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Les poteries de Martincamp (Journées du Patrimoine).
Exposition de poteries de Martincamp dans mon village à l'occasion des journées européennes du Patrimoine
Le plus grand centre de fabrication de grès et de poterie vernissée de Haute-Normandie est sans aucun doute le hameau de Martincamp (Commune de Bully, Seine Maritime). Sa renommée a largement dépassé le cadre du Pays de Bray. Une intense activité et une abondante production au cours des XVIIe, XVIIIe, et XIXe siècles ont laissé& des traces abondantes. La poterie de Martincamp est une poterie du quotidien, aux formes indéfiniment répétées pendant des siècles.
Grand plat au décor de cheval stylisé.
Grand saladier au décor de chardon (18e s.)
La cruche trilobée est la forme la plue connue et la plus jolie de Martincamp.
Chauffe-plat destiné à recevoir de la braise, et sur lequel on posait le plat à réchauffer.
Le "Crapaud" était une sorte de gourde attachée à la ceinture pour transporter le cidre.
Cette forme de cruche a toujours été fabriquée dans des tailles différentes.
Deux personnes pouvaient boire dans la même tasse, tour à tour, en vis à vis...
Cet objet n'était pas "tourné" mais moulé. La signature du potier figure au dos.
Jean Laurent, le dernier potier de Martincamp, qui vient de Forges (en 1855) a travaillé avec un Anglais et s'associe avec M. Hodeng. Ils fabriquent de la petite poterie et le nombre de leurs ouvriers se monte à six personnes, ce qui est beaucoup plus important que la taille habituelle des petites poteries, qui emploient en général deux personnes. Cette nouvelle fabrique semble relancer l'activité de la poterie à Martincamp, bien en déclin déjà et remporte une médaille de la Société d'émulation du commerce et de l'industrie, au concours régional de Rouen en 1859. Laurent est le seul potier qui soit encore en activité en 1902. Il décède en 1910, et en 1914 les Anglais dispersent ce qui reste de la poterie.
(photos eva, 17 semptembre 2011)
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Commentaires
En effet, votre blog est une vraie caverne d'Ali Baba ! Des collections et encore des collections ! de toutes sortes et de toutes provenances... A en faire pâlir de jalousie les spécialistes !
J'ai trouvé votre blog à travers le reportage sur les poteries de Martincamp qui m'a ravi et dont je conserve l'adresse pour venir consulter vos autres messages.
Je porte un intérêt à l'art populaire et aux outils.
Je viens d'ouvrir un blog pour faire partager mes collections : http://vieux-outils-art-populaire.blogspot.comheu oui, moi aussi... Je suis tellement ignare que je croyais que toutes les terres cuites se ressemblent... mais... le collectionneur m'a soutenu que non ! Les pots que je possède n'ont pas la marque du pouce du potier de Martincamp !...
Eh bien j'ignorais tout de cette intéressante production. Les motifs cordés (influence hispanique ou sarrasine ?) m'ont enthousiasméjolie note, j'aime beaucoup tu nous as présentais là de vieilles poteries pour mon grand plaisir.
merci
bisesLa pièce unique pour moi, dans cette collection est ce plat présenté en ouverture d'article : ce cheval qui ressemble étrangement à un renard, avec ses oreilles pointues, avec des allures espiègles d'hipocampe... et qui a été tracé à la pointe d'une corne (les pigments étaient introduits dans la corne de bovin, elle-même percée à l'extrémité, et le dessin se faisait d'un seul trait ! superbe !
Les "flammés" de certaines terrines étaient dus aux différences de température au cours de la cuisson au bois (et non électrique comme maintenant !) Bises.
Je rattrape mon retard ! La gourde du pélerin devait rimer avec lourde ! La tasse de l'amitié, super. Bises EvaQue de belles poteries... mais la gourde du pèlerin devait être bien lourde à porter une fois remplie d'eau, heureusement que nous autres randonneurs - pèlerins ou pas -avons de nos joursn, du matériel plus léger...A Forges les Eaux, c'est un Anglais qui est à l'origine des poteries émaillées et colorées (mais c'est une autre histoire, et d'autres motifs de déco mais toujours avec des sujets de coqs, de maisons, de guirlandes, de feuillages...)
