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Ode al mar (Pablo Neruda)
Aquì en la isla
el mar
y cuànto mar !
se sale de si mismo
a cada rato,
dice que sì, que no,
que no, que no, que no,
dice que sì, en azul,
en espuma, en galope,
dice que no, que no.
No puede estarse quieto,
Me llamo mar, repite
pegando en una piedra
sin lograr convencerla,
entonces
con siete lenguas vierdes,
de siete perros vierdes,
la recorre, la besa,
la humedece,
y se golpea el pecho
repitiendo su nombre...
Pablo Neruda
Ici dans l'île, la mer, et quelle mer !
sort d'elle-même à chaque instant,
en disant oui, en disant non, et non, et non, et non,
en disant oui en bleu, en écume, en galop,
en disant non, et non.
Elle ne peut rester tranquille,
Je me nomme la mer, répète-t-elle,
en frappant une pierre sans arriver à la convaincre,
alors, avec sept langues vertes,
de sept chiens verts,
de sept tigres verts,
de sept mers vertes,
elle la parcourt, l'embrasse, l'humidifie,
et elle se frappe la poitrine en répétant son nom...
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Commentaires
@Dan, la mer fascinante et têtue... le flux et le reflux...
@Francesco : j'ai une amie qui a visité cette "casa de Isla Negra" (maintenant un musée). Elle dit que c'est beaucoup d'émotion, Neruda est toujours là-bas...
@Louis-Paul : la mer de Pablo est là, en mouvement, sauvage et amoureuse...
Poésie merveilleuse….
"Casa de Isla Negra", j'ai dédié un tableau à ce refuge, coeur battant de Pablo Neruda…. et ta photo m'a évoqué ce lieu extraordinaire….
La mer dépose ses vagues sur la rivage et, têtue, repart en chercher d'autre afin que nous soyons convaincu de sa puissance !
Bon, ce n'est pas du Néruda, faut me pardonner !
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Oui Eva, très beau poème et bien illustré!
J'ai mis le lien...
Bises