• Paul Eluard

     

    Paul Eluard

     

    Elle est debout sur mes paupières
    Et ses cheveux sont dans les miens,
    Elle a la forme de mes mains,
    Elle a la couleur de mes yeux,
    Elle s'engloutit dans mon ombre
    Comme une pierre sur le ciel.

    Elle a toujours les yeux ouverts
    Et ne me laisse pas dormir,
    Ses rêves en pleine lumière
    Font s'évaporer les soleils,
    Me font rire, pleurer et rire,
    Parler sans 
    avoir rien à dire.

              
                           Paul Eluard (Capitale de la douleur)

    Photo eva © 

     

     

     

     

    « Hier, aux portes du désert...Au nom de la grande espérance... »

  • Commentaires

    7
    Vendredi 13 Juillet 2018 à 19:33

    Bonsoir Eva, que dire devant tant de beauté. Paul Eluard et ses mots sublimes qui bouleversent et cette photo fort douce à mes yeux. Merci Eva !

      • Vendredi 13 Juillet 2018 à 21:23

        Merci Jerry !

    6
    Vendredi 6 Juillet 2018 à 15:14

    Des dizaines d'années après sa découverte, la poésie d'Eluard continue de me donner la chair de poule !
    Merci Eva d'être de ceux pour qui la poésie existe, et qui -même en souffrant, parfois- s'efforcent de ne plus voir du monde que sa beauté, si fragile et si perenne. Tendres baisers.

      • Vendredi 6 Juillet 2018 à 18:09

        L'Art est essentiel pour moi. Les peintres, les poètes, les musiciens me consolent de tout ce qui échappe à ma volonté ou à mon pouvoir... Je t'embrasse Nikole

    5
    Mercredi 4 Juillet 2018 à 08:21

    merci pour ce moment de poésie

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    4
    Lundi 2 Juillet 2018 à 18:23

    BonJour Eva,

    Ah la trahison ! Montant chante "comme une étoile sur le ciel" au lieu de "... une pierre sur le ciel".  

    Bon, ce n'est pas grave et ta vidéo est extra comme toujours.

     

      • Lundi 2 Juillet 2018 à 19:17

        en effet Pierre, je ne l'avais pas remarqué ! Je soupçonne tout de même que c'est voulu. Il m'est arrivé moi-même de prendre des libertés avec des traductions, pour la bonne compréhension de la poésie... L'interprétation, c'est toujours un peu une trahison...

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