• Moissac : l'Abbaye (3)


    Moissac : le porche


    Arcs de la nef


    Un important travail de restauration a été accompli par les services des monuments historiques à l'occasion du neuvième centenaire de la consécration de la première église romane de 1063. Ils ont ainsi restitué sur les murs, le décor de peinture que les visiteurs prennent souvent pour un papier de tapisserie. La première chapelle, à droite en entrant, garde le témoin authentique de la peinture primitive de la fin du XVe Siècle (photo ci-dessous).


    Décor peint 1


    Décor peint 3

     



    Fuite en Egypte (groupe du XVe en bois polychrome)


    La Fuite en Egypte en bois polychrome : Saint Joseph est du XVIIe S tandis que la Vierge à l'Enfant sur l'âne appartient à un groupe de la fin du XVe S.


    Christ en croix


    Le Christ roman en bois polychrome a été placé, peut-être au XIIIe S. sur une croix dont les branches évoquent l'Arbre de vie. Les tiges aujourd'hui sciées, qui montent du pied de la croix portaient encore deux anges au XVIIe S.

    Christ en croix, détail

     

     L'étude de Willibald Sauerländ a permis de porter un regard nouveau sur le Christ désormais attribuable au maître qui a sculpté le portail dans les années 1115-1130. On y reconnait les longues mèches de cheveux rondes, et les oreilles placées haut si caractéristiques, mais aussi les plans de taille vigoureux qui marquent ici les plis du périzonium ou le corps nu du Christ. Il est tout à fait exceptionnel de pouvoir ainsi comparer, pour un artiste du XIIe S deux oeuvres aussi différentes par la fonction et le matériau.

    Sarcophage


    Un sarcophage du IVe ou du Ve S a été réutilisé pour le monument funéraire de l'abbé Raymond de Montpezat, mort en odeur de sainteté en 1245 et qui était invoqué au XIVe S par des malades qui se plaçaient sous le tombeau pour obtenir leur guérison. Il repose sur deux gros chapiteaux en marbre de la fin de l'Antiquité. Le sarcophage est caractéristique des productions en marbre des Pyrénées. Dans des panneaux séparés par des pilastres ou de simples moulures, des acanthes arborescentes, des rinceaux de vigne ou de lierre sont taillés en très faible relief. Un médaillon central inscrit le monogramme du Christ, représenté par le chrisme constantitinien accosté de l'alpha et l'omega. Au-dessous est repris le thème, si fréquent dans l'art paléochrétien, des colombes buvant dans un canthare.

    photos eva, source documentaire : Maurice Scellès "Visiter l'abbaye de Moissac" Editions Sud-Ouest

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  • Commentaires

    12
    Mardi 9 Février 2010 à 20:38

    Il y avait d'autres statues, j'ai choisi ces deux-là, notamment le Christ parce qu'il a été sculpté par le même artiste que celui qui a sculpté le tympan, c'est peu fréquent.
    Bises Zoupie. eva.

    11
    Mardi 9 Février 2010 à 20:34

    Merci beaucoup Dominique... Je n'ai fait que copier la doc pour accompagner mes photos, et j'ai été assez surprise qu'elle soit aussi bien mise en valeur par le cadre d'over-blog...
    C'est comme un petit retour en vacances...
    Je vous embrasse. eva.

    10
    Mardi 9 Février 2010 à 17:23
    J'aime beaucoup cette fuite en Egypte en bois ainsi que le Christ...
    Bonne soirée Eva
    Zoupie
    9
    Mardi 9 Février 2010 à 14:30
    Suoerbe reportage complet (je pense) et passionnant. Et biensûr de très belles photos.Amitiés à vous. Dominique
    8
    Lundi 8 Février 2010 à 15:06
    J'ai bien fait de venir chez toi la balade était très agréable. Merci
    F. Claire
    7
    Dimanche 7 Février 2010 à 19:16
    Quel magnifique travail de restauration ! Cette abbaye doit être splendide.
    6
    Dimanche 7 Février 2010 à 16:36
    C'est vraiment de toute beauté ! Je suis émerveillée et pourtant je vis dans une région où les monuments historiques (religieux ou non) sont légion !
    Bisous

    Sandra
    5
    Dimanche 7 Février 2010 à 14:44

    C'est assez saisissant, ce décor, on dirait du papier peint ! et d'ailleurs, il y a un endroit, à hauteur d'homme, où les visiteurs ont la détestable habitude de toucher pour vérifier !

    4
    Dimanche 7 Février 2010 à 14:40

    Qui paie les restaurations des édifices ? Le département culturel des bâtiments de France quand les édifices sont protégés (qu'ils soient classés Monuments Historiques ou Inscrits à l'Inventaire supplémentaire). Ils reçoivent alors directement des subventions d'état, que les édifices soient religieux ou non. C'est le contribuable donc, mais c'est indispensable pour sauver le patrimoine des outrages du temps, ou de l'ignorance de certains responsables...

    3
    Dimanche 7 Février 2010 à 12:48
    Absolument superbe, des trésors dans nos églises ! bravo et bon dimanche Eva.
    2
    Dimanche 7 Février 2010 à 12:35
    C'est admirable ! Coup de chapeau aux peintres qui ont reproduit les motifs originaux à l'identique ! J'y verrai presque une influence arabe (moucharabieh).
    Le christ est de toute beauté, arbre de vie ou épines sur la croix, il a une grande présence, avec sa patine et ses entailles qui laissent entrevoir la personnalité forte de l'artiste... Bonne journée Eva. Ici Soleil Superbe!
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    1
    Dimanche 7 Février 2010 à 12:19
    et qui a payé ?
    bonne journée
    clem
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