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Noirlac, le dortoir des moines (5)
A l'étage, le local a été profondément modifié en 1712 : primitivement un vaste dortoir communautaire jouxtait une infirmerie, aujourd'hui disparue. Les cisterciens dormaient tout habillés sur un "bat-flanc", lit de planches recouvert d'une paillasse dans cette salle éclairée par de petites fenêtres. Après les travaux du XVIIe siècle, les six moines de Noirlac purent s'installer dans de confortables chambres ouvertes sur le parc. Ils y menèrent une existence douillette et peu contraignante jusqu'à la Révolution.
Ne se privant pas de confitures, de dragées, de confiseries, goûtant à l'occasion au vin de Champagne dont ils avaient une petite provision, les abbés commendataires montraient l'exemple d'un comportement mondain : en 1716, l'abbé d'Orillac, "le plus grand buveur et le plus grand danseur de la province", faisait scandale au carnaval de Bourges....
(à suivre)
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Commentaires
Des chambres bien douillettes et bien élégantes aussi.
J'avoue qu'une flûte de champagne dans ce cadre a de quoi faire faiblir bien des voeux d'austérité.oui, tu as raison, j'ai trouvé bizarre aussi ces meubles couleur sang de boeuf dans ce couloir austère... Ils ont dû être posés là pour recevoir quelques objets appartenant à des "artistes" de passage préparant un spectacle le jour suivant. J'ai hésité à publier la photo, mais je n'avais pas d'autre point de vue. Les tommettes au sol sont très belles.
Si au début c'était bien sommaire, après ils se sont bien rattrapés ! Bonne soirée chère Eva, dans un lit douillet j'espère comme ceux des moines !
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En tous cas, j'aime cette sobriété. Seulement l'essentiel...