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Odeur des pluies de mon enfance
Odeur des pluies de mon enfance,
Derniers soleils de la saison !
À sept ans, comme il faisait bon,
Après d'ennuyeuses vacances,
Se retrouver dans sa maison !
La vieille classe de mon père,
Pleine de guêpes écrasées
Sentait l'encre, le bois, la craie
Et ces merveilleuses poussières
Amassées par tout un été !
Ô temps charmants des brumes douces,
Des gibiers, des longs vols d'oiseaux,
Le vent souffle sous le préau,
Mais je tiens entre paume et pouce
Une rouge pomme à couteau .
René-Guy Cadou
photo eva baila ©
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Commentaires
17phil & ChrisVendredi 8 Août 2014 à 19:15Beau poème et une photographie bien choisie et des commentaires précédents de qualités..Un plaisir...Bises,bonne soirèeRépondreD'où vient cette photo, avec cet instituteur? A défaut de la poudre, je prends la foudre d'escampette...Ah ! "beurrer" c'est exactement l'expression qui convient pour ces gestes de fin d'année ! les petits élèves faisaient cela avec délectation... :-)
Bonsoir Eva... Un beau texte de souvenirs "odorants"...je me souviens aussi de la térébenthine et de l'encaustique que l'on beurrait sur les bureaux pour les entretenir... bonne soirée YannBachir, le parfum des "premières pluies du ciel qui salue la terre" est un bonheur quand on attend la pluie bénéfique... chez moi, dans cette région où il pleut souvent, tout se transforme en boue rapidement (Pays de Bray signifie Pays de Boue en vieux français)... et parfois, c'est un peu lassant. Alors je pense aux pays où la pluie est la bienvenue...je pense à ceux-là, pour ne pas perdre le moral...
Moi aussi Jaouad, j'ai toujours préféré la sortie ! et même encore maintenant, je rêve souvent de prendre la poudre d'escampette !
Merveilleuse poésie qui restitue à la perfection un monde disparu: je me souviens du poêle en fonte et de la cruche à boulets de charbon, de l'encrier en céramique, de mon index taché d'encre,de la plume Sergent Major, de la gomme usée de la maîtresse, et du tube de cire que j'apportais en fin d'année pour astiquer le bureau. Mais jamais, jamais je n'eus d'instituteur à la barbe fleurie pour mes émois de petite fille modèle! (Clin d'oeil, Eva!)Un beau poème, merci Eva. L'enfance est le plus doux des bonheurs qu'on rencontre en faisant la marche-arrière. Je me rappelle du...parfum des premières pluies de l'automne quand le ciel salue la terre en l'arrosant...Bien à toi.C'est drole comme une odeur peu faire resurgir les souvenirs lointain.bises,babsyelles sentaient bon les petites classes... ton père était instit ? clemGai gai, l'écolier, c'est demain les vacances ... moi, je préférais le 30 juin et la poudre d'escampette.Plus, ce serait sans doute mieux, mais moi je ne peux rien faire de plus, et je vous remercie d'être passé pour rêver un moment ici. eva.
cette photo me rappelle moi aussi les classes de mon enfanceEh oui, qu'ils sont beaux ces souvenirs d'enfance, ces visions d'un passé si présent encore, ces odeurs ancrées dans la mémoire! Ton père était-il instituteur ? Ma fille l'est ... AmitiésDe la musique, de l'art et encore de la poésie. Tout ça sur un seul blog. Que veut le peuple de plus? ;-)
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