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Quand la pensée (Umberto Saba)
Quand la pensée de toi qui m'accompagne
dans cette obscurité, où parfois loin des horreurs
je me réfugie loin des jours,
me fige par douceur comme statue.
Puis je me lève, et reprends mon chemin.
Tout s'est éloigné de moi, jeunesse, gloire ;
et prendre soin des autres me semble étrange.
Mais la pensée de toi, de savoir que tu vis,
me console de tout. Oh immense
tendresse, presque inhumaine !
Umberto Saba (Paroles 1935-1934)
http://www.espritsnomades.com/sitelitterature/saba/saba.html
photo eva, musée des Beaux Arts de Rouen
Tags : poésie, sculpture
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Commentaires
8coletteVendredi 8 Août 2014 à 18:01Emouvante statue dont je ne sais rien, j'y vois la douleur et aussi la compassion et tout ceci illustrerait l'absence mais ce ne serait plus le sujet...RépondreCes paroles datent de l'année de ma naissance. On écrivait bien dans ce temps là ! La statue représente celui qui console le malheureux, très artistique et réel. Bises Eva"Nymphe et Satyre" de Théodore Géricault (1818) Musée des Beaux Arts de Rouen. Bonne journée Jamadrou
c'est un groupe qui se trouve au Musée des Beaux Arts de Rouen, intitulé "Nymphe et Satyre" de Théodore Géricault (1818). Je l'ai associé à ce poème parce que le désir dans l'absence "fige par douceur comme statue" les amants éloignés, dans "une immense tendresse presque inhumaine"...
Une fois de plus on peut constater qu'une oeuvre vit par l'interprétation que l'observateur en fait, et suscite les sentiments les plus divers !
C'est le miracle de l'Art : l'oeuvre vit sa vie en dehors de son auteur... Merci Colette de votre visite.
Colette, j'aime ton analyse
j'aurais envie d'ajouter:
Douleur dans le refus d'un monde qui n'a plus de valeur
Compassion dans le don le partage de la joie qui demeure; celle d'une utopie d'un monde meilleur.
(Que ma joie demeure. Giono)Oui Dan, ceux que nous aimons, nous les aimons aussi pour le bonheur qu'ils ont en dehors de nous... Amours et amitiés, enfants, parents, frères et soeurs, s'ils vivent loin de nous heureux, nous ne les aimons que plus intensément !
Oh! Eva comme ce poème me parle comme ce poème est clair et limpide pour moi?
Oh! Combien il me trouble combien tu me troubles?
J'avais justement quelques minutes avant de venir te voir pour te lire, j'avais écrit mes sensations, mon histoire; cette histoire que j'ai intutilée: LE CRI?C'est comme avec les enfants qui s'éloignent du foyer familial, de les savoir loin de soi peu rendre mélancolique, mais de savoir qu'ils tracent leur chemin nous réconforte !
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