• Man Ray

     

     

    Man Ray

     

    ô douce cascade silencieuse,

    belle amante endormie,

    Cariatide somptueuse et renversée,

    Un rayon noir glisse en son cœur, tout soudain,

    Comme les doigts du soleil dans ta chevelure…

    Et le couperet brillant de la frustration

    Tombe comme une lame sur l’amour…

    Tandis que les larmes coulent et roulent

    Dans l’obscure douleur de son chagrin. 

    ô belle étoile filante aux cheveux d’ange,

    Lumière !

    Paupières closes sur le désir,

    Lèvres fermées,

    Silence !

    Comme une offrande précieuse

    Sacrifiée sur l’autel de l’oubli

    Comme une prière onirique…

    Eternité !

     

    eva  © 6 février 2013 

     

    photographie : Femme aux cheveux longs (1929 -Man Ray) 

     

    « Os de seiche (Eugenio Montale)Boubat et Baudelaire. »

  • Commentaires

    15
    Mercredi 20 Mai 2015 à 10:18

    Un, deux, trois soleils! Poème, image en cascade et musique! De toute beauté!

    Bonne journée lumineuse!

    14
    Lundi 18 Mai 2015 à 18:11

    Merci Noëlle, oui j'aime beaucoup Boubat... le post d'aujourd'hui est une photo de Boubat : une chevelure somptueuse... des bises pour toi ! Passe une bonne fin de journée :-)

    13
    Lundi 18 Mai 2015 à 17:17

    Très belle mais glaçante, et cette blessure sur son cou....

    Tu as raison, il manque la tendresse de Boubat !

    Ton poème est très beau ! merci Eva

    Je t'embrasse

    12
    Dimanche 17 Mai 2015 à 23:04

    @ Francesco : je n'avais pas pensé à la croix, mais il est certain que la notion de sacrifice est flagrante, et comme tu le fais remarquer, il y a cette tâche sur le cou... Oh, je suis très flattée que tu penses à Bunuel ! 

    11
    Dimanche 17 Mai 2015 à 22:59

    @ Henri-Pierre : oui, tu as raison, il n'y a pas si longtemps, le foulard noué était de rigueur pour la messe (ou le chapeau) et lorsque l'on visite St Pierre de Rome, on est tenu d'avoir les bras couverts, et une tenue décente (pas de short, pas de pantalon) !  Je suis en train de faire le tour de quelques photos merveilleuses où les chevelures sont à l'honneur... 

    10
    Dimanche 17 Mai 2015 à 22:57

    C'est vrai, une image froide, sans vie, mais quand même fascinante et mystérieuse, qui se prête sans doute, selon moi, à plusieurs lectures… une des quelles par exemple pourrait être celle d'une femme en croix… même si les bras sont invisibles,  l'cône de la croix est perceptible, ce n'est qu'une impression bien sur… très intéressante la tache sur le cou, qui évoque une blessure…. tout un univers mystérieux s'ouvre à nos yeux…. et Man Ray est à ce propos, un grand maitre de la mise en scène du surréel….

    Quand à ton texte, je le trouve profond, sombre et intense comme un film de Bunuel…

    Merci Eva, une page forte et troublante… 

    9
    Dimanche 17 Mai 2015 à 22:56

    @ Grandmistral : si-si ! elle a des bras... ils sont tout en bas, tout en bas de ton commentaire !...  :-)))

     

    8
    Dimanche 17 Mai 2015 à 19:56
    Henri-Pierre

    Encore un témoignage de la splendeur d'une chevelure féminine, on comprend pourquoi l'église recommandait de la couvrir, ce qu'un certain islam prône encore.
    Les amazones modernes ont résolu le problème en se dégageant la nuque. Hérésie.

    7
    Dimanche 17 Mai 2015 à 19:44

    En effet c'est géométrique , graphique , un modèle sans bras..............c'est terriblement frustrant et pourtant j'apprécie cette image.

    Ton texte accompagne bien cette jeune Femme Là aussi j'apprécie

    Amitiés Eva

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Les bras

    6
    Dimanche 17 Mai 2015 à 14:09

    Alezandro, merci de l'avoir dit ! C'est en effet une photo qui met un peu mal à l'aise... Man Ray avait la fâcheuse tendance à représenter les femmes un peu comme des objets (voir ici son Violon-d-ingres- ) . C'est cependant, une photo esthétiquement fascinante. Cette chevelure dégringolant comme un fleuve, offerte en sacrifice dans je ne sais quel jeu surréaliste n'a rien à voir avec l'extrême tendresse des chevelures photographiées par Boubat (que j'ai postées il y a quelques jours)... Dans les photos de Boubat, on perçoit la chaleur de la vie, la vie-vivante et vivace... la jeunesse magnifique et sereine... Ici, avec Man Ray, c'est le froid, le grand froid... comme si le modèle n'avait pas d'âme... Aucune douceur, aucune tendresse dans la position inconfortable, aucune vie...   

    5
    Alezandro
    Dimanche 17 Mai 2015 à 13:40

    Il y a un reflet d'éternité dans le rythme de ta poésie et la pose de cette belle amante endormie! Mais je n'ai pas envie de l'imaginer chagrine.....

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    4
    DAN
    Dimanche 17 Mai 2015 à 11:37

    Oui je suis revenu Eva, après une semaine passée en Corrèze où j'ai pu laisser un peu Le Havre  wink2

    3
    Dimanche 17 Mai 2015 à 10:18

    Bonjour


    Très beau texte!


    Bisous

    2
    Dimanche 17 Mai 2015 à 10:09

    Salut Dan ! tu es revenu ?  :)

    1
    DAN
    Dimanche 17 Mai 2015 à 10:08

    Une fois de plus tu nous offres une parfaite harmonie entre cette photo et ton texte ! 

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