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Luis Cernuda et l'exil
Las playas, parameras Les plages désertiques
Al rubio sol durmiendo, Au blond soleil qui dorment
Los oteros, las vegas Les buttes et les plaines
En paz, a solas, lejos; En paix, seules, au loin
Los castillos, ermitas, Châteaux et hermitages,
Cortijos y conventos, Métairies et couvents
La vida con la historia, La vie avec l'histoire
Tan dulces al recuerdo, Si douce au souvenir,
Ellos, los vencedores Eux qui sont les vainqueurs,
Caínes sempiternos, Sempiternels Cains,
De todo me arrancaron. De tout m'ont arraché
Me dejan el destierro. Excepté de l'exil.
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Contigo solo estaba, Je n'étais qu'avec toi,
En ti sola creyendo; Je ne croyais qu'en toi
Pensar tu nombre ahora Et ton nom aujourd'hui
Envenena mis sueños. Empoisonne mes nuits.
Luis Cernuda Traduction Pierre Pascal.
(Page dédiée à nos frères exilés de tous pays, de toutes langues, de toutes couleurs...)
link Boîte à idées
link Au début était le blog
link Le Blog de Dominique Baumont
photo eva baila ©
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Commentaires
19Philippe 96Vendredi 8 Août 2014 à 19:15Bonsoir,Un plaisir de lecture ,un beau texte et des commentaires dont le tien de qualité..Bises et amitiés.RépondreBonsoir Eva, Merci pour la découverte de ce poète, je vais faire des recherches tant ses mots m'ont touché, ils disent des maux que je connais sans les vivre mais qui me déchirent quand même. Alors la passerelle mérite d'être franchie.Merci pour le lien que vous avez laissé chez moi. C'est un très bon blog avec de magnifiques aquarelles. A très bientôt.M. le Professeur Naim, j'ai voulu mettre ces trois blogs en lien : le vôtre qui témoigne du drame des populations "déplacées" de Palestine, comme celui de Dominique Baumont qui témoigne des "déplacements" des populations du Rwanda, et celui de Jaouad qui traite par certains de ses articles des difficultés des exilés...J'apprends beaucoup de vous trois, et je vous en suis reconnaissante... eva.
Un grand Merci pour la dédicace même si je ne suis pas un exilé ;-) A très bientôt.Bonsoir Dominique, Luis Cernuda est un grand poète...
Pour le lien, je vous fait un mail...Beaux mots sur l'éxil...pathétiques. C'est bien d'avoir mis une de mes photos en lien. Cela me donne des idées, mais techniquement je ne sais pas comment faire pour mettre un seul article d'un blog (qui n'est pas le mien), et il y en a parmi les vôtres que je pourrais indiquer. Amitiés. DominiqueJ'aime beaucoup ces sites vallonnés, on dirait l'Aubrac ! Ils accompagnent avec bonheur ces vers enflammés.Si l'exil est volontaire, assorti de conditions matérielles très favorables, il peut être "doré".
Moi je pensais aux malheureux qu'on "déplace" sans cesse pour des raisons politiques, à ceux dont on prend la Terre, je pense à ceux qui subissent, à ceux aussi qu'on a fait venir en France pour faire les sales boulots, et qui sont piégés aujourd'hui au guichet des préfectures sous prétexte de régulariser leur situation...je pense à ceux qui sont venus parce qu'ils croyaient être moins misérables... Tous ceux-là qui ont perdu les paysages de leur enfance ou de leur jeunesse, leur famille, leur clan, et qui seront toujours "étangers" à la fois au pays de désaccueil et aussi dans leur pays d'origine...
Moi qui suis une "fille de l'air" (sans racines profondes comme ces plantes équatoriales qui n'ont que des racines aériennes) je pense à tous ceux-là, à leurs souffrances de déracinés...Dire que l'on parle parfois d'exil doré ... étrange, non ?l'"exil n'est jamais facile à vivre c'est surNaître au hasard, vivre par force, mourir enfin...
L'espèce s'adapte toujours, mais l'individu ?
Bises à toi El Duende.L'exil contraint, c'est ce qu'il y a de pire...Le poème dit bien le vide, l'anéantissement qui s'empare de l'exilé... Cependant, je crois au pouvoir de régénération de la VIE malgré les traumatismes. Ne sommes-nous pas condamnés à aller de l'avant, à nous adapter dans un monde qui bouge, sous peine de mourir quelque part? Bonne journée EVa.et je marcherai sur le sable. et je dirai mes craintes.. je lancerai mon appel vers le ciel. pour te dire que ton poème est aussi beau que les photos. clem
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