• Ode al mar (Pablo Neruda)

     

    Ode al mar (Pablo Neruda)

     

    Aquì en la isla 

    el mar

    y cuànto mar !

    se sale de si mismo

    a cada rato,

    dice que sì, que no,

    que no, que no, que no,

    dice que sì, en azul, 

    en espuma, en galope,

    dice que no, que no.

    No puede estarse quieto, 

    Me llamo mar, repite

    pegando en una piedra

    sin lograr convencerla, 

    entonces

    con siete lenguas vierdes, 

    de siete perros vierdes,

    la recorre, la besa,

    la humedece,

    y se golpea el pecho

    repitiendo su nombre...

    Pablo Neruda 

     

    Ici dans l'île, la mer, et quelle mer !

    sort d'elle-même à chaque instant, 

    en disant oui, en disant non, et non, et non, et non,

    en disant oui en bleu, en écume, en galop,

    en disant non, et non.

    Elle ne peut rester tranquille,

    Je me nomme la mer, répète-t-elle,

    en frappant une pierre sans arriver à la convaincre,

    alors, avec sept langues vertes,

    de sept chiens verts,

    de sept tigres verts,

    de sept mers vertes,

    elle la parcourt, l'embrasse, l'humidifie,

    et elle se frappe la poitrine en répétant son nom... 

     

     

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  • Commentaires

    6
    Samedi 25 Octobre 2014 à 11:36

    Oui Eva, très beau poème et bien illustré!
    J'ai mis le lien...
    Bises

    5
    Samedi 25 Octobre 2014 à 10:47

    @Dan, la mer fascinante et têtue... le flux et le reflux...

    @Francesco : j'ai une amie qui a visité cette "casa de Isla Negra" (maintenant un musée). Elle dit que c'est beaucoup d'émotion, Neruda est toujours là-bas...

    @Louis-Paul : la mer de Pablo est là, en mouvement, sauvage et amoureuse...

    4
    Samedi 25 Octobre 2014 à 10:16

    "aime" bien sûr, j'ai tapé trop vite...

    3
    Samedi 25 Octobre 2014 à 10:15

    Je ne connaissais pas cette poésie (moi qui aimz tant la mer...); merci Eva, je t'embrasse.

    2
    Vendredi 24 Octobre 2014 à 23:49

    Poésie merveilleuse….

    "Casa de Isla Negra", j'ai dédié un tableau à ce refuge, coeur battant de Pablo Neruda…. et ta photo m'a évoqué ce lieu extraordinaire…. 

    1
    DAN
    Vendredi 24 Octobre 2014 à 22:47

     

    La mer dépose ses vagues sur la rivage et, têtue, repart en chercher d'autre afin que nous soyons convaincu de sa puissance !
    Bon, ce n'est pas du Néruda, faut me pardonner !   wink2

     

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