Quoi que tu t'en défendes tu es bien une connaisseuse. La preuve : tu sais que l'objet d'art est unique,ne peut qu'être unique. Quand il y a répétition, il y a technique : ou c'est utilitaire ou c'est de la décoration. Ce qui distingue aussi l'artisanat de l'art, c'est que l'artisan sait où il va, ce qu'il veut faire, l'artiste ne sait jamais à quoi il va aboutir quand il commence à créer...
Bonsoir Eva !Ce sont des poteries authentiques de collection, elles n'étaient pas à vendre, au contraire, le propriétaire en cherche d'autres ! (pas de danger pour votre carte bleue !) Bises à vous aussi
Je les aime ces poteries : elles ont ce petit quelque chose d'irrégulier qui fait de chaque pièce une pièce unique. J'aime leurs dessins simples et colorés.
Dommage que les Anglais aient dispersé toute cette production à échelle humaine, où chacun mettait dans l'élaboration de sa tâche un peu de lui-même.superbes ! Moi qui suis fou de poteries, heureusement que je n'étais pas là, j'aurais peut-être fait exploser ma carte bleue ! Bises et bonne fin de journée Eva. Dominiquec'est une poterie moulée bien sûr ! elle est parmi les plus récente du lot. La poterie de Martincamp n'a duré que trois siècles, elle s'est éteinte avec ce M. Laurent
J'ai fait toutes ces photos surtout pour faire plaisir à Jean, parce que les "collections" me sont toujours un peu étrangères (j'aime les objets uniques, dès qu'ils sont à plusieurs, ils perdent pour moi de leur attrait). Et puis le collectionneur est "un spécialiste" et tu connais mon amateurisme (au sens péjoratif du terme) généralisé !!
En ce qui concerne les poteries de Martincamp, j'ignorais tout d'elles jusque là ! et pourtant ma grand-mère paternelle est originaire du village qui se situe à quelques enjambées de Martincamp ! Pour tout te dire je suis fascinée beaucoup plus par les poteries et verreries romaines qui remontent beaucoup plus dans le temps ! Des pots en terre cuite, il y en eut tant et tant de fabriquer ici et là que je suis admirative (et perplexe) de constater qu'on peut faire une fixation sur Martincamp ! Mais bon ! ça doit tenir à mon côté "fille de l'air" ! une de nulle part qui s'intéresse à tout et à rien de spécial !
Pour le "moine" je connaissais le moine de chez toi, celui du Sud ! la grande armature bombée que l'on met dans le lit... Celui-ci est une sorte de "bouillotte" en terre qui brûle les pieds et ne chauffe qu'à un endroit !
Bises pluvieuses d'ici...
La gourde du pèlerin est presque une oeuvre d'art. Le moine, est ce bien cet instrument que l'on enfournait dans le lit pour le réchauffer ?
Je n'en ai jamais vu de pareils. En tous cas belle exposition. C'est bien dommage que tous ces savoirs-faire se perdent!Je ne suis pas très versé dans l'art de la poterie mais j'aime beaucoup la gourde du pèlerin de par sa forme et sa couleur qui me plaisent beaucoupmerci pour ce partage, les photos sont très chouettes: j'adore les poteries, elles sont pleines de chaleur et d'histoire...Cette collection appartient à un particulier... Il en est très fier ! Toutes ces poteries sont intactes (sauf le pot de chambre qui est ébréché !) Ma pièce préférée est la première, ce cheval aux oreilles pointues qui ressemble à un hippocampe ! Il a été dessiné avec une corne (une corne de bovin percée à son extrémité). Le dessin se faisait d'un seul trait, sans interruption et demandait une grande concentration et une grande dextérité !
C'est gentil de nous avoir fait partager ta visite dans cette poterie. J'aime tout. Ce sont des objets aux formes simples qui n'ont pas d'âge et que l'on apprécie pour ce côté "habituel". On a le sentiment d'en avoir toujours eu chez soi.
Pas de si belles, cependant!
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j adore la poterie de martincamp et je possede un plat ancien de martin camp je pense qui est du 18eme
si vous m envoyer un mail je pourrai vous envoyer des photos
lisa