande lyrique (Rabindranâth Tagore, traduction André Gide)

    Illustration : Vénus à son miroir (Diego Velasquez)

     


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    Cette toile d’Evelyn de Morgan (peintre préraphaélite) est directement inspirée du « Printemps » de Botticelli.

    Elle représente Flora (détail) dans le Jardin de Vénus, assimilé dans l'imagination de Botticelli au jardin des Hespérides qui donnait son titre au tableau aux inventaires des
    17 et 18e siècles. La mythologie situe le jardin des Hespérides à l'Occident (au couchant). C'est là que poussent les pommes d'or dédiées à Vénus, gardées par les Hespérides, filles d'Atlas et par un dragon.


    A l'époque hellénique, les fruits d'or furent identifiés à des agrumes, totalement exotiques dans le monde gréco-romain. Les fleurs et les oranges indiquent que nous sommes au Printemps et plus précisément au mois de mai, le mois printanier par excellence.
     


    Flora est adorée par les Sabins. C'est la divinité des fleurs et du Printemps.

     


    Flora la belle, aux yeux verts pleins de douceur,

    Revient du jardin de Vénus, les mains chargées de fleurs,

    Ses cheveux épars exhalent les parfums les plus capiteux,

    Dans le voile de sa robe s’offre  l’aménité de tendres fruits…

    Flora, aux mains caressantes et généreuses, te garde auprès d’elle…

    la joue posée sur sa poitrine tu sens son cœur qui bat, qui bat, qui bat... 

     

    De sa rouge écharpe de soie, avec tendresse elle sèche tes larmes,

    Et baise ton visage de sa bouche fraîche et vermeille...

      Dans les plis de sa robe de fée, tu trouves la joie éblouie, et la douce paix,

    La belle Flora te prend par la main et t’emmène là-bas…

    Où l’on est heureux…

    Où l'on cueille les pommes d’or du jardin des Hespérides !

     

                                                                                     (eva, le 2 mai 2009 ©)

     


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