• Mémento (Federico Garcìa Lorca)


    MEMENTO                                                                              MEMENTO

    Quand je mourrai                                                                      Cuando yo me muera,
    Enterrez-moi avec ma guitare                                                     enterradme con mi guitarra
    Sous le sable.                                                                           bajo la arena.

    Qaund je mourrai                                                                      Cuando yo me muera,
    Entre les orangers                                                                    entre los naranjos y la hierbabuena.
    Et la menthe.

    Quand je mourrai                                                                       Cuando yo me muera,
    Enterrez-moi, si vous voulez,                                                       enterradme si queréis
    Dans une girouette.                                                                    en una veleta.

    Qauand je mourrai !                                                                    Cuando yo me muera !

    (Le Livre du Cante Jondo, Federico Garcìa Lorca
    Traduit par Félix Gattegno)

    un grand merci à Sébastien Poutrain qui m'a gentiment posté l'original de ce poème de Lorca
    http://www.notre-amerique-latine.com/
    photo eva baila, Cap Blanc, Tunisie, mai 2OO8© 
     

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  • Commentaires

    9
    Jeudi 13 Novembre 2008 à 16:49

    Hélas, on est tous dépendants de ce poison mortel !
    Bises.
    eva.

    8
    Jeudi 13 Novembre 2008 à 16:01
    Ma chère Eva, Je ne sais pas comment m'exprimer, mais quand un homme grand, le silence est quelque fois symbole d'un grand respect pour son âme...les mots doivent être humaines et d'après ce que j'ai lu de ta part et de tes amis, ils le sont. "Avec les mots, on dit des choses humaines ; avec la musique, on exprime ce que personne ne connaît ni ne peut définir mais qui existe plus ou moins fortement en chacun de nous. La musique est l'art par nature", avoue Lorca Qu'il se repose dans la paix, son Andalousie chante pour lui, et c'est dans le vent qu'il peut trouver le plus merveilleux refrain, les hommes et la terre n'est qu'un poison mortel... Samia, mes amitiés
    7
    Dimanche 9 Novembre 2008 à 23:26
    Je ne m'épanouie pas dans ma passion si je ne la partage pas!! Alors vraiment, ne me remercie pas car c'est avec grand plaisir!!! Et si tu as besoin, tu sais où me trouver!! A bientôt sébastien
    6
    Dimanche 9 Novembre 2008 à 22:49

    Un grand merci à toi Sébastien, pour ta bienveillante vigilance...et ton généreux partage.
    eva.

    5
    Dimanche 9 Novembre 2008 à 21:53
    Voici Eva l'original du poème. Tu pourras ainsi montrer à tous l'un des grands talents de ce poète de génie!! Pour la Barraca, oui, très peu le savent et c'est dommage car c'est quand même grâce à lui qu'une grande partie de sa génération a eu accès aux oeuvres magnifiques de Calderon de la Barca entre autres. Et que dire effectivement de la démocratisation de la culture que son action a engendrée. Je compte sur toi pour continuer à diffuser toutes ces informations qui feront que ce joueur de mots et d'images ne meure jamais. Toutes mes amitiés. sébastien MEMENTO Cuando yo me muera, enterradme con mi guitarra bajo la arena. Cuando yo me muera, entre los naranjos y la hierbabuena. Cuando yo me muera, enterradme si queréis en una veleta. Cuando yo me muera!
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    4
    Dimanche 9 Novembre 2008 à 21:38

