Ce n'est pas cela que j'attends

De la vie à l'odeur forte

Couleur de lilas veuve morte

Tu m'indiffères printemps.

L'algue marine et les vents

Qui viennent frapper à ma porte

L'amour que le diable l'emporte

Me sont plus émoustillants.

Homme qu'un désastre habite

Mes voeux de nulle saison

Ne se soucient. Ma prison

Ce corps qu'un feu noir excite

Rien n'en peut changer le sort

Sinon toi, mort de ma mort.

Poème du recueil "Poèmes bleus" 1962

A propos de "Poèmes bleus" Georges Perros avait écrit ; "Il est souvent question de la Bretagne, qu'on ne s'y trompe pas. La Bretagne est l'anecdote de ma quête, qui reste tentative d'expulsion. Je me souhaite cette promotion évidemment poétique, avant de mourir." Et comment apprivoiser la mort ?

Petite mort ma quotidienne

ma fille, mon tout et mon rien...