• Paul Klee à Saint Germain

     

     

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    Lorsque Saint Germain n'était pas encore Ez-Zhara, ville côtière de la banlieue de Tunis, Paul Klee, August Macke et Louis Moilliet, partirent ensemble en avril 1914. Ce voyage maintes fois décrit est présenté toujours comme un moment historique.

    La photographie ci-dessus est la vue que Paul Klee avait depuis sa chambre à Saint Germain dans la résidence de campagne du docteur Jäggi qui les avait accueillis.

     

    Les trois compagnons de voyage discutaient de peinture, échangeaient leurs expériences et leur savoir et resserraient ainsi les liens qui les unissaient. Klee décrit leur arrivée à Tunis comme une expérience partagée avec Macke. "Le soleil d'une sombre force. La clarté nuancée sur le pays, pleine de promesses. Macke l'éprouve lui aussi. D'avance, nous savons tous deux que nous ferons du bon travail."

     

     

     

    Paul Klee (Hammamet)

     

     

     Lever de lune à St Germain

    aquarelle et crayon sur papier sur carton

     

     

    Moilliet demande à plusieurs reprises à Klee de peindre des sujets qui l'enthousiasmaient. A St Germain, le dimanche de Pâques : "La soirée est indescriptible. Et de surcroît se lève la pleine lune. Louis me stimule : il faut peindre tout de suite !" 

     

    Pour ses aquarelles tunisiennes, Klee a travaillé avec des couleurs transparentes qu'il superposait. Un réseau de formes géométriques auquel s'ajoutaient quelques lignes, donnait naissance sur les tableaux à une architecture ou un paysage. Il était obligé de se réorienter en chaque lieu et de se familiariser avec le motif. Il peignait alors une quantité d'aquarelles assez proches du modèle. Et c'est seulement après ce travail-là que Klee était en mesure de s'éloigner de l'objet pour l'abstraire davantage.

     

     

    Paul Klee (Hammamet)

     

     

    L'une de ses dernières oeuvres de voyage, "Aux portes de Kairouan", fut réalisée le jour même, le 16 avril 1914 où il nota dans son journal avoir acquis la certitude d'être enfin devenu peintre.

     

     paul-klee-kairouan

     

      

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  • Commentaires

    8
    El duende
    Vendredi 8 Août 2014 à 18:10
    Bel article... Et que de beaux coloris...
    7
    nicolier
    Vendredi 8 Août 2014 à 18:10
    bonjour madame ,
    félicitation pour votre travail concernant le voyage de paul klee et de ses amis en 1914.La maison du docteur jeaggi est elle visitable ? Car je dois prochainement me rendre en Tunisie et j'aimerai la visiter. quelle est la démarche à suivre ?
    6
    Dimanche 13 Janvier 2013 à 01:08

    Klee me fascine, m'enchante... en particulier ses aquarelles. Que ces couleurs-là soient nées en Tunisie me touchent et m'émeut beaucoup...

    5
    Dimanche 13 Janvier 2013 à 01:06

    Là, je ne peux pas te dire ! Pour ma part, je doute toujours de tout, et je me remets constamment en question, mais... je ne suis pas une artiste ! alors...

    4
    Dimanche 13 Janvier 2013 à 00:58

    La seule fois où je suis allée à Londres, il faisait un temps radieux, et on avait redoré Big Ben tout spécialement pour moi ! Bises dans le smog cher Henri-Pierre !

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    3
    Dimanche 13 Janvier 2013 à 00:57
    • Merci beaucoup pour votre com. J'ignore si la maison du Dr Jäggi existe toujours, et je ne sais pas si on peut la visiter. Je vous donne l'URL du blog d'un guide de Tunisie que je connais, et qui saura vous donner des renseignements intéressants :  http://hammamet.soleil.overblog.com/  vous trouverez son n° de tél et son adresse mail si vous voulez le contacter. Bon voyage et bon séjour dans ce pays que j'ai beaucoup aimé
    2
    Vendredi 11 Janvier 2013 à 11:20
    De Londres ça donne envie de soleil :-D
    Belles parolesnsur ce peintrencapteur de lumières
    1
    DAN
    Jeudi 10 Janvier 2013 à 23:52
    C'est que l'on soi peintre amateur ou non, expérimenté ou pas le doute s'installe toujours quand on peint. Je me demande si ce n'est pas un stimulant plutôt qu'un frein d'ailleurs !
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