    Merci Sébastien pour ces poèmes de Machado... Grand merci...
    J'ai cherché longtemps une édition bilingue de la poésie de Federico, sans succès jusque-là, ne trouvant que la version espagnole, ou la version française, séparément, pour certains de ses poèmes. Ce qui ne me satisfait pas. J'aurais aimé que l'une soit parallèle à l'autre (pour moi qui ne suis pas une hispanisante accomplie). Ainsi ce poème "Memento" ne l'ai-je trouvé qu'en Français, mais j'aurais bien voulu avoir l'original pour en mieux goûter la musique. Federico qui était avant tout musicien, et sa poésie qui est à la fois musicale (en español), et extraordinairement visuelle, n'a pas d'équivallent pour les cascades d'images qu'elle suggère...et qui sont quasiment intraduisibles. Il a été vraiment à part, d'une générosité et d'une créativité sans pareille. Beaucoup de gens ignorent qu'il a créé une forme de théâtre populaire ambulant avec sa troupe "la Barraca", allant de village en village, à la rencontre des gens simples, l'art vivant au service du peuple, le refus de l'élitisme snobinard, tout ce qui représente réellement un danger pour les gouvernements de droite...Plus que jamais, pour certains dont nous sommes, Federico est vivant, vivant, vivant...
    Toutes mes amitiés, Sébastien.
    eva.

    3
    Dimanche 9 Novembre 2008 à 17:22
    Que d'émotion ai-je reçu ce matin en découvrant ce petit poème magnifique de Lorca que j'aime tant. Afin d'oublier toute cette polémique autour de l'exhumation des trois compères, je vous joins l'hommage du grand Antonio Machado : El crimen fue en Granada EL CRIMEN Se le vio, caminando entre fusiles, por una calle larga, salir al campo frío, aún con estrellas, de la madrugada. Mataron a Federico cuando la luz asomaba. El pelotón de verdugos no osó mirarle la cara. Todos cerraron los ojos; rezaron: ¡ni Dios te salva! Muerto cayó Federico. -sangre en la frente y plomo en las entrañas-. ...Que fue en Granada el crimen sabed -¡pobre Granada!-, en su Granada... EL POETA Y LA MUERTE Se le vio caminar solo con Ella, sin miedo a su guadaña. Ya el sol en torre y torre; los martillos en yunque - yunque y yunque de las fraguas. Hablaba Federico, requebrando a la muerte. Ella escuchaba. "Porque ayer en mi verso, compañera, sonaba el golpe de tus secas palmas, y diste el hielo a mi cantar, y el filo a mi tragedia de tu hoz de plata, te cantaré la carne que no tienes, los ojos que te faltan, tus cabellos que el viento sacudía, los rojos labios donde te besaban... Hoy como ayer, gitana, muerte mía, qué bien contigo a solas, por estos aires de Granada, ¡mi granada! Se le vio caminar.. Labrad, amigos, de piedra y sueño, en el Alhambra, un túmulo al poeta, sobre una fuente donde llore el agua, y eternamente diga: el crimen fue en Granada, ¡en su Granada! Antonio Machado Merci Eva pour cette émotion.
    2
    Dimanche 9 Novembre 2008 à 12:37

    Puisque tu évoques cette horrible action, et ce fossé qui sert de tombe à Federico et ses malheureux camarades, j'ai lu dans la Dépêche du Midi que le Gouvernement español envisage d'exhumer les corps, faire des analyses ADN pour rendre les assassinés à leurs familles. La famille de Federico s'est opposée dans un premier temps, disant que Federico devait reposer avec ses camarades de misère dans ce fossé où il a été fusillé. D'autres familles étant fermement décidées à récupérer leurs morts(pour leur donner une sépulture convenable !!), la famille de Federico renonce à s'opposer au désir des autres, par respect pour eux. Et bien, quitte à passer pour une niaise pleine de sensiblerie, je dois avouer que j'en ai pleuré ! Quand est-ce que les vivants cesseront de harceler les pauvres Morts au nom de je ne sais quelles conventions... Heureusement, comme tu dis, "sûr qu'il est dans le vent", ce vent qu'il a tant chanté et qui taquinait Preciosa...

    1
    Dimanche 9 Novembre 2008 à 08:39
    On pense à Brassens. On connaît l'endroit où il a été fusillé, mais pas celui de son séjour éternel. Sûr qu'il est dans le vent... Bonne journée Eva.
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