•  



    Le thème du couple enlacé est cher à Klimt. Par trois fois, il a concrétisé cette obsession :

     

    Détail de la frise « Ode à la Joie » (1902)

    L’accomplissement (1905-1909)

    Le Baiser (l907-1908)

     

    Ces trois compositions se ressemblent étonnamment, leur différence réside dans le traitement du thème.

     

    Le couple d’Ode à la Joie étroitement enlacé,  représente l’homme nu, de dos, masquant presque entièrement la femme dévêtue elle aussi. Le personnage masculin est superbement musclé, idéalement masculin, les épaules larges, la silhouette en Y. Des trois représentations, c’est la plus érotique et la plus sobre en même temps.

     

    « L’accomplissement » donne à contempler le même couple, vu de dos, mais vêtu de riches tissus, le dessin est simplifié, on distingue le visage de la femme.

     

    Enfin, « Le baiser » montre le couple de face, dans un halo mordoré : les personnages sont agenouillés, l’homme est vêtu d’un manteau ample, et la robe de la jeune femme a glissé sur son épaule, son visage renversé s’offre au baiser de son compagnon. Elle ferme les yeux, concentrée, toute à son attente.

     

    Le dessin est moins austère que celui de « l’Accomplissement », les couleurs plus chatoyantes, les lignes plus douces et sinueuses. De toutes ces couleurs et ces formes voluptueuses, émane une grande sensualité. Ce couple-là est la représentation même du Désir : deux personnages étroitement enlacés au bord du vide, sur un tapis de verdure et de fleurs multicolores. Les orteils crispés de la jeune femme semblent s’agripper au bord de la falaise. Si les amants tombent, ils tomberont ensemble. Du Désir, ils verseront irrémédiablement vers l’Accomplissement, ensemble bien sûr, mais seuls tout de même…  seuls au monde, mais seul aussi,  chacun de son côté, bien qu’inextricablement ensemble…

    eva baila (copyright 2008©) 
       

     

     


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  • Gala Eluard assise 

    Attend…

    Attend l’hommage de Dali

    Gala Eluard attend Dali...

    Dali peint Gala,

    Gala Dali tend son dos

    Au pinceau de Dali…

    eva baila le 19 juin 2009


     


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    Vénus tropicale née des eaux glauques d’un lac étrange,

    La Charmeuse joue de la flûte pour les rêveurs,

    Au milieu de la végétation luxuriante…

    Voluptueuse, sauvage et sombre…


    Et dansent alors les canards exotiques, et les serpents lascifs,

    Sur fond d’herbes folles et de plantes grasses,

    Parmi les digitales bleues et les perroquets chatoyants…


    Comme la Vouivre de Marcel Aymé, 

    La Charmeuse de Rousseau ensorcelle le voyageur égaré…


    Ses notes s’envolent comme des sortilèges, incantations mystérieuses et parfumées…  

     

                                                                                                         eva baila, le 28 juin 2009©

     


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    Jacques Emile Blanche (étude pour la Comtesse)

     

    A la dérobée Madame, vous le regardiez, à la dérobée il vous a croquée,

    Brosses et couleurs vous faisaient l’amour, à la dérobée,

    Baisers supposés et regards voilés vous donnaient l’éclat d’une reine,

    Dans la douce lumière de son atelier…

    L’esquisse ne fut jamais terminée, comme l’amour non accompli…

    Qu’y a-t-il de meilleur Madame, que l’inachevé ?

    Qu’y a-t-il de plus fort et de plus léger,

    De plus transparent, de plus éclatant que l’amour promis ?    

     

                                                                                      eva, dimanche 30 mai 2010  ©

     

    Illustration : Jacques Emile Blanche,

    "Etude pour le portrait de la Comtesse Bavarewska" 1914 (Musée des Beaux Arts de Rouen)

     

     


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