• Quand la pensée (Umberto Saba)

    Quand-la-pensee.jpg

     

    Quand la pensée de toi qui m'accompagne

    dans cette obscurité, où parfois loin des horreurs

    je me réfugie loin des jours,

    me fige par douceur comme statue.

     

    Puis je me lève, et reprends mon chemin.

    Tout s'est éloigné de moi, jeunesse, gloire ;

    et prendre soin des autres me semble étrange.

    Mais la pensée de toi, de savoir que tu vis,

    me console de tout. Oh immense 

    tendresse, presque inhumaine !

     

    Umberto Saba (Paroles 1935-1934)

    http://www.espritsnomades.com/sitelitterature/saba/saba.html

     

    photo eva, musée des Beaux Arts de Rouen 

     

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  • Commentaires

    8
    colette
    Vendredi 8 Août 2014 à 18:01
    Emouvante statue dont je ne sais rien, j'y vois la douleur et aussi la compassion et tout ceci illustrerait l'absence mais ce ne serait plus le sujet...
    7
    Vendredi 11 Octobre 2013 à 11:53
    Ces paroles datent de l'année de ma naissance. On écrivait bien dans ce temps là ! La statue représente celui qui console le malheureux, très artistique et réel. Bises Eva
    6
    Jeudi 10 Octobre 2013 à 10:30

    "Nymphe et Satyre" de Théodore Géricault (1818) Musée des Beaux Arts de Rouen. Bonne journée Jamadrou 

    5
    Jeudi 10 Octobre 2013 à 10:25

    c'est un groupe qui se trouve au Musée des Beaux Arts de Rouen, intitulé "Nymphe et Satyre" de Théodore Géricault (1818). Je l'ai associé à ce poème parce que le désir dans l'absence "fige par douceur comme statue" les amants éloignés, dans "une immense tendresse presque inhumaine"... 

    Une fois de plus on peut constater qu'une oeuvre vit par l'interprétation que l'observateur en fait, et suscite les sentiments les plus divers !

    C'est le miracle de l'Art : l'oeuvre vit sa vie en dehors de son auteur... Merci Colette de votre visite.

    4
    Jeudi 10 Octobre 2013 à 03:43
    Colette, j'aime ton analyse
    j'aurais envie d'ajouter:
    Douleur dans le refus d'un monde qui n'a plus de valeur
    Compassion dans le don le partage de la joie qui demeure; celle d'une utopie d'un monde meilleur.
    (Que ma joie demeure. Giono)
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    3
    Mercredi 9 Octobre 2013 à 18:33

    Oui Dan, ceux que nous aimons, nous les aimons aussi pour le bonheur qu'ils ont en dehors de nous... Amours et amitiés, enfants, parents, frères et soeurs, s'ils vivent loin de nous heureux, nous ne les aimons que plus intensément !

    2
    Mercredi 9 Octobre 2013 à 01:13
    Oh! Eva comme ce poème me parle comme ce poème est clair et limpide pour moi?
    Oh! Combien il me trouble combien tu me troubles?
    J'avais justement quelques minutes avant de venir te voir pour te lire, j'avais écrit mes sensations, mon histoire; cette histoire que j'ai intutilée: LE CRI?
    1
    DAN
    Mardi 8 Octobre 2013 à 23:51
    C'est comme avec les enfants qui s'éloignent du foyer familial, de les savoir loin de soi peu rendre mélancolique, mais de savoir qu'ils tracent leur chemin nous réconforte !
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