• Luis Cernuda et l'exil



    Las playas, parameras                                                     Les plages désertiques
    Al rubio sol durmiendo,                                                     Au blond soleil qui dorment
    Los oteros, las vegas                                                        Les buttes et les plaines                                                        
    En paz, a solas, lejos;                                                       En paix, seules, au loin

    Los castillos, ermitas,                                                       Châteaux et hermitages,
    Cortijos y conventos,                                                          Métairies et couvents
    La vida con la historia,                                                       La vie avec l'histoire
    Tan dulces al recuerdo,                                                     Si douce au souvenir,

    Ellos, los vencedores                                                         Eux qui sont les vainqueurs, 
    Caínes sempiternos,                                                          Sempiternels Cains,
    De todo me arrancaron.                                                     De tout m'ont arraché  
    Me dejan el destierro.                                                         Excepté de l'exil.
                                                           
    ****                                                                                         ****
    Contigo solo estaba,                                                         Je n'étais qu'avec toi,
    En ti sola creyendo;                                                            Je ne croyais qu'en toi
    Pensar tu nombre ahora                                                   Et ton nom aujourd'hui
    Envenena mis sueños.                                                     Empoisonne mes nuits.

    Luis Cernuda                                                                      Traduction Pierre Pascal.

    (Page dédiée à nos frères exilés de tous pays, de toutes langues, de toutes couleurs...)

    link Boîte à idées
    link Au début était le blog
    link Le Blog de Dominique Baumont
    photo eva baila ©

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  • Commentaires

    19
    Philippe 96
    Vendredi 8 Août 2014 à 19:15
    Bonsoir,Un plaisir de lecture ,un beau texte et des commentaires dont le tien de qualité..Bises et amitiés.
    18
    Lundi 19 Janvier 2009 à 07:45

    Je suis contente : la poésie est faite pour être partagée...

    17
    Lundi 19 Janvier 2009 à 05:13
    Bonsoir Eva, Merci pour la découverte de ce poète, je vais faire des recherches tant ses mots m'ont touché, ils disent des maux que je connais sans les vivre mais qui me déchirent quand même. Alors la passerelle mérite d'être franchie.
    16
    Dimanche 18 Janvier 2009 à 21:49
    Merci pour le lien que vous avez laissé chez moi. C'est un très bon blog avec de magnifiques aquarelles. A très bientôt.
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    15
    Dimanche 18 Janvier 2009 à 21:01

    M. le Professeur Naim, j'ai voulu mettre ces trois blogs en lien : le vôtre qui témoigne du drame des populations "déplacées" de Palestine, comme celui de Dominique Baumont qui témoigne des "déplacements" des populations du Rwanda, et celui de Jaouad qui traite par certains de ses articles des difficultés des exilés...J'apprends beaucoup de vous trois, et je vous en suis reconnaissante... eva. 

    14
    Dimanche 18 Janvier 2009 à 19:50
    Un grand Merci pour la dédicace même si je ne suis pas un exilé ;-) A très bientôt.
    13
    Samedi 17 Janvier 2009 à 21:31

    Bonsoir Dominique, Luis Cernuda est un grand poète...
    Pour le lien, je vous fait un mail...

    12
    Samedi 17 Janvier 2009 à 09:08
    Beaux mots sur l'éxil...pathétiques. C'est bien d'avoir mis une de mes photos en lien. Cela me donne des idées, mais techniquement je ne sais pas comment faire pour mettre un seul article d'un blog (qui n'est pas le mien), et il y en a parmi les vôtres que je pourrais indiquer. Amitiés. Dominique
    11
    Samedi 17 Janvier 2009 à 08:09

    Il s'agit du Lot et Garonne...

    10
    Samedi 17 Janvier 2009 à 00:09
    J'aime beaucoup ces sites vallonnés, on dirait l'Aubrac ! Ils accompagnent avec bonheur ces vers enflammés.
    9
    Vendredi 16 Janvier 2009 à 21:42

    Bonsoir Philippe, les poètes sont notre voix commune, la voix qui ne doit pas se taire...

    8
    Vendredi 16 Janvier 2009 à 12:46

    Si l'exil est volontaire, assorti de conditions matérielles très favorables, il peut être "doré".
    Moi je pensais aux malheureux qu'on "déplace" sans cesse pour des raisons politiques, à ceux dont on prend la Terre, je pense à ceux qui subissent, à ceux aussi qu'on a fait venir en France pour faire les sales boulots, et qui sont piégés aujourd'hui au guichet des préfectures sous prétexte de régulariser leur situation...je pense à ceux qui sont venus parce qu'ils croyaient être moins misérables... Tous ceux-là qui ont perdu les paysages de leur enfance ou de leur jeunesse, leur famille, leur clan, et qui seront toujours "étangers" à la fois au pays de désaccueil et aussi dans leur pays d'origine... 
    Moi qui suis une "fille de l'air" (sans racines profondes comme ces plantes équatoriales qui n'ont que des racines aériennes) je pense à tous ceux-là, à leurs souffrances de déracinés... 

    7
    Vendredi 16 Janvier 2009 à 12:17
    Voyage,voyage!!!Babsy
    6
    Vendredi 16 Janvier 2009 à 11:07
    Dire que l'on parle parfois d'exil doré ... étrange, non ?
    5
    Vendredi 16 Janvier 2009 à 08:10
    l'"exil n'est jamais facile à vivre c'est sur
    4
    Vendredi 16 Janvier 2009 à 08:07

    Naître au hasard, vivre par force, mourir enfin...
    L'espèce s'adapte toujours, mais l'individu ?
    Bises à toi El Duende.

    3
    Vendredi 16 Janvier 2009 à 08:03

    Bisous Clem...

    2
    Vendredi 16 Janvier 2009 à 07:21
    L'exil contraint, c'est ce qu'il y a de pire...Le poème dit bien le vide, l'anéantissement qui s'empare de l'exilé... Cependant, je crois au pouvoir de régénération de la VIE malgré les traumatismes. Ne sommes-nous pas condamnés à aller de l'avant, à nous adapter dans un monde qui bouge, sous peine de mourir quelque part? Bonne journée EVa.
    1
    Vendredi 16 Janvier 2009 à 00:17
    et je marcherai sur le sable. et je dirai mes craintes.. je lancerai mon appel vers le ciel. pour te dire que ton poème est aussi beau que les photos. clem
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